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  L E   P A R C O U R S  
 

 

LA 15° CAN  DE L' ALGERIE


Le 10 Décembre, Halilhodzic rend publique une liste de 40 joueurs, sans beaucoup de surprises, comprenant les joueurs actifs dans leur club, ceux qui le sont moins et aussi les blessés. 4 gardiens de but, 14 défenseurs, 14 milieux de terrain et 8 attaquants. De nouveaux noms sont notés, Ali RIAL, défenseur central de la JS Kabylie, Fethi Harek défenseur de Bastia qui compte une sélection remontant à 2008, Faouzi GHOULAM, défenseur latéral de St Etienne qui, après avoir joué en 2012, avec les Espoirs français,  a décidé de rejoindre les rangs de la sélection  A  algérienne et enfin le jeune Ishaq BELFODIL qui s’affirme à la tête de l’attaque de Parme. La bonne surprise étant toutefois  la présence du milieu de terrain de l’Olympiakos du Pirée, Djamel Abdoun, jamais convoqué auparavant par Halilhodzic.

Le 18 Décembre, la Fédération publie sur son site web, une nouvelle liste réduite à 24 joueurs. 10 des 18 joueurs activant dans le championnat national ne sont plus là. Beaucoup de blessés qui n’ont presque pas joué de la saison ont disparu (Bougherra, Yebda, Bouzid), bien que d’autres, eux aussi blessés, sont présents (Slimani, Soudani). De même que d’autres enfin qui ont très peu joué depuis le mois d’Août dans leur club (Halliche, Lacen, Bentaïba-Cadamuro) ou pas du tout (le gardien M’bolhi) ont été retenus. Les absences très remarquées et  très regrettées sont celles de l’attaquant Rafik Djebbour, actuel meilleur buteur du championnat de Grèce et celle du milieu de terrain du Club Africain de Tunis Abdelmoumène Djabou. Quelques jours plus tard on  annonce la blessure et le forfait définitif du malchanceux Djamel Abdoun. La liste se trouve donc réduite au nombre réglementaire de 23, exigé par la CAF incluant les 3 gardiens de but, 8 défenseurs, 9 milieux de terrain et  seulement 3 attaquants. Certains joueurs pouvant cependant être utilisés dans deux positions différentes : défenseur-milieu  ou bien milieu-attaquant.


Lors de la conférence de presse animée par le coach, le jour du départ pour l’Afrique du Sud, celui-ci laissera cependant entendre que jusqu’à la date butoir officielle du 9 Janvier des changements pourraient intervenir !! Il a aussi à cette occasion justifié son choix de se rendre très tôt sur les lieux de la compétition à des fins d’acclimataion maximum. Il a estimé que 2 matches de préparation étaient suffisants. A propos  des objectifs à atteindre lors de cette CAN 2013, que le Bureau fédéral a fixés au dernier carré, Halilhodzic dira «  nous ferons tout pour honorer l’Algérie…notre équipe manque d’expérience, mais le groupe est jeune et saura compenser ce handicap » Il ajoutera : «  notre groupe est difficile et notre premier match face à la Tunisie sera déterminant…avec une prévision assez pessimiste,qui ne plaira pas à tout le monde :  «  ce ne sera pas une grosse surprise si nous sommes éliminés dès le premier tour !!! »


« Prudence est mère de sûreté » dit le dicton… Avant les 2 matches de qualification gagnés, en Septembre et Octobre, face à la Libye, le coach n’avait eu de cesse de répéter : «  nous ne sommes pas favoris. » Programme respecté : le stage débuta normalement dès le 4 Janvier à Rustenburg…Il se poursuivra à raison de 2 séances par jour


En définitive les 23 sont restés 23, sans changement et au terme d’une semaine de préparation intense à raison de 2 séances quotidiennes, la sélection nationale s’est rendue à Johannesburg pour y rencontrer son homologue sud africaine dans un stade de Soweto bien garni par un public très chaleureux et très animé.Le coach algérien s’est déclaré satisfait du test qui s’est achevé sur un match nul (0-0).Il aura probablement su tirer des conclusions intéressantes sur la prestation des 17 joueurs qui ont disputé cette rencontre de préparation. La première depuis le mois de Novembre 2012  face à une équipe qui en était, elle, à son troisième match amical. Un  adversaire à propos duquel Halilhodzic n’avait pas tari d’éloges et qui personnellement m’est apparu tout à fait ordinaire.


On aura noté le retour, en défense centrale, pendant 45 minutes, de Halliche après plus de 2 années d’absence aux côtés d’un Belkalem aux dents longues et qui, à mon avis, fut le meilleur algérien sur le terrain, dans un ensemble où  il y eut beaucoup d’approximations, de passes à l’adversaire et surtout un flagrant manque de liaison entre les lignes restées le plus souvent très éloignées les unes des autres. Encore une fois M’bolhi, qui ne joue plus dans aucun club, a, en 2 occasions cruciales, montré à son coach qu’il avait raison de lui faire confiance pour garder les buts  algériens.
On apprendra à l’issue de la rencontre que Lacen, légèrement blessé,  avait été ménagé par le staff technique. En revanche je ne comprends toujours pas la présence de Bouazza en sélection, puisque pendant  94 minutes il a encore fait preuve de tant de maladresses. Quand on a à sa disposition au moins 2 autres gauchers de la qualité de Bezzaz  et Boudebouz on ne perd pas son temps avec Bouazza.Et il est curieux, dans les dernières minutes du match, de voir Halilhodzic se lamenter au bord du terrain après deux ratés consécutifs de ce joueur.
Cinq jours plus tard, face au club de Platinum Stars (Division Une), le second test amical est plus positif : victoire 4-1 et utilisation de tous les joueurs à l’exception du gardien Doukha, légèrement blessé.


5 jours nous séparent de l’entrée en lice officielle face à la Tunisie, la première en phase finale de la CAN, il est sûr que le coach Halilhodzic a encore « du pain sur la planche ».


Pour rencontrer le voisin tunisien, lequel, en matches officiels, possède un bilan légérement meilleur (7 succès contre 6), le coach confirme les rumeurs d’avant match en se décidant pour une formation algérienne avec 3 milieux défensifs (Lacen, Guedioura et Mostefa-Sbaa), un schéma similaire à celui adopté, lors du premier match face à la Libye. Les tâches offensives étant dévolues à Kadir, Feghouli et Slimani, seul en pointe. Les algériens entrent rapidement dans le match et dominent leurs adversaires sur le plan de la possession du ballon et de l’occupation du terrain. Les tunisiens se contentant de contre attaques. Sur l’une d’elles leur attaquant et meilleur buteur, Issam Jemaa va malencontreusement se blesser et quitter le terrain.

                                                                             
Une belle percée sur la droite de Feghouli est brisée net, brutalement et cyniquement par le défenseur central tunisien Aymen Abdennour.Par bonheur l’attaquant algérien peut reprendre le jeu et quelques minutes plus tard, bien déporté sur la gauche, il va adresser un très beau centre que Slimani, de la tête, envoie sur la barre transversale. A deux reprises Kadir bien placé est  incapable de conclure victorieusement. Les tunisiens desserrent un peu l’étau et s’avèrent très menaçants sur un contre rapide. Mais M’bolhi peut renvoyer le tir puissant de Saber Khlifa.
Après la pause les verts algériens reprennent leur domination mais sans arriver à conclure positivement par les essais lointains de Mesbahet Guedioura ou encore Feghouli qui lui aurait pu prétendre à bénéficier d’un pénalty après avoir été déséquilibré dans la surface par Abdennour. Une erreur de Medjani a failli nous coûter cher lorsque Darradji démarque habilement Harbaoui. Celui-ci,  seul face à M’bolhi, va néanmoins tirer dehors.


A un quart d’heure de la fin du match, le coach algérien revoit sa copie en faisant entrer Soudani à la place de  Cadamuro, ce qui fera reculer Mostefa-Sbaa d’un cran. Lemmouchia remplace Guedioura et envoie en touche son premier ballon. On s’acheminait vers un match nul et vierge malgré deux belles percées, sur la gauche de Lacen et Soudani. Le temps additionnel déjà entamé, le jeune et talentueux Youssef M’sakni, quasiment transparent jusque-là, hérite d’un ballon, sur la gauche, à environ 30 mètres des buts algériens. Il réussit son crochet aux dépens d’un Lemmouchia, arrivé en retard et facilement mis dans le vent et réussit surtout, du pied droit, un tir enroulé qui va se loger dans la lucarne gauche de M’bolhi lobé.
Un but  de classe, inespéré pour les tunisiens, désespérant pour les nôtres  et  qui suffira pour crucifier une sélection algérienne  qui n’a pas su aller au bout de ses idées. L’impression qu’ils m’ont laissée, est qu’ils ont été passablement endormis par leur domination territoriale et qu’ils semblaient persuadés qu’ils finiraient par marquer et prendre le dessus. Ils n’ont en effet jamais accéléré l’allure, ni pressé fortement l’adversaire encore moins su emballer la partie.Le rythme fut plutôt tranquille, trop mesuré ce qui donna toujours le temps aux tunisiens de se regrouper, de revenir à la rescousse, de faire face.


Plusieurs joueurs n’ont pas eu le rendement escompté. Mesbah très présent mais trop brouillon, Guedioura absent 80 minutes durant, Mostefa-Sbaa plus que discret. Feghouli devrait se compromettre et s’engager plus qu’il ne l’a fait. Kadir a semblé « manqué de jus », de fraîcheur physique. Il a quasiment tout raté : deux tirs de près et presque tous ses corners et coup francs qui ne sont jamais arrivés correctement à destination. 
Une fois de plus et depuis 1990, l’Algérie n’arrivait  pas à gagner son match d’ouverture en phase finale de la CAN !
Un dénouement décevant, frustrant, paraissant même injuste au vu du déroulement de la partie. Encore une fois  dominer n’est pas gagner. La Tunisie a eu moins de possession, moins d’occasions de scorer. Mais elle a su saisir et convertir victorieusement la dernière d’entre elles. Et c’est malheureusement cela la vérité du football.
                                                                            
Le second match contre un Togo, certainement décidé et revanchard, après avoir été battu (1-2) par la Côte d’Ivoire, ne sera donc pas une partie de plaisir pour les nôtres. Halilhodzic va-t-il conserver le même schéma ? Il faut croire que oui puisque, très déçu par le résultat face à la Tunisie, il a cependant déclaré ne rien reprocher à ses poulains, sauf leur naïveté.Un mot que le quotidien arabophone Al Khabar avait choisi pour titre en première page : "Le jeu naïf ne gagne pas."


La courte défaite imméritée face à la Tunisie et le bon jeu produit par la sélection algérienne laissaient entrevoir quelque espoir de rachat face au Togo, lors de ce qui constituait le 305° match officiel de l'Algérie et son 500° au total général. La presse n’y est pas allée par 4 chemins : " La victoire ou la honte"... " Vaincre ou mourir " étaient quelques uns des titres que l’on a pu lire en première page. Dès la 8° minute l’alerte Adebayor se manifeste après sa rapide chevauchée qui lui permet de prendre de vitesse la paire centrale formée ce jour-là de Belkalem et Halliche. L’attaquant togolais est heureusement devancé au bord de la surface par le gardien M’bolhi. Alerte sans conséquence qui n’empêchera pas les algériens de prendre la direction du jeu et des opérations. Cela se traduisit par une occasion en or offerte à Slimani qui la gâche en tirant dehors et aussi par ce coup de tête de Guedioura sur corner qui passe de peu à côté.


A noter aussi un ballon touché de la main, dans la surface, par un défenseur togolais, sur un tir de Lacen. Action très litigieuse, malheureusement complétement ignorée par l’arbitre malgache. Le ton était donné, mais la tournure des événements sera tout autre puisqu’à la demi heure de jeu, un contre  togolais permettra à Adebayor d’échapper à ses vis-à-vis algériens  pour aller battre M’bolhi, sorti inefficacement à sa rencontre et ce, après un échange rapide de coups de tête entre lui et son compère Ayite. Sur ce coup, Halliche se trouva  complètement dans le vent et Halliche pris de vitesse par Adebayor. La réplique algérienne est quasi immédiate mais Slimani bute sur le gardien Agassa.


La pause intervient sur ce score défavorable. Néanmoins l’espoir demeure de voir les nôtres allier efficacité et domination territoriale. De fait c’est ce qui se passe puisque le ballon ne va pas quitter le camp togolais et les corners et coups francs s’accumulent. Après environ 12 minutes dans la seconde période, Slimani, bien servi par Feghouli, est abattu dans la surface. Un pénalty que seul l’arbitre malgache n’a pas vu. Les algériens continuent de dominer mais la précipitation et les maladresses sont aussi très présentes, face à un rideau défensif togolais assez performant.
Les entrées de Bezzaz, Aoudia et Bouazza n’apporteront aucun changement à la physionomie générale et la lucidité se fait rare du côté algérien. Il en est ainsi de Guedioura lancé à « fond dans le vide »et qui s’en va percuter les filets des buts adverses, faisant  par là-même chanceler le cadre. La réparation durera près d’un quart d’heure que l’arbitre va décompter à raison d’un temps additionnel de 13 minutes. Et c’est en fait le Togo qui saura en profiter pour ajouter un second but, par Wome, à la 93° minute, à la suite de deux échanges  ultra rapides qui lui permettront de traverser tout le terrain et d’aller marquer de près sous le ventre de M’bolhi. La sélection algérienne est sortie dès le premier tour !!

Les mauvais souvenirs des phases finales des CAN de 1968,1986, 1992, 1998 et 2002, avec élimination dès le premier tour, ressurgissent. Le coach Halilhodzic très dépité après la défaite face à la Tunisie, ouvrira son point de presse par  un seul mot «  La Honte » Le soir même, cependant, le Président de la FAF renouvellera sa confiance au groupe de joueurs et à l’entraîneur. «  L’Algérie a désormais pour obligation de tirer les enseignements nécessaires pour aller de l’avant…Il ne s’agit pas de faire table rase du passé, mais de capitaliser le résultat du long travail accompli. » Mr Raouraoua met le cap sur les matches éliminatoires en vue de la qualification pour  la Coupe du Monde 2014, qualifiée «  d’objectif majeur » et invite les joueurs à se reprendre aussitôt, lors du dernier match restant à jouer face à la Côte d’Ivoire.
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Qu’à cela ne tienne, les supporteurs ayant fait le déplacement en Afrique du Sud s’étaient exprimés, à leur manière, au coup de sifflet final, en houspillant l’entraîneur et les joueurs et en les bombardant de projectiles divers. Les commentateurs n’ont bien entendu pas été très tendres avec l’encadrement technique de la sélection et les choix effectués. Une très mauvaise atmosphère régne, faite de colère,  de frustration et de dépit tout à fait justifiés.

Une participation qui finit donc en « queue de poisson » mais que Halilhodzic avait pourtant laissé entrevoir, à Alger même, avant le départ pour l’Afrique du Sud : "L'élimination au premier tour ne sera pas une surprise..." avait-il dit. De son côté, le Bureau fédéral aussi avait annoncé que malgré un échec éventuel, le staff technique resterait en place.


Restait  donc à sauver l’honneur, selon la formule consacrée, face à la Côte d’Ivoire, déjà qualifiée pour les ¼ de finale et qui n’aura certainement rien d’un ogre !! Face à un adversaire qui se présente avec seulement 2 titulaires dont didier Drogba, les algériens vont tout de suite se montrer offensifs et décidés. Dès la 5° minute Soudani est fauché à l’entrée de la surface. L’arbitre accorde le pénalty. Enfin le premier but lors de cette CAN si stérile se dit chacun ! Hélas ! Boudebouz chargé de l’exécuter envoie la balle sur le poteau gauche des buts ivoiriens !" A curse" ( une malédiction) jugera le commentateur anglais d’El Jazeera Sport, qui rappelle qu’en 2010 déjà l’Algérie avait été incapable de marquer le moindre but en 3 matches de Coupe du Monde, joués en Afrique du Sud.


Les nôtres mettront plus d’un quart d’heure à se relever de ce fâcheux contretemps, laissant l’initiative du jeu aux ivoiriens. Tour à tour Drogba, Kalou se font très menaçants sans toutefois arriver à conclure victorieusement. Réaction algérienne par Boudebouz qui distille 2 beaux centres dont Soudani ne sait pas profiter. Une autre action dangereuse de Guedioura n’est pas exploitée. La possession de la balle reste légèrement en faveur des algériens ( 52 /48 ). Au retour des vestiaires, Belkalem rate son coup de tête sur un coup franc au second poteau exécuté par Boudebouz. Drogba réplique de son côté par un coup franc qui frise les bois de M’Bolhi.

 

                                                                            
A l’heure de jeu Halilhodzic fait sortir Boudebouz pour le remplacer par Feghouli. Aussitôt après et justement lors d’une action sur le flanc gauche ivoirien, un défenseur touche la balle du bras. Encore une fois l’arbitre n’hésite pas à accorder le pénalty. Cela nous changeait des 3 ou 4 pénalties oubliés par ses collègues lors de 2 premiers matches. Mais aussi fin de la malédiction : en effet, Feghouli transforme avec succès, d’une puissante frappe à mi-hauteur. La sélection algérienne reçoit ainsi un bol d’oxygène qui va se traduire par des échanges nombreux et bien coordonnés. Mostefa-Sbaa réussit à subtiliser le ballon à un adversaire et sert aussitôt Feghouli le long de la touche. Ce dernier avance avec la balle. A 2 contre 2 Slimani et Soudani sont bien placés à l’entrée de la surface. Le centre de Feghouli est très précis et le coup de tête de Soudani surpuissant  va envoyer la balle dans les filets adverses. 2-0 face à la Côte d’Ivoire, on croit rêver !


Les ivoiriens qui n’ont protesté sur aucun des 2 pénalties sifflés par l’arbitre, ne sont ni abattus ni désorientés. Ils repartent de l’avant sans précipitation. Un quart d’heure avant la fin et sur un centre venu de la gauche, Drogba marque de la tête. Halliche, en retard sur l’action, ayant perdu facilement son duel aérien. Une confirmation de son ratage face au Togo d’Adebayor. Après le match, il dira qu’il était touché à l’épaule, ce qui l’aurait empêché de disputer valablement la balle à Drogba. Excuse irrecevable. Quand on est blessé, on demande  à sortir. Les ivoiriens sont  bien revenus alors que les nôtres par Slimani et Mesbah gâchent des occasions par une maladresse impardonnable à ce stade de la compétition, de la part là aussi de 2 joueurs qui n’ont pas répondu aux attentes. La malchance refait son apparition avec ce tir de Wilfried Bony qui sera dévié dans ses propres buts par Mesbah. La Côte d’Ivoire revient donc au score en 10 minutes. Le remplacement de Soudani par Kadir …encore une mauvaise décision car Kadir a, lors de ce tournoi, fourni des prestaions  plus qu’insuffisantes.Le remplacement de Lemmouchia par Tedjar sera à caractère tout à fait cosmétique.L’expérience de la haute compétition se fit ressentir, lorsque Drogba a même failli corser l’addition aux 6 mètres.Heureusement son tir plutôt « faiblard » sera facilement  arrêté par M’bolhi. 


Un point de récolté et 2 buts inscrits, l’honneur était à moitié sauf, laissant bien évidemment un  goût d’inachevé à cette expédition sud africaine.  
Cela laissait également  place à beaucoup d’interrogations. Et bien entendu chacun y va de son explication. Et il est sûr qu’il y en a plusieurs lesquelles une fois  retenues et  ajoutées les unes aux autres, fournissent les clefs de cette lourde contre performance.
Une équipe en mesure de bien occuper le terrain, de bien jouer mais sans hargne ni génie, sans chercher à emballer le match. S’avérant incapable de marquer, alors qu’en face (Tunisie et Togo) une ou deux occasions avaient suffi. Jean-Michel Larqué a dit de notre équipe qu’elle était « inoffensive ». Un rythme plutôt lent. Un manque de liant entre les lignes et beaucoup d’approximations et de maladresses. L’allant et l’enthousiasme flamboyants, démontrés lors de la première moitié de l’année 2012 ont disparu. Déjà en Septembre et Octobre, face à la Libye, l’étincelle avait disparu.Les joueurs avaient réalisé l’essentiel, mais sans affirmer une belle assurance. Qu’est ce qui a donc changé ?
                                                                           
Dans la liste des 40 joueurs, rendue publique, rappelons-le, début Décembre, tout le monde était là ou presque.Ceux qui jouaient régulièrement dans leurs clubs respectifs ( en plus des locaux jouant en Algérie on pouvait citer Abdoun,Boudebouz,Djabou,Djebbour,Feghouli, Guedioura, Kadir, Medjani, Mostefa-Sbaa), ceux qui ne jouaient pas du tout ou beaucoup moins en raison des choix techniques de l’entraîneur(Bouzid Bentaïba-Cadamuro,Halliche,Lacen,M’bolhi,Mesbah) ceux enfin qui ne jouaient pas parce qu’ils relevaient de blessures(Bougherra,Slimani,Soudani,Yebda)en espérant une amélioration de leur forme physique mi-Janvier.

La liste définitive des 23 n’a en revanche pas rallié les suffrages de tout le monde. Halliche, absent des terrains pendant 2 saisons, puis blessé, est retenu. Ce qui ne fut pas les cas de l’ex capitaine Bougherra absent lui aussi pour blessure depuis 6 mois seulement et de retour à l’ouvrage depuis mi-Décembre. Les attaquants Slimani et Soudani tous deux convalescents, sont retenus, mais Djebbour ne l’est pas, alors qu’il est titulaire dans son club et est le meilleur buteur du championnat de Grèce. Deux autres (Abdoun et Yebda) relevant de blessures, n’ont cependant bénéficié d’aucune mansuétude. Djabou qui s’est imposé au sein de son nouveau club, le Club Africain de Tunis a disparu de la liste, mais Bouazza (très limité sur le plan technique) et  non titulaire à Santander, est conservé.On peut discuter ainsi longuement de la pertinence des choix du coach…on lui en laisse l’entière responsabilité. Quoiqu’il faille rappeler que lors de sa prise de fonction en 2011, Halilhodzic avait été particulièrement clair : «  ceux qui ne jouent dans leur club n’ont pas leur place dans la sélection.» Ce postulat a, depuis lors, volé en éclats !!


Le coach s’est déclaré satisfait de la prestation de ses joueurs. Il a parlé d’inexpérience, voire de naïveté, «  il nous a manqué un tueur devant » a-t-il déploré. Mais il garde espoir pour l’avenir avec l’apport de 3 ou 4 nouveaux joueurs. Qui sont-ils ?


Compte tenu de ce qui précède, à savoir, les différences énormes de niveau de forme des sélectionnés, la méthode  a-t-elle été adéquate? Ceux qui jouent régulièrement depuis le mois de Juillet avaient-ils besoin d’une semaine de préparation physique aussi intense que celle suivie au début du stage sud africain ? L’interrogation est permise  sur ce point tant certains joueurs si fringants dans leur club, tels  Feghouli, Guedioura ou Kadir ont  paru manquer de fraîcheur. Il leur a manqué le coup de rein ou la lucidité qui font la différence. D’un autre côté, Soudani et Slimani, surtout ce dernier, n’ont pas eu le temps de retrouver leur niveau de 2012 (10 buts à eux deux, en 5 matches de Juin à Octobre).Le cas de Feghouli est le plus frappant. En effet,celui-ci fut si performant durant les mois de l'automne 2012, avec son club, en championnat (titulaire sur 14 matches et 3 buts) et surtout en Champions League ( 6 matches pleins, 3 buts et 2 passes décisives ) et un match face au Bayern de Munich qui laissa le Vieux continent suspendu aux performances de l'ailier algérien. Cette belle forme avait disparu en Janvier pendant la CAN.

 

NB : A ce sujet, on peut préciser que Feghouli a confirmé la remarque ci-cessus. En effet, deux mois plus tard, mi-Mars 2013, le joueur a déclaré : « … en Afrique du Sud, on a fait une préparation très difficile…Pour moi, ayant beaucoup joué à Valence , ça ne m’a pas bien servi. Par contre pour certains de mes coéquipiers…cette préparation a été fructueuse…..L’entraîneur a fait le même travail pour tout le monde et moi je manquais de fraîcheur ». ( Interview  au périodique valencien Super Deporte reprise et publiée le 15 Mars 2013 par le site algérien www.competition.dz)


La décision du Président de la FAF  de conforter le staff technique dans ses fonctions a été prompte, logique et sage. Cela n’a pas empêché Halilhodzic de déclarer qu’il allait rentrer chez lui et réfléchir à son avenir. Entraîner la sélection algérienne  " est stressant " aurait-il  également affirmé. Comme si entraîner ailleurs constituait une partie de plaisir. Il est pourtant bien placé pour le savoir, lui, qui a été limogé sans ménagement par le PSG et la Côte d’Ivoire ! Il devait être bien dépité pour parler ainsi !

                                                                            
A l’exception d’une poignée d’excités, ce ne fut pourtant pas la « curée » contre la sélection et son staff. Si l’élimination précoce a été vivement ressentie par tous, très nombreux sont ceux, anciens joueurs internationaux, également d’anciens sélectionneurs de l’équipe nationale, qui, au lendemain de ce revers sportif, se sont prononcés pour la continuité. Tous rejettent un changement  de sélectionneur, mettant l’accent sur les progrès  du groupe actuel sur les plans physique, technique et surtout de la qualité du jeu produit…et demandant aux responsables de bien analyser la situation afin de rectifier les erreurs commises.


Après les 18 mois passés à la tête de la sélection, le bilan de Halilhodzic des 15 matches disputés est tout de même loin d’être négatif : soit  8 victoires, 4 matches nuls et 3 défaites ; 23 buts marqués et 11 encaissés. La qualification pour la CAN 2013 a été obtenue brillamment, mais la phase finale a été ratée.Il reste un autre objectif :Brésil 2014. Il est plus que probable que les résultats médiocres, enregistrés lors de cette CAN, feront  perdre des points et des places à la sélection algérienne dans le prochain classement mensuel FIFA, au profit des sélections qui se sont distinguées lors de la compétition. Rappelons en effet que si la Zambie a été éliminée dès le premier tour, le dernier carré des ½ finalistes incluait  Ghana,Nigeria, Mali et la bonne surprise , le Burkina Faso qui ira finalement jusqu’à la finale à l’issue de laquelle il sera battu (1-0) par le Nigeria, qui remportait ainsi sa troisième CAN après celles de 1980 et 1994.


Attendons donc la suite des événements, car il s’agit de bien « reprendre le collier » et savoir se ressaisir, en vue des prochaines échéances officielles ( éliminatoires Coupe du Monde ) fin Mars 2013, en Algérie, face au Bénin, actuel leader du groupe avec 4 points devant Mali et Algérie 3 points et celles du mois de Juin, toutes deux à l’extérieur face au Bénin et au Rwanda.

Après avoir atteint le meileur classement  FIFA de son histoire (19°) en Novembre 2012, notre sélection n’a depuis fait que reculer pour descendre jusqu’à la 34° place en Mars 2013.

 

 

 

                                                                                   DES PROMESSES A TENIR

 

Profitant de la plage de 5 jours ( du vendredi au mardi )prévue par la FIFA et afin de bénéficier d’un plus grand nombre de jours de stage de préparation, la date du match face au Bénin a été fixée un jour de semaine assez inhabituel : mardi 26 Mars. Cela aura permis au coach de l’EN de bien travailler avec les 25 joueurs qu’il a conservés sous sa coupe. La liste originelle rendue publique le 8 Mars comprenait 24 titulaires potentiels et 7 réservistes. Comme d’habitude des forfaits pour blessure ont été enregistrés ( Bentaïba-Cadamuro, Bezzaz, Kadir, Mesbah, Si Mohammed). Parmi les 24, il y avait 4 nouveaux Verts, mais on a surtout parlé de 3 d’entre eux : Yacine BRAHIMI, 23 ans, milieu de terrain offensif du FC Grenade (Liga 1 Espagne), Saphir TAIDER, 21 ans milieu de terrain défensif du  FC Bologne (Série A Italie )et enfin Nabil GHILAS, 22 ans, avant centre du FC Moreirense (Super Liga Portugal). Le 4° Hamza KOUDRI, 24 ans milieu récupérateur de l’USM Alger fut quelque peu « oublié » par les commentateurs.


Par ailleurs les rappels de Bougherra, Djebbour et Djabou ont été considérés comme positifs. On recensait aussi des absents: Lacen suspendu, pour accumulation de cartons, Boudebouz et Bouazza en raison de motifs diciplinaires qui auront fait couler beaucoup de salive et d’encre… Khaled Lemmouchia qui ne joue plus dans son club, Ishaq Belfodil, 21 ans, avant- centre du FC Parme ( Série A Italie) dont on parle depuis Septembre 2012 et non convoqué parce qu’il " réfléchit encore sur son avenir " selon les propos du sélectionneur !!


 La piètre performance lors de la CAN en Afrique du Sud laissait toujours planer un sentiment d’incertitude autour de l’avenir immédiat et futur de notre sélection. Comment les joueurs allaient-ils réagir devant le fidèle public de Blida ?  Un événement pourtant marginal est venu consciemment ou non ajouter au pessimisme ambiant, à savoir, l’élimination sans gloire, quelques jours plus tôt, de notre sélection des moins de 20 ans ( 0 victoire et  0 buts en 3 matches) d’une CAN organisée sur notre territoire à Oran et Aïn Temouchent. Les déclarations de Halilhodzic, avec quelques vérités crues, sur le niveau insuffisant du football algérien en général et tout particulièrement de la sélection  A, ainsi que sur la conduite et le comportement de certains  joueurs internationaux, n’auront pas non plus arrangé les choses.


La pression augmentera d’un cran, 48 heures avant notre match, avec la victoire 2-1 du Mali sur le Rwanda à Kigali même. Du même coup le Mali s’emparait de la première place du groupe  H  avec 6 points. A domicile, face au Bénin, qui n’a jamais battu l’Algérie en 6 rencontres tant officielles qu’amicales, les nôtres savaient donc à quoi s’en tenir et ce qui leur restait à faire avant les 2 déplacements  successifs du mois de Juin, au Bénin et au Rwanda. Halilhodzic n’a pas manqué d’anticiper sur les événements en annonçant qu’il avait besoin des 3 points immédiats à domicile et qu’il espérait en récolter au moins 4 autres en Juin !

Il a sobrement qualifié ce match Algérie-Bénin de « test de maturité et de combativité. » Les titres de certains quotidiens, le jour du match étaient eux, soit alarmants, soit tapageurs : « Les Verts jouent leur tête » « Faux-pas interdit pour les Verts » « L’impérieuse victoire »  et enfin un autre bienveillant : «  Une victoire et on oublie tout ! ! »

                                                                              
En renouant avec la compétition officielle, face au Bénin à Blida, la sélection algérienne a en même temps renoué avec la victoire. Un score de 3-1 qui aurait pu être plus lourd sans la précipitation, les maladresses et un manque de réussite. Une formation inédite avec 3 débutants, Faouzi Ghoulam en latéral gauche, Saphir Taïder milieu relayeur et Yacine Brahimi, milieu offensif, tous trois entourés de coéquipiers titulaires habituels, dont la présence était attendue ou espérée. Une équipe alerte et combative dès l’entame du match a su se défaire de la pression ambiante puisque dès la 10° minute, Yacine Brahimi démarque  intelligemment Ghoulam dans le couloir gauche. Ce dernier va adresser un centre parfait à ras de terre, vers la surface. Soudani est trop court mais Feghouli est juste derrière pour remiser du plat du pied le ballon dans les filets.


Les algériens continuent de contrôler le jeu et d’attaquer mais ni Soudani par 3 fois, ni Djebbour ne pourront traduire  en buts une telle domination qui se prolongera une bonne vingtaine de minutes. Les béninois finissent par desserrer l’étau et bénéficient d’un bon coup franc à la 25° minute. C’est l’égalisation, car l’exécution par Gestede, est parfaite. Mais il semble que M’Bolhi, qui dispose pourtant de 2 entraîneurs de gardiens, ne sait pas où et comment se placer derrière son mur. Un vrai gâchis !!


Ils ne se découragent pas pour autant et reprennent leur marche vers l’avant dans laquelle se distinguent Brahimi et Taïder. Sur un mauvais renvoi du gardien béninois à terre, ce dernier, bien placé aux 25 mètres, tente le tir, tout à fait bien cadré, mais dévié in extremis en corner par un défenseur arrivé à la rescousse. Les offensives algériennes ne cesseront  pas, notamment à partir de la droite quand Feghouli prend de vtesse ses vis-à-vis mais sa passe vers Djebbour reste trop courte. Notons tout de même que Guedioura semble dépassé puisqu’il va cafouller sur 3 ou 4 balles faciles. Idem pour Brahimi qui, lui, en perdra deux. L’adversaire n’a pas su en profiter.


A la pause, et en dépit du nul 1-1, on peut dire que le bilan n’est pas négatif. Ce seront pourtant les béninois qui pendant au moins 10 à 15 minutes vont monopoliser le ballon mais sans réel danger pour la défense algérienne. C’est à l’heure de jeu que Taïder, un garçon qui a montré qu’il ne regarde  jamais derrière, va bien lancer Djebbour entre 2 défenseurs béninois à l’entrée de la surface. Djebbour s’estime mal placé et va talonner pour Soudani juste derrière lui. Celui-ci tarde  à conclure cette occasion et se fait contrer par la défense. Qu’à cela ne tienne, carTaïder, qui a de la suite dans les idées, a poursuivi son effort et il est est là pour marquer le second but de la sélection et son premier pour son baptême du feu.
Cette réalisation va redonner du tonus aux algériens qui continueront  leurs offensives tous azimuts par Brahimi, sur une belle action individuelle puis Medjani, dont le tir est renvoyé par le poteau droit et enfin Soudani bien lancé par Feghouli  qui va buter sur le gardien béninois Farnolle, sorti à sa rencontre. Mais sorti aussi de sa surface il touchera semble-t-il le ballon de la main et sera expulsé en cette 84° minute. Entretemps, Halilhodzic prudent, avait remplacé Brahimi par Hamza Koudri, milieu récupérateur (71’) et aussi poste pour poste, Djebbour par Slimani (75’).

                                                                               
Le rythme ne baisse pas et le coaching de Halilhodzic va s’avérer payant lorsque Slimani, à la limite du hors jeu, dans les arrêts de jeu et d’un lob astucieux, va battre le portier remplaçant et ce, sur un service de l’omniprésent Taïder. Un portier remplaçant qui réussira ensuite à sauver son équipe sur deux ultimes tentatives de Djabou puis Guedioura.


Ouvrons ici une parenthèse pour parler des nouveaux Brahimi et Taïder. Tous deux avaient joué dans les équipes de France des jeunes catégories. Leur qualification pour jouer au sein de l’équipe nationale  d’Algérie  A  supposait un certain de nombre de formalités et la réunion de divers documents en vue de présenter un dossier à la FIFA. Tout cela s’est déroulé dans la plus grande discrétion jusqu’au moment de l’annonce, par la fédération algérienne,de la qualification officielle. Le cas de Saphir Taïder était encore plus intéressant. En effet, né en France, de père tunisien et de mère algérienne, il avait le choix entre 3 options. Son frère aîné avait choisi la Tunisie. Lui, à la grande surprise des tunisiens, a préféré opter pour l’Algérie, au grand dam de nos voisins.

Avec ce match qui signifiait la 200° victoire de la sélection en 502 rencontres, tant amicales qu’officielles, l’Algérie rejoint le Mali,  en tête du groupe  H  mais le devance grâce à une meilleure différence de buts. Au vu des occasions qu’elle s’est créée, notre sélection est passée tout près d’infliger au Bénin une sévère correction. Certains commentateurs  feront pourtant la fine bouche : « Une victoire et beaucoup de déchets »… « Les Verts n’assurent que l’essentiel »… « On a gagné et c’est tout. » Ils auraient probablement applaudi et signé des deux mains face à une victoire d’une telle nature obtenue pendant la CAN 2013 !!

Halilhodzic a félicité ses joueurs et s’est réjoui de la prestation des nouveaux venus. A son avis  «  cette équipe peut encore beaucoup…elle n’a pas dit son dernier mot. »Et il se préoccupe déjà  des deux rendez-vous à l’extérieur du mois de Juin prochain, (Bénin et Rwanda) qu’il compte préparer soigneusement, notamment grâce à un match amical déjà conclu pour le 2 Juin en Algérie, face au Burkina Faso, finaliste de la dernière CAN  2013 en Afrique du Sud

Un  match amical, survenu après une « trêve » de 3 mois et gagné 2-0 grâce à 1 but par mi-temps de Soudani puis Slimani, aura constitué un bon galop d’entraînement. L’adversaire, privé de 2 de ses meilleurs joueurs, Alain Traoré blessé et Pitroipa absent, a fourni une bonne prestation surtout lors de la première période. Au cours de laquelle les Verts dans une formation inédite ont été hésitants et pas du tout inspirés. Devant le gardien Doukha, trois défenseurs centraux Medjani, Belkalem et Bougherra, de retour après une absence d’une année, furent alignés aux côtés de 2 défenseurs latéraux Mostefa-Sbaa et Mesbah. L’équipe fut complétée par deux milieux récupérateurs Guedioura et Taïder et enfin 3 vrais attaquants : Soudani, Djebbour et le tout nouveau,  Nabil GHILAS, buteur avec son club portugais et frère cadet de Kamel Ghilas. Les internationaux évoluant en Espagne, encore occupés avec leurs clubs respectifs, n’étaient pas concernés par ce test amical.

Ce sont les visiteurs qui surent se créer les 3 meilleures occasions dès le premier quart d’heure  mais les algériens, contre le cours du jeu, prendront l’avantage à la marque, à la 34° minute suite à une bourde monumentale du gardien burkinabé, un vrai cadeau dont Soudani a su profiter. Ce fut là une des rares attaques construites par les algériens ; elle avait eu pour initiateur Ghilas.


Les conseils du coach à la mi-temps ont certainement eu leur effet, puisque le ton et le rythme vont totalement changer. Oubliées les longues balles aériennes et inefficaces vers les attaquants, plus de liant et de passes redoublées, une meilleure occupation du terrain. A la suite de l’exécution astucieuse d’un coup franc de la part de Bougherra et Guedioura, Slimani, opportuniste, entré à la place de Djebbour, saura conclure de près, à la 56° minute, après le mauvais renvoi du gardien remplaçant…


Les Verts, tout de blanc vêtus, avaient pris les choses en mains et eurent d’autres occasions hélas non concrétisées, notamment celle née d’une belle talonnade de Slimani, que Ghilas ne sut malheureusement pas envoyer au fond des filets. Un autre débutant, Karim AGOUAZI, milieu de terrain à Caen (Ligue 2 française) fera ses débuts en seconde période durant laquelle on enregistra aussi l’inclusion de M’bolhi, Halliche, Ghoulam et Djabou.
Halilhodzic n’était pas d’accord avec ceux qui jugèrent trop défensif le schéma présenté face aux burkinabés et qui pouvait préfigurer celui à venir dans une semaine à Porto Novo. Il se déclara satisfait de la victoire et ne pas avoir encore en tête le onze qui sera aligné le 9 Juin face au Bénin, mais il reconnaît que ce sera là « une autre paire de manches ».


Le stage se poursuivra à Sidi Moussa avec le groupe de 26 joueurs  jusqu’au 7 Juin, date du départ vers le Bénin…
                                                                          
Le stage s’est déroulé sans encombre, le voyage sans histoires et au bout il y eut la bonne opération…une victoire convaincante, puisqu’elle fut nette (3-1) et obtenue avec la manière face à une très courageuse équipe du Bénin qui avait choisi le stade de la capitale Porto-Novo plutôt que celui de Cotonou. A deux éléments près, le coach algérien présentera quasiment la même formation que celle alignée lors du match amical face au Burkina Faso. Gardien et défense inchangés. Au milieu, Guedioura laisse sa place à Lacen et en attaque, c’est Slimani (et non Djebbour) qui débute comme titulaire.


Une première demi-heure bien dominée par les algériens malheureusement très maladroits à l’image de Soudani qui a gâché 3 occasions quasi immanquables aux 15°,22°, et 30° minutes. Et ce qui devait arriver arriva, car ce sont les locaux qui, à la sortie d’un corner, vont ouvrir le score (31’) grâce à l’omniprésent Gestede étrangement seul. Les algériens nullement affectés par ce coup inattendu, repartiront de l’avant et en 4 minutes prendront l’avantage (2-1) par l’intermédiaire d’un joli doublé de Slimani.  Bien lancé en profondeur il prend de vitesse la défense pour lober le gardien et marquer du…genou (38’) et ensuite d’une très belle tête à la suite d’un coup franc de Lacen (42’).


Au retour des vestiares, obligés de réagir et d’essayer de revenir au score les Béninois se découvrent et laissent beaucoup d’espaces derrière dont vont profiter les algériens. Sur l’une de ces contre attaques Nafiou, en position de dernier défenseur commet une nouvelle faute sur Slimani qui filait vers les buts. Il sera expulsé. Une sanction qui aura des effets néfastes sur le rendement de la sélection béninoise, qui continue tout de même de jouer et de tenter de renverser la vapeur. Mais ce seront leurs adversaires algériens qui sauront tirer les marrons du feu (78’) au terme d’une nouvelle échappée cette fois-ci de Nabil Ghilas, entré à la place de Slimani et qui inscrit donc le 3° but de la tranquillité. D’autres possibilités d’aggraver le score s’offrent aux algériens notamment par Feghouli à la 85° minute. Mais le score en restera là avec 3 points précieux à la clef. Une victoire chez l’adversaire …la première depuis Février 2012 (Gambie).


Une bonne nouvelle surviendra dans la soirée suite au match nul (1-1) concédé à domicile par le Mali face au Rwanda, un résultat qui permettait à la sélection algérienne de prendre seule la tête du groupe avec 2 points d’avance sur le Mali.


On note une très grande satisfaction générale, mais aussi des appels  à la prudence et à l’humilité tant que le but (la qualification) n’est pas atteint.


Retour à la maison le lendemain du match et reprise en douceur et dans une ambiance favorable de la préparation du prochain voyage au Rwanda. Préparation au cours de laquelle Halilhodzic mettra l’accent sur la nécessité de profiter de la dynamique du succès afin d’aller remporter une nouvelle victoire au Rwanda. Dans ce pays les conditions naturelles ne sont pas handicapantes : altitude, chaleur et humidité très tolérables ; accueil et environnement sans problème majeur.

                                                                            
Malgré tout le coach a préféré arriver à Kigali le jeudi et non le vendredi pour un match prévu le dimanche. La dernière touche finale se fit sur place sans aucun souci. Dans la formation présentée par Halilhodzic, Guedioura a retrouvé sa place de titulaire aux dépens de Lacen cependant que Soudani semble avoir fait les frais de ses ratés face au Bénin. Il sera remplacé par le milieu offensif Yacine Brahimi. La défense et le reste des attaquants sans modification.


Dès la première minute les algériens se montrent dangereux grâce à un coup de tête de Saphir Taïder. La tendance se poursuivra tout au long de la première période par l’intermédiairde Guedioura, Slimani, Guedioura à nouveau et Medjani. A noter une seule escarmouche des locaux rwandais à la suite d’un corner que M’bolhi n’arrive pas à détourner. La domination algérienne ne se dément pas, mais l’efficacité fait défaut. Match nul (0-0) à la mi-temps.


Six minutes après la reprise et sur une touche exécutée par Mostefa-Sbaa, Slimani talonne intelligemment pour Taïder bien lancé qui catapulte le ballon dans les filets en 2 temps, à l’aide de son corps. Un but peu académique mais tout à fait bienvenu qui permettra aux visiteurs algériens de gérer sereinement leur avantage à la marque, en se créant d’autres occasions par Slimani ( 2 fois), Taïder et enfin Feghouli et Slimani qui se gênent face au gardien adverse.


Victoire courte mais entièrement méritée, sans discussion aucune, contre une équipe du Rwanda qui ne s’est créée que 2 occasions durant toute la partie. Le clan algérien craignait l’arbitrage du  guinéen Yacouba Keita. En Octobre 2009 lors d’un match à Blida contre ce même Rwanda,  il avait eu une attitude plus qu’inexplicable. Sa prestation, 4 ans plus tard, peut être jugée comme très correcte. 


Bis repetita placent….puisque le soir même encore une bonne nouvelle venue du Mali à nouveau tenu en échec par le Bénin (2-2) après le Rwanda une semaine plus tôt. Avec 4 points d’avance sur le Mali, l’Algérie était dès lors qualifiée pour le 3° et dernier tour éliminatoire Afrique. Ainsi, au  lieu de constituer une finale du groupe H, le match du mois de Septembre, à Blida, contre le Mali, ne servira plus à rien, sinon à permettre à l’Algérie de se préparer convenablement pour le dernier tour des mois d’Octobre et Novembre 2013.


Très précieuses, ces 2 victoires consécutives à l’extérieur lors de matches éliminatoires pour la Coupe du Monde. Une vraie première en tout cas. Avant le voyage à Kigali, Halilhodzic y avait fait publiquement allusion en déclarant : " Je veux entrer dans l'Histoire. " Lui et sa sélection sont donc entrés dans l’Histoire de l’Algérie du football, laquelle en 1967 avait réussi cet exploit face à la Haute Volta (Burkina Faso) et au Mali, lors de matches qualificatifs pour la phase finale de la CAN 1968.


Victoires rassurantes aussi pour une équipe algérienne bien rajeunie en 2 ans qui sait qu’elle peut gagner à l’extérieur et dissiper ainsi le cauchemar des 2 échecs successifs  en début d’année lors de la CAN 2013 en Afrique du Sud. Halilhodzic continue d’appeler à la modération et à éviter l’euphorie et la gloriole. Il insiste pour affirmer que le but reste la qualification pour la phase finale de 2014 au Brésil et que ce but n’est pas encore atteint.
                                                                              
A l’instar de l’Algérie, parmi les les 9 prétendants à la qualification, deux sélections ont elles aussi déjà composté leur billet pour le 3° tour. En tête l’Egypte qui réalise un sans faute de 5 victoires en 5 matches puis la Côte d’Ivoire. La Tunisie et l’Ethiopie ont obtenu les points qu’il faut, mais des investigations décidées par la FIFA à propos d’éventuelles irrégularités administratives pourraient affecter les résultats obtenus sur le terrain et ainsi le classement dans les groupes d’au moins 3 pays.


La FIFA a déjà fait connaître les modalités du tirage au sort du 3° et dernier tour qui sera basé sur son classement  du mois du 12 Septembre. Les 5 premières équipes africaines de ce classement seront opposées aus 5 suivantes. Cela signifie que l’Algérie 4° (grâce à l’élimination du Mali) ne rencontrera  pas la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria, ni le pays classé  5° qui figure parmi la douzaine de sélections encore en course pour la qualification .  Comme adversaires potentiels pour l’Algérie  il resterait  donc l’Egypte, la Tunisie ou le Cap Vert,le Sénégal ou l’Angola, le Cameroun ou la Libye, l’Ethiopie ou l’Afrique du Sud, le Congo, s’il termine devant le Burkina Faso et enfin la Zambie si celle-ci élimine le Ghana !  Mais cela ne sert à rien de tirer des plans sur la comète puisque ce sont les derniers matches de groupes du mois de Septembre qui fourniront les réponses définitives.De même que le "paysage" risque d'être modifié par d'éventuelles sanctions de la FIFA.


En attendant la suite des événements, on apprendra aussi que contrairement à son habitude, Halilhodzic a décidé de programmer un match amical mi-Août, une date FIFA qu’il n’affectionne pas particulièrement comme d’ailleurs nombre de ses collègues, à tel point que suite aux multiples demandes cette date va disparaître du calendrier FIFA à partir de 2015. Et le sparring partner choisi, la Guinée, était loin d’être négligeable.

                                                                                   
En prévision de ce match de préparation et sans trop innover, le coach Vahid va convoquer 27 joueurs, tous présents lors des derniers matches contre le Bénin et le Rwanda auxquels est venu s’ajouter Ishaq Belfodil désormais joueur de l’Inter de Milan et qui finalement, après 1 an de réflexion, a décidé de se mettre à la disposition de l’équipe nationale. J’écrivais plus haut que la Guinée devait être prise au sérieux. Une sélection sans aucun palmarés, mais qui a toujours connu dans ses rangs, des joueurs doués et talentueux. C’est de plus un adversaire qui a toujours donné du « fil à retordre » à l’Algérie et ce, depuis si longtemps. Nous barrant la route des Jeux olympiques de Mexico en 1968, nous faisant trébucher lourdement (1-5) sur le chemin de la qualification du Mondial de 1974, nous battant en match amical en 1976 à Alger et enfin, plus près de nous, nous privant de qualification pour la CAN 2008, en venant gagner (0-2) à Alger même…


Un mois d’Août peu propice aux tests internationaux, 2 jours de stage seulement, un adversaire de qualité et une pléiade de joueurs algériens, hors de forme, car peu préparés ou même pas du tout pour certains d’entre eux sans club et donc sans match, ni entraînement…le tableau était dressé. Ce qui n’empêchera pas Halilhodzic, avant le match, d’exiger de ses hommes de remporter ce match et celui de Septembre face au Mali.


Dans les buts, Doukha sera préféré à M’bolhi et en défense il est fait appel à Nacereddine KHOUALED  pour le poste de latéral droit, une nouveauté pourle capitaine et défenseur central de l’USM Alger. Au centre et aux côtés de Bougherra, Halliche est préféré à Medjani, Belkalem étant lui hors de forme après son transfert de la JS Kabylie à Watford, via Udinese !! Mesbah conserve sa place à gauche. Le milieu de terrain est confié au trio Lacen, Mostefa-Sbaa et Guedioura et l’attaque est composée de Soudani et Djabou avec Nabil Ghilas (transféré au FC Porto) seul en pointe.


Nous assisterons à une première période au cours de laquelle notre sélection sera très présente et très réaliste. Elle réussira à mener 2-0 sans avoir vraiment dominé la situation.A la 11° minute et à la suite d’un coup franc , intelligemment combiné entre Lacen, Bougherra et Guedioura, ce dernier fera mouche, juste sous la barre transversale, grâce à un très beau tir que le gardien guinéen ne parvient qu’effleurer. A la  20° minute, Ghilas parvient à subtiliser le ballon et s’en va seul vers les buts, mais son tir rate le cadre. Les guinénens vont répliquer tout aussitôt par une belle contre attaque qui s’achève sur une reprise de volée bien cadrée que Doukha arrive à arrêter. Encore une minute et Ghilas bien lancé à droite, résiste à son adversaire, donne en retrait à Guedioura qui sert Djabou sur un plateau. Des 25 mètres et idéalement placé, ce dernier adressera un maître tir qui ira se loger dans le coin gauche des buts adverses.
Une première mi-temps bien résumée par Dussuyer, le coach de la Guinée. " On a été menés au score, sans être dominés "

                                                                     
Au retour des vestiaires, Halilhodzic remplace Soudani par Belfodil, Djabou par Brahimi et Mostefa-Sbaa par Taïder, passant ainsi à un 4-4-2. La nouvelle donne ne fonctionnera pas car le milieu abandonne l’initiative à la Guinée revenue avec une ambition et une autorité évidentes. On a, à un certain moment cru assiter au tiki taka espagnol, tant la maîtrise des guinéens fut totale. Et en 3 minutes, 56° et 59°, cette domination sera récompensée par 2 buts bien élaborés. La Guinée égalise et aurait pu aggraver le score si Doukha n’avait pas envoyé en corner un tir qui prenait la direction de sa lucarne droite. Il sera ensuite sauvé par son poteau droit. Lors de cette seconde mi-temps, Slimani, Medjani et Agouazi feront leur entée en replacement de Ghilas, Guedioura et Lacen. La réaction algérienne reste timide et à la 77 ° minute, sur une belle action personnelle de Belfodil,Taïder, bien placé, tire au dessus de la transversale.


A la fin du match, le sélectionneur algérien assumera ce demi-échec qu’il mettra sur le compte du changement de tactique opéré à la mi-temps et qui n’avait pas du tout été étudié durant le stage et aussi au fait que nombre de ses joueurs n’étaient pas prêts. Néanmoins, ce résultat  en match amical n’est  à mon avis pas pour déplaire à Halilhodzic, lui, qui passe son temps à mettre en garde contre l’euphorie.

«  Ce n’est pas comme ça que l’on va gagner notre ticket pour le Brésil 2014 » va-t-il constater, même s’il s’est déclaré ouvertement satisfait par les prestations de Khoualed, Djabou et Doukha.

A ce jour, 17 Août 2013, la FIFA n'a toujours pas fait connaître sa décision concernant les réserves formulées par le Mali, ni même annoncé l'ouverture d'une enquête à ce propos.

 

 

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