CONFIRMER  SON  STATUT
 
 
 Le classement FIFA du mois de Février 2021 , n'a ,comme pressenti, apporté aucune modification dans l'ordre déjà établi depuis Novembre2020. Notre sélection demeure 31° sur le plan mondial et 3° au niveau africain avec 1488 points.

 Les deux rendez-vous de la fin du mois de Mars ne se présentent malheureusement pas sous les meilleurs auspices. En effet, une circulaire de la FIFA, rendue publique le 5 Février dernier, autorisant les clubs à ne pas libérer leurs joueurs appelés en sélections de leur pays, si à leur retour, ils sont soumis à un isolement (quarantaine sanitaire) de plus de 5 jours et s'ils doivent se rendre dans des pays hors zone européenne. Les dits clubs n'ont jamais libéré leurs joueurs que "contraints et forcés" par les directives antérieures émanant de la FIFA. Il ne leur en fallait donc pas plus pour faire preuve d'un grand zèle, annonçant à qui mieux mieux qu'ils retiendraient leurs internationaux africains, asiatiques et sud-américains.

Prenant les devants, la Confédération d'Amérique du Sud (CONMEBOL) a décidé de renvoyer à plus tard les qualifications pour la Coupe du Monde 2022. La CAF,elle, dirigée par un intérimaire, n'a pas bougé un doigt, trop occupée à préparer l'Assemblée Générale élective du 12 Mars 2021, à Rabat, laissant ainsi les sélections africaines à la merci du bon vouloir des clubs, en vue d'achever les 2 derniers matches éliminatoires,qualificatifs pour la CAN 2021, renvoyée comme on le sait, à 2022.

Evoquons au passage, l'élection, en tant que nouveau Président de la CAF, du sud-africain Patrice MOTSEPE, seul candidat en lice, à la suite d'une Assemblée générale "croupion". Tout ayant été "concocté et orchestré ", à l'avance, par Gianni Infantino, l'actuel président de la FIFA, lequel a, semble-t-il su user d'arguments décisifs, pour convaincre les 3 candidats ivoirien,mauritanien et sénégalais, de se désister en faveur de MOTSEPE, en leur offrant des postes de conseiller spécial et 1° et 2° Vice Président, respectivement.

 Pour notre sélection et à une semaine de son premier match, prévu le 25 Mars en Zambie (et le second 4 jours plus tard en Algérie face au Botswana), personne ne sait quels joueurs, jouant hors d'Algérie, seront disponibles. A quelle gymnastique le sélectionneur Belmadi a-t-il été soumis afin d'être en mesure de réunir un groupe représentatif, à même de se mesurer aux sélections de deux pays qui, généralement ont beaucoup moins de joueurs évoluant en Europe ? Certes, notre sélection a déjà "composté son billet " pour la prochaine CAN. Il n'en reste pas moins, que le champion d'Afrique en titre a un rang à tenir !! D'aucuns diront également que Belmadi avait, semble-t-il, l'intention de saisir l'occasion de ces deux dernieres rencontres pour lancer dans le bain international de nouveaux visages...
Si les clubs français des Ligues 1 et 2 ont décidé, à l'unanimité, de ne pas libérer leurs joueurs devant voyager hors Union européenne, il n'y a pas de nouvelles définitives sur l'attitude des clubs d'autres pays européens ou asiatiques ! Patientons encore quelques jours pour avoir les bonnes réponses...
 
 La partialité et l'injustice ( voire pire, aux dires de certains) qui caractérisaient la décision des clubs français, a provoqué une importante série de réactions négatives, hostiles, parfois violentes. Au sein même des clubs, trois entraîneurs honnêtes et responsables ont réprouvé cette décision " ni logique, ni correcte",comme l'a souligné Bruno Genésio, entraîneur du Stade Rennais, suivi dans son raisonnement par ses collègues de Lille ( Christophe Galtier) et de Lyon (Rudi Garcia). Ces techniciens désavouaient ainsi ouvertement leurs présidents de clubs, car il leur était difficile d'admettre de libérer leurs joueurs français et européens et pas les joueurs africains. Christophe Galtier ayant relevé que ses joueurs étaient tous des salariés du club et qu'ils devaient être placés sur le même pied d'égalité.
           Des attitudes réconfortantes qui sont tout à l'honneur de ces cadres techniques et pour lesquelles ils doivent être remerciés.

 Le gouvernement français a été sensible à toutes ces prises de position et a mis fin à une décision inique en demandant aux clubs français des Ligues 1 et 2 de libérer leurs joueurs devant rejoindre leur sélection en Afrique et en précisant qu'à leur retour ils ne seront pas soumis à une septaine d'isolement sanitaire.
  Une issue heureuse, à un problème créé par le Président de la FIFA et sa circulare de Février. Un président qui prétend, à qui veut l'entendre, qu'il est là pour aider l'Afrique mais qui l'accable de difficultés aussi inattendues qu'inappropriées. La circulaire incriminée date de début Février. Pendant quelques jours, le mois suivant, tous les présidents des fédérations africaines ont eu l'occasion d'approcher Gianni Infantino, à Rabat. Aucun d'entre eux, à notre connaissance, n'est intervenu pour attirer son attention sur une décision aussi préjudiciable aux intérêts des sélections africaines. Ils étaient trop occupés aux jeux de coulisses, propres aux assemblées électives. Ou bien beaucoup plus simplement, ils n'avaient aucune connaissance de l'existence de la circulaire....
     Fermons ici cette déplorable parenthèse.

  Djamal Belmadi avait prévu de tenir ce dimanche 21 Mars, une conférence de presse. Cette rencontre a été annulée. Mais la fédération algérienne a, le même jour, rendue publique la liste des 28 joueurs convoqués par le sélectionneur, pour les 2 rencontres à venir, face à la Zambie et au Botswana.

  On compte 5 absents pour raisons techniques ( Y. Atal, Y. Brahimi, A. Delort, M.R. Halaïmia, M. Zerkane), 2 absents pour blessure (M. Farés et A. Ounas), 4 retours ( H. Benayada, R. Ghezzal, H.E. Soudani, M. Zeffane) et 3 nouveaux venus. Le latéral gauche, KHACEF Naoufel, 23 ans, ancien joueur du Nasr de Hussein Dey, ancien international U23, transféré aux Girondins de Bordeaux puis de là, au CD Tondela au Portugal. Un autre latéral gauche, ou défenseur central, Ahmed TOUBA, 23 ans, 1m, 90, né en France, a grandi en Belgique où il a été formé au club de Bruges KV. Depuis 2020 il joue au club RKC Waalwijk (Pays Bas).Le milieu de terrain Ramiz ZERROUKI , 22 ans, né aux Pays Bas, formé à l'Ajax d'Amsterdam. Il est titulaire dans le club du FC Twente (Pays Bas). Dès le lendemain, Adem Zorgane, joueur du Paradou AC (Algérie), milieu de terrain, est appelé en renfort ; ce qui porte à 29, le nombre de joueurs finalement convoqués.

 Le groupe n'a pas connu de bouleversements profonds, puisque 16 champions d'Afrique sont encore présents dans cette liste. Les 3 gardiens de but  R.M'Bolhi, A.Oukjdja et I.Doukha, inamovibles depuis un certain temps.  Les défenseurs, A.Mandi,Dj. Benlamri,M.Tahrat, R. Bensebaïni, M. Zeffane.
 Parmi les milieux de terrain on recense A.Guedioura, S. Feghouli, I. Bennacer,M. Abeid, R. Mahrez, Y.Belaïli. Enfin les 2 attaquants, B. Bounedjah et  I.Slimani.

  Il est fort possible qu'en accord avec leur club, certains joueurs ne feront pas le déplacement en Zambie.

   Ils étaient 19 à être réunis au Centre Technique de Sidi Moussa, où ils ont passé la nuit après avoir effectué une légère séance d'entraînement . Le groupe,en compagnie des différents staffs est bien arrivé le lendemain, à Lusaka, après un vol spécial de 10 heures. Et c'est dans la capitale de la Zambie qu'ils ont retrouvé 5 de leurs camarades, M. Abeid, I.Doukha, R. M'Bolhi, H.E. Soudani et M.Tahrat,venus, eux, directement des Emirats Arabes Unis et d'Arabie saoudite.
  I. Bennacer, S. Feghouli, R. Mahrez et A. Mandi, dispensés du voyage en Zambie, ainsi que R. Bensebaïni, suspendu, ne sont pas présents. Ils seront  toutefois disponibles pour le match à Blida, face au Botswana.

  Djamal Belmadi, qui avait annulé le point de presse programmé antérieurement, s'est rattrapé en parlant longuement aux journalistes avant de prendre l'avion, faisant un tour d'horizon assez complet. Voici des extraits de son intervention :

  "Ce match est important, il est loin d'être sans enjeu...C'est un match à l'extérieur, face à une équipe qui peut encore se qualifier...sur une pelouse qui n'est pas parfaite...C'est un scénario qui me convient, car il nous prépare aux matches à venir, dans 2 mois, les qualifications pour la Coupe du Monde 2022... Et l'on sait que depuis toujours, les matches à l'extérieur ont été difficiles...
  Il faut donc conserver la culture de la victoire, en continuant à être ambitieux, pour maintenir la dynamique des bons résultats... Je veux que quand on voyage, on arrive à ramener des points...
 Il y a des nouveaux que je ne compte pas mettre en difficulté en Afrique...on attendra de les voir à l'oeuvre en Algérie...
 Pour les autres, c'est à eux de me mettre dans l'embarras...c'est à eux de le montrer sur le terrain...l'occasion pour eux de me faire mal à la tête, en vue de choisir le titulaire..."


                                                                                                     ZAMBIE - ALGERIE

 Parmi les 24 joueurs à sa diposition et en raison des absences connues et avec le souci de donner leur chance à ceux de ses hommes qui ont moins l'occasion de jouer, Djamal Belmadi a présenté un onze assez mixte, au coup d'envoi de cette 16° confrontation entre les deux pays.
 M'bolhi, quasiment inamovible, est protégé par 4 défenseurs. De droite à gauche, Houcine BENAYADA qui débute en sélection, Benlamri, malgré son temps de jeu, réduit au minimum à Lyon, est accompagné dans l'axe par Tahrat. Abdellaoui, absent depuis 2018, retrouve une place de latéral gauche.
 Le milieu est confié à Guedioura et Abeid. Les couloirs sont réservés à Rachid Ghezzal, à droite et Belaïli, à gauche. En pointe, côte à côte , Bounedjah et Slimani.
 Une nouveauté, ce schéma qui nous rappelle le 4-2-4 brésilien des années 50...

 L'entame est nettement à l'avantage des algériens qui pressent très haut et dès la 4° minute un tir de Abeid passe de peu à côté. Cinq minutes plus tard, Sinkala,, en difficulté, a failli tromper son gardien Chibwe qui est sauvé par son poteau gauche. Les intentions offensives se précisent et les zambiens semblent quelque peu débordés par les échanges rapides à partir de la médiane. C'est ainsi que Slimani, bien lancé sur le flanc gauche par Bounedjah, prend le large, entre dans la surface avant de servir au second poteau, Ghezzal qui, comme à la parade, ouvre le score, inscrivant son second but en sélection. 19 minutes, 1-0 pour l'Algérie. Beau retour pour un joueur absent depuis Octobre 2018 !

 Ce but va réveiller les zambiens qui réagissent et vont menacer l'arrière-garde algérienne.  Ils obtiennent coup sur coup, une faute et 2 corners et démontrent leur supériorité dans les airs avec des essais que M'bolhi est obligé de détourner.
 Ce passage s'achève sans dommages pour notre sélection qui se dégage et repart de l'avant, cette fois-ci, à droite, où Ghezzal va nous offrir un numéro de haute volée. D'un magnifique coup de rein, et au moyen d'un "grand pont" spectaculaire, il se débarrasse de 3 adversaires laissés sur place et entre dans la surface, avant de croiser un centre vers le second poteau. Slimani qui arrive en trombe, n'a aucune peine à envoyer le ballon au fond des filets. 25 minutes, 2-0 pour l'Algérie. Réconfortant !
 
Le sélectionneur serbe de l'équipe de Zambie va aussitôt remplacer 2 joueurs. Belaïli est renversé dans la surface, l'arbitre comorien ne bronche pas. Les zambiens en profitent pour aller rapidement menacer notre défense. Et c'est sur l'action la plus anodine qui soit, que le jeune avant centre Patson Daka "plonge" dans notre surface, abusant ainsi l'arbitre qui va accorder un pénalty transformé par le même Daka. Les très nombreuses protestaions de nos joueurs contre une telle bévue, sont restéées sans effet. 34 minutes , 2-1 pour l'Algérie.

Rien de bien marquant ne survient dans le jeu, sinon un regain de confiance chez les zambiens et une espéce d'abattement perceptible chez les nôtres. Et alors qu'il essaye de s'opposer à la contre-attaque de son vis à vis, Ghezzal se tord la cheville et s'écroule au sol. Le meilleur joueur de ces 45 premières minutes doit quitter ses camarades juste avant la mi-temps. Fâcheux contretemps pour Rachid Ghezzal en belle forme !

A la reprise, Soudani remplace Ghezzal. Les zambiens paraissent transfigurés. Avec beaucoup de constance et de maîtrise technique, ils vont largement dominer la situation.Une possession quasi totale.
Patiemment et sereinement, ils remontent le ballon et contrôlent le jeu. Ils ont , et de loin, pris l'avantage sur notre milieu dépassé pour ne pas dire défaillant. Les zambiens vont confirmer leur supériorité dans les airs à la faveur de fautes et de corners. M'bolhi est à la peine, ses interventions, pas du tout tranchantes. Et c'est justement à la sortie d'un corner que les zambiens vont réussir à égaliser d'une belle tête décroisée qui surprend gardien et défenseurs. 52 minutes , 2-2 .

La réaction d'orgueil de notre sélection est quasi instantanée. Profitant d'une erreur du latéral gauche zambien, Bounedjah va s'échapper sur le flanc droit avant de servir, sur un plateau, Slimani qui concrétise aisément, redonnant immédiatement l'avantage à l'Algérie, signant ainsi son 31° but avec les Verts. 55 minutes, 3-2 pour l'Algérie.

Trois buts identiques dans leur conception, exécution et finition. La traduction sur le terrain de l'arme fatale, par excellence, la transversale à ras de terre, vers le second poteau, dans le dos de la défense adverse.

  A l'heure de jeu, Belmadi intervient pour relever un milieu algérien de plus en plus transparent. Belkebla et le jeune nouveau Ramiz ZERROUKI, prennent la place de Abeid et Guedioura respectivement. Les zambiens poursuivront leur domination. les nôtres ne sont plus capables d'aligner 3 passes consécutives. La fatigue se fait sentir chez ceux à court physiquement, tel Benlamri et Slimani, ou ceux qui se sont beaucoup dépensés, tel Bounedjah, qui sera remplacé par Boulaya à la 67° minute. Malheureusement, les nôtres ne cessent de reculer et c'est encore sur une autre action sans danger qu'un joueur zambien se laisse tomber dans notre surface. Et au lieu d'un carton jaune pour simulation criante, une fois de plus l'arbitre comorien, ignorant , si peu perspicace, accorde un nouveau pénalty imaginaire, que Daka va transformer en but de l'égalisation zambienne. 79 minutes , 3-3. Les locaux continuent de pousser à la recherche de la victoire, seule à même de les relancer vers une possible qualification. En vain !

        Un résultat au goût amer. Des ratés individuels et un manque de cohésion collective, ont failli coûter cher à notre sélection.Un arbitrage scandaleux. On se demande comment ce personnage a pu obtenir son badge FIFA.
 
        Certains ont mis en cause la pelouse. Je ne suis pas d'accord. En Afrique, on en a vu de pires. Nos trois actions de but se sont parfaitement déroulées, sans aucune anicroche. Jamais nos joueurs n'auraient pu les mener à leur terme , si la pelouse avait été de mauvaise qualité . Et les zambiens n'auraient pas eu la possibilité de totaliser 68 % de possession, alors qu'ils ont eu constamment pour souci de multiplier les passes au sol, pour contrôler le jeu et les espaces. La pelouse n'a nullement contrarié leur besogne.

     Indépendamment du rôle néfaste et déterminant de l'arbitre, beaucoup de leçons sont à retenir de ce match.
 Le point positif à retenir est que notre sélection n'a pas perdu son match. En d'autres temps, avec des circonstances semblables, la défaite était garantie. Dans ce domaine, au moins, les choses ont changé.
 Mais l'on ne peut dissimuler que c'est le troisième match nul consécutif, concédé par notre sélection alors qu'elle menait au score, C'était déjà le cas, face au Mexique et au Zimbabwe à Harare.
 Par ailleurs, il est difficile de passer sous silence les contre-performances individuelles, flagrantes de joueurs, figurant dans le onze de départ. Benlamri et Tahrat dominés,comme je l'ai signalé, sur les balles arrêtées, Guedioura vieillissant, Abeid insuffisamment apte, ou encore Abdellaoui, d'une discrétion absolue et surtout un Belaïli qui nous avait habitué à beaucoup mieux.
  Je ne m'empêcherai pas de mentionner tout de même, l'existence sans doute d'un sentiment du devoir déjà accompli, de la part de joueurs se sachant déjà qualifiés et qui n'estiment pas nécessaire de se forcer outre mesure. Et la première demi-heure à Lusaka, aussi riche en qualité qu'en efficacité n'a pu que les convaincre que "tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes". Ils ne se doutaient pas de ce qui les attendaient !

 Belmadi a déclaré publiquement qu'il ne "pouvait pas blâmer ses joueurs pour ce résultat". Il n'en reste pas moins que les carences de quelques uns ne lui auront pas échappé. Hors de lui, à juste titre, à la fin du match, il saura, à tête reposée, tirer les enseignements utiles pour la suite. Avant le match, il avait lui-même mis en relief l'arsenal des difficultés et aléas qui sont la marque des matches à l'extérieur. Il en a eu deux autres à ajouter, l'arbitrage déficient et l'attitude pas très fair-play du staff technique zambien, qui n'a pas hésité à "espionner" la dernière séance d'entraînement des Verts !

  Réaction de Belmadi : " Il était impossible de gagner le match pour une raison que tout le monde connaît...Je ne peux pas blâmer mes joueurs pour leur prestation ou leurs erreurs. Ils ont fait ce qu'ils ont fait et ce qui s'est passé les dépasse "

  Revue de presse :

  Medias nationaux :

  aps.dz : " La Zambie et l'Algérie se neutralisent... Les Verts se sont fait peur."

 competition.dz : " Les Verts, toujours debout "

 dzfoot.com : " L'Algérie reste invainvue et c'est la seule chose que l'on retiendra, ce soir, tant l'arbitrage a été scandaleux, offrant 2  pénalties à la Zambie"

 el watan: "L'arbitre comorien bouscule les Verts"... " Malgré l'arbitre, les Verts conservent leur invincibilité"

 liberté : " Belmadi fustige l'arbitrage "

 lebuteur.com : " Bien aidée par un arbitrage douteux, la Zambie arrache le nul 3-3 face à l'EN, mais est quand même éliminée ".

  Medias étrangers :

 be In Sports a twitté : " L'arbitrage a fait polémique...Pas aidée par l'arbitrage, l'Algérie concède le nul 3-3 en Zambie, sans conséquence"

  lequipe.fr : " L'Algérie accrochée par la Zambie..."

  francefoot.fr: " ....ce match nul n'a pas d'impact sur les hommes de Belmadi, déjà qualifiés..."



                                                                                                     ALGERIE - BOTSWANA

  Pour ce retour au stade fétiche de Blida, après près de 2 années d'absence, Djamal Belmadi disposait de 27 joueurs, tous au point. Il aura en effet récupéré les 6 joueurs qui n'avaient pas effectué le déplacement à Lusaka, tout en laissant au repos Ghezzal, blessé en Zambie et en se passant des services de Mehdi Abeid,autorisé à regagner son club aux Emirats.

 Le onze choisi fut composé ainsi : Oukidja , dans les buts ; une défense à 4 sans surprise avec Zeffane, Mandi, Benlamri et Bensebaini. Le milieu de terrain était confié à Bennacer, Feghouli et le nouveau Ramiz Zerrouki, qui monte en grade, passant de remplaçant à titulaire d'entrée.Le trio d'attaquants était formé de Mahrez, Slimani et Benrahma. Un large remaniement puisque seuls, Benlamri et Slimani, étaient titulaires à Lusaka.

 Rien de difficile pour rendre compte d'un tel match, à sens unique, largement dominé par des algériens, sérieux, appliqués et très efficaces. En face , une opposition, loin du niveau international ( un unique tir cadré à la 8° minute en 90 minutes ), qui s'est cantonnée dans une défense à 8 et parfois 9 joueurs et qui a exagéré dans ses interventions loin des limites permises.
  Une attitude tactique qui pose toujours problème, mais finit souvent par céder. En l'occurrence, il faut noter que les joueurs algériens ont buté sur un assemblage très replié qui n'a pas tout renvoyé, mais qui a beaucoup compté sur les prouesses de son gardien de but Kabelo Dambe.

 Notre sélection a ouvert le score à la 24° minute, après un beau sauvetage dudit gardien, renvoyant le tir sur coup franc de Mahrez . Zeffane , bien placé, réceptionne et renvoie le ballon dans la "boîte", qui en fait va finir sa course dans les filets. Pour tout le monde, Zeffane inscrivait ainsi son premier but en vert...il n'en est rien, car le ballon a été, au passage, légèrement dévié du talon par Mandi. Et c'est à ce dernier que sera officiellement attribuée cette réalisation, sa seconde en équipe nationale.

 Un seul but, c'est peu, au vu de la domination algérienne et des occasions créées, dont 4 au moins ont été annihilées par un Kabelo très inspiré, sur des tentatives de Feghouli (2 fois), Benrahma et Mahrez. Il faut dire que le rendement de Benrahma ne nous a pas paru très convaicant, que Slimani n'a pas reçu de ballons exploitables. Non point que la passivité était de mise, néanmoins les élans offensifs étaient plutôt désordonnés, malgré l'activité notable de Bennacer et Feghouli . Zerrouki, de son côté, s'est montré très présent, toutefois dans une version "timide" dirons-nous : remises latérales ou vers les défenseurs; une seule tentative vers l'avant, destinée à Zeffane, laquelle n'a pas atteint son but.

 Il est sûr que les consignes de Belmadi, pendant le repos, auront pesé. Sans aucun changement de joueur, l'esprit général va changer. Et j'en veux pour preuve , la transformation complète du jeu de nos 3 milieux de terrain, puisque même Zerrouki se met à solliciter Slimani et Mahrez. Ce dernier ne se contente plus de son aile droite, il anime les actions dans l'axe. Il va surtout presser très haut et provoquer l'arrière-garde des botswanais.
 Peu avant l'heure de jeu, il déclenche une de ses spécialités - un crochet intérieur à gauche, suivi d'un crochet extérieur du pied droit - à l'entrée de la surface, le tout s'achevant par un tir tendu. Feghouli, habilement bien placé va, d'une tête puissante, couper la trajectoire du ballon, qui heurte la transversale pour finir sa course dans les buts. 58 minutes , 2-0 pour l'Algérie.

 Trois minutes plus tard, Belmadi procède à 3 substitutions : Belaïli à la place de Bennacer, Boulaya pour Benrahma et Bounedjah pour Slimani. Il n'en fallait pas plus pour découvrir le grand coup d'accélérateur effectué par les algériens . Deux minutes après son entrée sur le terrain, Belaïli, fait ce que Benrahma n'a pas fait une heure durant. A savoir déborder, sur l'aile, éconduire élégamment deux adversaires, avant de se faire crocheter dans la surface et obtenir ainsi un pénalty évident .Mahrez se chargera de le convertir en 3° but, à l'aide d'une frappe puissante juste sous la barre.
 64 minutes, 3-0 .

 Les coups de boutoir algériens vont se succéder et démantèlent totalement le bloc défensif botswanais. Kabelo Dambe, héroïque, multiplie les exploits et pour l'instant l'addition n'est pas plus lourde. Mais la domination algérienne est telle qu'il paraît plus qu'évident que cela ne saurait tarder. A un moment on pouvait se demander si les joueurs du Botswana n'étaient pas moins nombreux sur le terrain !!!!!

 A la 71° minute, Mandi, touché à la cheville, cède sa place à Abdelkader Bedrane, qui signe là sa seconde cape. Mais il n'aura absolument rien à faire,
sur le plan défensif, puisque l'adversaire est inoffensif et c'est dans l'autre camp que l'action se déroule.
Ainsi, biien servi par Bounedjah, Mahrez, ne trouve pas le cadre. Ce dernier lui rend la pareille, mais Bounedjah bute sur Kabelo. Une minute plus tard, Belaïli subtilise un ballon. De là où il se trouve, 20 mètres derrière la ligne médiane, il adresse une très longue passe dans la profondeur, destinée à Bounedjah. Au moyen d'un habile crochet extérieur, le numéro 9 algérien ridiculise  2 défenseurs et cette fois-ci ne laisse aucune chance à un Kabelo, méritant pourtant impuissant. 72 minutes, 4-0.

 Benlamri, qui joue si peu ou presque pas à Lyon, vient de de participer avec bonheur et pendant 147 minutes avec la sélection. Il est évidemment fatigué. Ce sera là, une belle occasion, pour Naoufel KHACEF, de signer sa première sélection. Il s'installe à sa place de latéral gauche, poussant Bensebaïni vers l'axe. Il va immédiatement s'impliquer et montrer ses velleités offensives, puisque lui non plus n'a rien à défendre se son côté.

 En attaque, la suite arrive sous forme de vagues ininterrompues. Ainsi, au cours de la même minute 79, Kabelo va, coup sur coup, annihiler les deux essais de Bounedjah et Mahrez. Boulaya gâche une occasion, dont nous parlerons plus loin. Encore 5 minutes et Kabelo va de nouveau se distinguer en détournant 2 tentatives d'un Mahrez, "au four et au moulin"...

 Une réaction offensive des joueurs du Botswana les fait bénéficier d'un corner, concédé par Bedrane. Malheureusement, ils le jouent tellement mal, qu'ils perdent aussitôt le ballon. Mahrez qui en hérite, dans les 20 mètres de notre camp, sert rapidement Belaïli, déjà sur la ligne médiane, sur le flanc droit. Il s'échappe, balle au pied. Devant lui, il n'y a plus qu'un seul défenseur, mais il est encore très loin des buts. Voici Boulaya qui arrive pour l'appuyer dans l'axe. Le service est idéal, Boulaya contrôle, avant d'aller fusiller le malheureux Kabelo, sorti aux 16 mètres, à sa rencontre. 88 minutes, premier but en sélection du meneur de jeu du FC Metz et 5-0 pour l'Algérie. Boulaya se rattrapait ainsi d'avoir gâché une occasion en or à la 82° minute, après avoir reçu un ballon dans la surface, en se montrant trop personnel, alors que Bounedjah était seul, bien situé aux 6 mètres. Un ballon, à l'origine, faut-il le signaler, "chipé" au gardien, par un Zerrouki, aussi vif qu'opportuniste.

Ayant obtenu un pénalty 2 minutes après son entrée sur le terrain, auteur de 2 passes décisives, Belaïli nous a fait oublier sa prestation moins que moyenne de Lusaka. J'avais écrit : " il nous a habitué à mieux". Il semble donc que le "mieux" était bien là à Blida, Il est sûr que les nombreuses séances d'entraînement, durant le stage, ont porté leurs fruits, sans omettre de mentionner qu'il a été très probablement conscient qu'il devait effacer la mauvaise impression laissée, 4 jours plus tôt.

La coupe était pleine. Nos internationaux clôturaient cette phase de poules de la même manière qu'ils l'avaient inaugurée, il y a 15 mois, ici même à Blida, face à la Zambie : 5 buts à 0. Un total de 19 buts inscrits contre 6 encaissés, en 6 matches, 4 victoires et 2 matches nuls.


La série d'invincibilité atteint désormais 24 matches, un véritable record africain. L'histoire d'une prétendue série de 26 matches sans défaite de la Côte d'Ivoire, colportée à droite et à gauche, y compris par des medias algériens, n'est qu'une blague de mauvais goût. Pour l'unique et évidente raison, qu'il existe de mauvais plaisants qui considèrent que la défaite de la Côte d'Ivoire, aux tirs au but, en finale de la CAN de 2012, face à la Zambie, n'en est pas une !! La séance des tirs au but a pourtant été inventée pour départager deux équipes et donc désigner un vainqueur et un vaincu. On ne coupe pas le trophée en deux que je sache !! Le Brésil a bien gagné la Coupe du Monde 1994 aux tirs au but face à l'Italie, laquelle a pu gagner de la même manière la Coupe du monde 2006 devant la France !
 Le présent record algérien de 24 matches se situe, pour l'instant, juste derrière celui de l'Italie qui en compte 25.
 Le record du monde, établi entre les années1993 et 1996, demeurant, je le rappelle, la propriété du Brésil (36) devant l'Espagne (35) qui, elle, a réussi le sien, entre 2007 et 2009.

 Privée d'une victoire certaine, en Zambie, en raison d'un arbitrage inqualifiable, notre sélection a remis les choses au point dans son fief de Blida. Elle sera bien présente, au rendez-vous de Mai-Juin prochains, pour reprendre le collier et relever victorieusement le gros défi à venir, la qualification pour la Coupe du Monde 2022. Les adversaires, Burkina Faso, Niger et Djibouti sont connus. L'opposition sera coriace, aussi bien chez elle qu'à l'extérieur. Il faudra prendre tout le monde au sérieux et ne pas s'endormir sur ses lauriers. Je l'ai déjà signalé, les voyages seront heureusement moins harassants. Oubliées les 60 heures de vol en aller et retour qui viennent d'être subies. Seul le déplacement à Djibouti reste éloigné; Niger et Burkina Faso sont beaucoup plus proches que ne l'étaient le Botswana, le Zimbabwe et la Zambie.

              En formulant le souhait que les difficultés, nées de la pandémie, ne viendront pas pertuber le cours des compétitions.


  Réaction de Belmadi : Avant de parler du match, le sélectionneur a tenu à rendre un vibrant hommage à Mr Kheireddine ZETCHI, le président de la Fédération algérienne de football, qui a décidé de ne pas briguer un second mandat, lors des élections devant avoir lieu très prochainement.
  " ...le succès de l'équipe nationale, n'est pas uniquement l'oeuvre des joueurs et des entraîneurs, mais aussi celui du président...Il a tenu ses engagements et a une grande part dans le mérite de ce qui a été fait depuis 3 ans..."

  A propos du match il a déclaré : " je suis plus que satisfait du rendement de mes joueurs, car le Botswana qui s'est replié derrière, ne nous a pas facilité la tâche...et comme au match aller, l'équipe du Botswana a fait preuve d'une grande agessivité, certaines interventions étant à la limite de la correction... Aucun match n'est facile... C'était une bonne préparation en vue des prochains matches de qualification pour la Coupe du Monde 2022"

   Revue de presse

   Medias nationaux :

  competition.dz : Les champions, toujours plus haut..... Les Verts terminent en apothéose...

  le buteur.com : l'Algérie s'offre une "manita" face au Botswana...

 dzfoot.com : L'Algérie s'est largement imposée face au Botswana...

 elwatan : Les Verts euphoriques, comme on les aime ....

  Medias étrangers :

  lequipe.fr : L'Algérie écrase le Botswana
 
  francefootball.fr : L'Algérie étrille le Botswana

  rfi.fr : L'Algérie conclut par un 5-0 face au Botswana

  cafonline.com : 24° match sans défaite pour les Fennecs



  Quatre jours plus tard, la CAF a officiellement communiqué les dates de la prochaine édition de la CAN (Cameroun 2021), qui se déroulera du 9 Janvier    au 6 Février 2022. Le tirage au sort de ce tournoi final aura lieu le 25 Juin 2021.


  La CAF a également rendu public le calendrier des rencontres ( Zone Afrique ) qualificatives pour la Coupe du Monde 2022 au Qatar.

  On rappelle que 10 groupes de 4 équipes ont été constitués et que seules les 10 équipes terminant à la première place de leur groupe, se qualifieront pour les   matches  de barrage, programmés au mois de de Novembre 2021, destinés à désigner les 5 futurs représentants de notre continent, en 2022 au Qatar.

  Les 6 rencontres éliminatoires sont fixées pour les mois de Juin,Septembre et Octobre 2021, à raison de 2 matches par mois, à quelques jours   d'intervalle. Les délais sont assez larges ( 9 jours ) en Juin, mais plus serrés ( 6 jours ) en Septembre et Octobre.
  Ainsi, dans son groupe A, notre sélection commencera en Algérie, (entre les 5 et 8 Juin) en recevant Djibouti, avant de se rendre au Burkina Faso ( du   11   au 14 Juin).
  Entre le 1er et le 7 Septembre, duel en aller et retour, Algérie - Niger, le premier match en Algérie .
  Du 6 au 9 Octobre, déplacement vers Djibouti puis clôture par la réception du Burkina Faso ( 10 au 12 Octobre).

  Lors du tirage au sort, une hiérarchie avait été établie : 1. Algérie 2. Burkina Faso 3. Niger 4. Djibouti, conformémént à la place de chaque pays dans le   classement FIFA

  Le schéma retenu, dans tous les groupes, pour l'ordre de ces matches de poules de quatre équipes, fait donc débuter le n°1, l'Algérie, chez elle, face   à la sélection n° 4, Djibouti et s'achèvera, lorsque le n°1 recevra le n°2, le Burkina Faso, en principe son adversaire le plus dangereux.
  Un calendrier théoriquement favorable à l'équipe n° 1 .

  Néanmoins, en l'occurrence, l'Algérie jouera à domicile son dernier match, quasiment au lendemain de son plus long voyage vers Djibouti (12 heures   en aller et retour) pendant que le Burkina Faso, aura évolué à domicile, avant de se rendre en Algérie, en un vol beaucoup plus court.
  Ce sont là les aléas du tirage au sort. Quelle que soit la procèdure choisie, il s'agit d'un parcours ardu et compliqué, à l'issue duquel notre équipe est  appelée à sortir victorieuse, si elle veut passer au 3° tour, celui des barrages décisifs.


  Le match nul scandaleux imposé à notre sélection à Lusaka, par l'arbitre comorien, ne nous a pas empêché de nous qualifier à la première place du   groupe. Il nous a cependant pénalisé dans le classement FIFA, qui a suivi, publié en ce 7 Avril 2021.
  L'Algérie a ainsi perdu 1 point et des places. Sur le plan mondial en reculant de 2 places, elle est désormais 33° ( avec 1487 points ) et au niveau africain, elle cède sa 3° place au Nigeria pour occuper la quatrième. Le Nigeria qui, lui, avance de 13 points pour avoir gagné ses 2 matches du mois de Mars.
 A titre comparatif, le Sénégal conserve le leadership africain, mais il a perdu 16 points et sa place dans le Top 20 mondial, en raison des 2 matches nuls concédés en Mars. En revanche, la Tunisie, qui demeure seconde nation africaine, a empoché 9 points de plus, en remportant, ses 2 dernières rencontres. Le Maroc, 5°, complète ce quintette africain. En faire partie est important. Nous y reviendrons plus tard.