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LA 20° CAN DE L'ALGERIE
Nous y voilà !! Après une belle cérémonie d’ouverture, haute en couleurs, le pays hôte a réussi son entrée dans « sa Coupe d’Afrique » en battant (2-0) une équipe de Guinée Bissau
très volontaire. Le lendemain, Le Nigéria a concédé le nul (1-1) contre la Guinée Equatoriale, le Mozambique a frôlé l’exploit (2-2) face à l’Egypte qui a égalisé, sur pénalty, à la toute dernière minute du temps additionnel !
Plus tard, le soir, le Cap Vert a créé la première sensation de cette CAN en prenant le meilleur sur le Ghana (2-1).
Dans un point de presse, précédant le match face à l’Angola, Djamal Belmadi a fait part de sa satisfaction pour la préparation réalisée et pour les conditions de séjour. Il a tenu à répéter que la victoire est indispensable lors du premier match : « car son résultat influe sur le reste du parcours » a-t-il affirmé. Nous sommes prêts et nous espérons bien entendu marquer des buts et gagner…mais il y a un adversaire en face et il faudra savoir gérer les 90 minutes, face à une équipe d’Angola qui n’encaisse pas beaucoup de buts et qui possède aussi des arguments offensifs a-t- il poursuivi.
Le coach de l’Angola , le portugais Pero Gonçalvez, a, pour sa part, affirmé « nous sommes motivés et engagés pour réussir nos débuts ».
Lors de la 3° journée, Le Sénégal, tenant du titre, n’a pas éprouvé de difficultés à battre la Gambie (3-0). Dans l’autre match du groupe, Cameroun et Guinée se sont neutralisés (1-1)
ALGERIE - ANGOLA
Le bilan général entre les 2 nations est très légérement favorable à l’Algérie , 2 victoires contre une seule défaite et 6 matches nuls. Le dernier match (0-0) remonte à plus de 13 ans et
c’était lors de la CAN 2010 qui se jouait en Angola.
Pour des statistiques plus récentes on peut préciser que l’Angola a joué 12 matches en 2023
enregistrant 2 victoires, 7 nuls et 3 défaites, en matches à la fois officiels et amicaux. Ensuite,
début Janvier, ce fut un match nul (0-0) face au Congo démocratique et enfin une nette victoire (3-0) contre le Bahrein. Ce succès convaincant à la veille de la CAN et les résultats des matches du dimanche, constituent une bonne sonnette d’alarme pour nos capés !
Ils savent à quoi s’en tenir !!
Gagner le premier match, c'en était devenu une obsession...on ne parlait que de cela !! Pour battre l'Angola, Belmadi a présenté une équipe sans surprise, mais qui affichait un visage modérémént offensif. Mandrea, Atal, Mandi, Besebaïni, Bentaleb, Bennacer, Farés Chaïbi, Ryad Mahrez, Bounedjah et Belaïli. Pas de Feghouli, ni de Slimani. Amoura, absent à cause de sa suspension pour cumul de cartons.
Une première mi-temps d'assez bonne facture, pendant laquelle les Verts ont créé du jeu, mené de belles actions collectives tournées vers le camp adverse. Le flanc gauche de l'équipe a bien fonctionné avec une très bonne entente entre Belaïli, Aït Nouri, Bennacer et Bounedjah. A la 16° minute, il en résultera un beau tir enroulé de Belaïli que le gardien angolais renvoie des deux poings.
Notre sélection ouvrira le score sur une splendide ouverture en profondeur de Belaïli, avec le raté du défenseur central angolais, dont va profiter habilement Bounedjah, pour marquer de volée et en toute tranquillité. 18' , Algérie 1-0.
Sept minutes plus tard, Bounedjah, sur une nouvelle balle en profondeur, va réussir son contrôle de la poitrine pour se préparer un splendide retourné acrobatique qui finit sa course dans les filets angolais. Hélas ! Trois fois hélas ! Boundjah sera signalé hors jeu !
Passifs jusque là, les angolais vont sortir de leur torpeur pour aller menacer notre arrière-garde par le capitaine Freddy. Fort heureusement, sa reprise va passer largement au-dessus de la cage de Mandrea.
A signaler une tête décroisée de Bounedjah et une nouvelle frappe enroulée de Belaïli, lesquelles ne trouvent pas le cadre.
En somme un première période prometteuse, même si notre onze n'a pas réussi à mieux concrétisser sa domination territoriale et durant laquelle, nous avons constaté un flanc droit Mahrez-Atal plutôt absent et des angolais très conservateurs et prudents.
Au retour des vestiaires, les angolais changent complétement d'attitude. Ils prennent les choses en main et dominent, ballons et espaces. Les nôtres ne sont plus dans le match, avec des lenteurs, des passes à l'adversaire et des fautes qui leur vaudront des cartons jaunes.
Perplexes, on se demande où sont passés les nôtres...Les duettistes Belaïli-Aït Nouri et Belaïli-Bounedjah, ont disparu, comme par enchantement. Le milieu algérien a perdu la maîtrise du jeu....Encore heureux de constater que les angolais manquent de verticalité et de percussion, bien qu'ils mettent beaucoup de balles dans la surface algérienne.
Mais ce qui risquait d'arriver finira pas arriver. En voulant dégager un ballon dans nos onze mètres, Bentaleb donne un coup de pied à un adversaire, en fait plus prompt que lui sur cette action.
Le pénalty évident est accordé par l'arbitre sénégalais. Ribeiro Mabululu se chargera de le transformer et ainsi obtenir l'égalisation au score. 65', Algérie 1 Angola 1.
Aussitôt, Slimani et Ounas prennent la place de Bounedjah et Belaïli. Trois autres substitutions auront lieu, Zerrouki, Aouar et Guitoun à la place de Bentaleb, Bennacer et Atal. Rien ne changera. Malgré quelques bons mouvements les nouveaux entrants n'ont pas le temps de renverser la vapeur, face à des angolais qui ont largement eu le temps d'emmagasiner de la confiance pour conserver ce point précieux acquis face à l'Algérie.
Une Algérie à deux visages...Lors de la CAN 2010, j'avais déjà évoqué de ce phénomène, je me cite :
"Notre sélection, c'est vraiment deux visages ! Dr Jekyll & Mr Hyde. On ne sait vraiment lequel va apparaître devant nous. Celui du Malawi (0-3) ou celui de la Côte 'Ivoire (3-2)... 13 ans plus tard, nous en sommes toujours au même point . Quel visage face au Burkina Faso ? Celui de la première mi-temps ou de la seconde mi-temps face à l'Angola ? L'interrogation et l'incertitude demeurent !
D'après les déclarations entendues, nous étions bien préparés pour ce match, nous étions prêts et décidés à l'emporter ! Et nous avons calé ! Un match nul avec un drôle de goût ! Alors, quelles sont les raisons ? L'adversaire, la météo, la pelouse, ou simplement nous-mêmes ??
On nous dit déjà, oublions l'Angola et concentrons-nous sur une victoire lors du second match, face au Burkina Faso !!
Certes, sur le papier, rien n'est perdu, puisqu'il reste 2 autres matches...C'est ce que l'on se disait en 2022, quand nous avions été tenus en échec (0-0) par la Sierra Leone.
"Il faut gagner nos deux prochains matches contre la Guinée Equatoriale et la Côte d'Ivoire".... Ils se sont achevés sur deux défaites et par une élimination dès le premier tour ! Il n'y a pas grand chose à ajouter, sinon attendre la suite des événements que nous espérons plus favorable.
Réaction des sélectionneurs :
Pedro Gonçalvez : " Si nous comparons les deux équipes, le résultat est bon pour nous...On a certes perdu le contrôle du match, mais nos sorties rapides nous ont permis d'être dangereux et de réussir à revenir au score et c'est le principal pour nous"
Djamal Belmadi : " On savait qu'on aurait affaire à une équipe accrocheuse… Ce n’est pas le résultat que l’on attendait. Ce résultat est injuste au vu des occasions. On aurait dû les concrétiser... On s'est fait punir sur un fait de jeu. On a une prochaine rencontre face au Burkina Faso, on va travailler pour essayer de corriger les erreurs et être prêts psychologiquement ".
Réaction des médias :
Etrangers :
lequipe.fr: "L'Algérie et l'Angola dos à dos"
onzemondial.com: " Les Fennecs se ratent"
ouestfrance.fr " Une Algérie poussive acrochée par l'Angola"
rfi.fr: " L'Algérie contrariée par l'Angola, concède le nul"
africatopsports.com : "L'Algérie accrochée par l'Angola pour ses débuts"
Algériens :
dzfoot.com : "Une Algérie à deux visages"
competition.dz: " Les Verts concèdent le nul et se compliquent la vie"
aps.dz : " L'Algérie accrochée par une coriace équipe d'Angola"
El Watan : " En deça des attentes ! Frustrant !"
El Moudjahid: " Les Verts ratent leur entrée en matière"
la gazettedufennec.com : " Match nul inquiétant pour les Fennecs"
le score.fr: " L'Algérie cale d'entrée"
ALGERIE - BURKINA FASO
Le Burkina Faso , une vieille connaissance, rencontrée la première fois en 1967, alors qu'elle portait le nom de Haute Volta et que l'on retrouvera pour la 23° fois . Le bilan est en faveur de l'Algérie avec 9 victoires, 7 nuls et 6 défaites. 12 matches officiels et 10 amicaux. Deux rencontres en phase finale de CAN, avec une victoire algérienne, en terrain neutre, en 1996 et une victoire du Burkina deux années plus tard à domicile .Même s'il ne faut pas trop se fier aux statistiques, ce pays ayant beaucoup progressé et s'avérant être récemment un rival peu commode pour l'Algérie.
De plus, il est aujourd'hui dirigé par le français Hubert VELUD qui possède l'avantage d'avoir travaillé dans notre pays en y dirigeant l'Entente de Sétif et l'USM Alger. Il ne cache d'ailleurs nullement ses sentiments favorables à propos de son expérience algérienne.
Cela ne l'empêche pas d'exprimer clairement son désir de battre l'Algérie lorsqu'il déclare : " Notre objectif est de nous qualifier rapidement pour le prochain tour et pour cela, il nous faut absolument un succés face aux algériens...Ce sera un match difficile et important ".
De son côté, Belmadi va confirmer : " Ce sera un match difficile" avant d'ajouter : On connaît le Burkina Faso... Je ne m'autoriserai pas à les juger...c'est un e équipe à ne pas du tout à sous estimer... c'est un match important mais pas capital."
Le match est programmé à 14 heures locales, quand la température peut atteindre 37 à 38 degrés à l'ombre. Ce qui a conduit Belmadi à tenir compte de ce facteur en organisant ses séances d'entraînement à la même heure depuis plus de 10 jours...les joueurs seront soit accoutumés, soit épuisés !!
Les supporteurs algériens seront beaucoup moins nombreux que leurs homologues burkinabés, pays voisin de la Côte d'Ivoire.
Place au jeu !
Tout en mentionnant l'absence de Bennacer qui, la veille, se plaignait des adducteurs, c'est un onze très traditionnel que Belmadi a choisi Mandrea, Atal, Mandi, Bensebaïni, Aït Nouri, Zerrouki, R., Bentaleb, Feghouli, Mahrez R., Bounedjah, Belaïli.
Au coup d'envoi, on indique que le thermomètre affiche 36 degrés...On s'y attendait. Les débuts sont très prudents du côté des burkinabés tout de vert vêtus, face aux algériens en blanc. Ces derniers sont toutefois plus entreprenants, mais maladroits, par l'intermédiaire de Bounedjah, Feghouli et Aït Nouri. C'est encore le flanc gauche offensif algérien qui carbure le mieux, sous l'impulsion de Belaïli...
Venant d'en face, et à l'exception d'une tête de F. Tapsoba (6°), facilement captée par Mandrea, il n'y a aucune autre incursion à signaler.
Pendant plus de 40 minutes, la domination est algérienne et la maladresse également. Les nôtres ont la possession, mais nullement l'efficacité. Et la punition surviendra, sur une très rapide action, dans le temps additionnel. Les Etalons vont ouvrir le score d'un coup de tête splendide de Mohammed Konate, à la limite du hors jeu. La VAR confirme la validité du but et contre toute attente le score est ouvert par nos adversaires.45'+3', Algérie 0 Burkina Faso 1.
A la mi-temps, Amoura prend la place de Feghouli, auteur, il faut le souligner du seul tir vraiment cadré des algériens. Le lutin Amoura est aussitôt en action, sur tout le front de l'attaque, un apport précieux pour Bounedjah, toujours très présent. A la 50° minute, un coup franc, bien botté par Belaïli, est repoussé par la défense du Burkina Faso...dans les pieds de Bentaleb, dont la volée est relâchée par le gardien. Bounedjah, à l'affût, ne laisse pas passer l'occasion et pousse la balle dans les filets, enregistrant une égalisation méritée des algériens . 51', Algérie 1 Burkina Faso 1.
La pression algérienne ne se dément pas, puisque quasi simultanément Bounedjah puis Amoura ne réussissent pas à concrétiser en ratant de peu le but, sur deux coups de tête similaires, au second poteau.
Les burkinabés toujours attentistes, mais réalistes, effectuent des raids offensifs, inopérants et plutôt timides. Sur l'un d'entre eux, Kaboré, sur le côté gauche de notre défense, essaye de contrôler le ballon aérien, qu'il a reçu à l'intérieur de nos 16 mètres. Aït Nouri, fébrile et maladroit, fonce sur lui, rate le ballon, mais atteint le tibia de l'adversaire, Sans répétition, la faute est clarissime et le pénalty, confirmé par la VAR, permettra à Bernard Traoré, entré en seconde mi-temps, de prendre à nouveau l'avantage.
72', Algérie 1 Burkina Faso 2.
Du déjà vu, cette faute de Aït Nouri, identique à celle de Bentaleb, laquelle, nous avait aussi coûté un pénalty face à l'Angola !!
Belmadi va aussitôt procéder à des remplacements qui voient l'incorporation de Ounas et Chaïbi, à la place de Mahrez et Belaïli, suivie de l'entrée de Slimani qui supplée Bentaleb. Contrairement au premier match, où les nôtres avaient "disparu" en seconde mi-temps, ils sont bien présents, en cette fin de match mais malheureusement , maladroits ou manquant de réussite. Leur activité est très perceptible, mais deux coups-francs et un corner ne sont nullement exploités, car mal exécutés.
On se dirigeait vers une nouvelle contre performance ou désillusion, lorsqu'à la 95° minute et sur un corner de la gauche parfaitement servi par Ounas, Bounedjah s'élève plus haut que tous et réussit une magnifique reprise de la tête qui finit sa course dans les filets adverses. Un geste technique parfait, une délivrance qui "sauve la mise" et permet quelques espérances ...
Il faut se contenter de ce que l'on a sous la main. Deux mi-temps n'ont pas suffi. il a fallu donc attendre un temps additionnel salvateur pour "rester en vie, arracher un nul, revenir de loin, éviter le pire", autant de de titres recueillis ça et là après la rencontre, traduisant un désenchantement évident et contrastant fortement avec les réactions de Belmadi
" satisfait du rendement de ses joueurs" et du capitaine, Mahrez " nous sommes sur le bon chemin".
Il y a tellement à dire... Chacun appréciera à sa manière selon ses inclinations et ses attentes. Il n’en reste pas moins que nos sélectionnés ont lutté jusqu’au bout. Cela devrait nous rassurer sur leur état, à la fois physique et mental.
Réaction des sélectionneurs :
Hubert Velud : " Mis à part au début, où on a eu du mal à gérer Belaïli, nous avons été peu mis en danger...On n'a peut-être pas su garder le ballon... Je pense qu'on a fait un bon match, mais on a pris des buts sur des coups de pied arrêtés ".
Djamal Belmadi : " Je suis satisfait du rendement de mes joueurs... J'ai vu de bonnes choses en première période, quand nous avons eu les meilleures occasions...On est revenus à la marque...et on a été très offensifs en seconde mi-temps avec les deux têtes de Bounedjah et Amoura...C'est dans la souffrance que l'on a remporté nos succès, dans le passé.... J'ai confiance dans mes joueurs et dans leur détermination".
Réaction des médias :
Etrangers :
lequipe.fr :" L'Algérie arrache le nul contre le Burkina Faso"
rfi.fr: " L'Algérie arrache le nul face au Burkina Faso, mais reste en danger"
onzemondial.com: " L'Algérie arrache le nul grâce à Bounedjah"
ouestfrance :" Portée par Bounedjah, l'Algérie arrache le nul face au Burkina Faso"
africafootunited.com: " Fennecs et Etalons se sont rendu coup pour coup"
Algériens :
dzfoot.com: " Bounedjah nous sauve encore"
El Moudjahid :" Les Verts reviennent de loin"
El Watan :" Inefficacité algérienne, réussite burkinabé"
competition.dz: " Bounedjah sauve les Verts"
lescore.dz :" L'Algérie évite le pire face au Burkina Faso"
lagazettedufennec.com : " Bounedjah en patron face aux Etalons"
aps.dz : " L'Algérie et le Burkina Faso, dos à dos...Bounedjah maintient les verts en vie"
Tard le soir du match, on a appris que la Fédération algérienne de football avait déposé, auprès de la CAF, une réclamation sur l'arbitrage et précisément celui de la VAR.
La Fédération estime que les responsables de la VAR n'ont pas signalé à trois reprises au moins, des situations litigieuses en faveur de l'Algérie. Elle s'est de même interrogée sur la raison qui a entraîné la présence du même arbitre VAR pour les deux matches de l'Algérie.
Le Président de la FAF a,déclaré à ce propos : " La réclamation ne va pas changer le résultat du match. L'objectif est d'alerter l'instance continentale, sur la nécessité de garantir un arbitrage impartial lors des prochains matches du tournoi"
MAURITANIE - ALGERIE
La septième rencontre seulement entre deux pays voisins et frères, c'est peu. Premier match en 1985. le dernier date de 2021! En tout donc jusqu'à présent, 3 matches amicaux et 3 officiels avec un bilan de 5 victoires en faveur de l'Algérie et un match nul. Pour le compte de la CAN les deux pays ont disputé deux matches de qualification , mais celui-ci sera le premier en phase finale.
Pour faire court, je dirai qu'à ce jour à l'occasion de ce dernier match de groupe, les deux formations disposent d'autant de chances de qualification que d'élimination.
Dans un point de presse précédant la rencontre les deux sélectionneurs ont exposé leur point de vue respectif.
Amir Abdou : On connaît l'Algérie, c'est du très haut niveau, largement au-dessus de nous. Elle est un peu dos au mur. Nous n'allons pas baisser les bras, cela va être un match très disputé. Nous voulons décrocher notre premier succès en phase finale".
Djamal Belmadi : "C'est un match décisif, appelons un chat, un chat, et avec peu de préparation, c’est aussi simple que cela ; nous avons joué avant-hier. Contre le Burkina Faso ce fut frustrant. On ne concède qu'un seul corner et ils ne sont arrivés qu'une seule fois dans notre surface. Le ressort psychologique pour revenir dans le match, de la part de mon équipe, ne m'a pas surpris . Je connais mes joueurs et on n'a pas envie de quitter la compétition. On va respecter la Mauritanie et on reste confiants quant à la qualification. On a une bonne bataille qui nous attend".
En examinant le calendrier des matches de tous les groupes, on découvre que la remarque de Belmadi sur "le peu de temps" séparant les deux derniers matches du groupe, est justifiée, puisque 12 équipes sur les 24 participantes, ne bénéficient que de 2 jours de repos entre leur second et troisième match. C'est le cas de l'ensemble des groupes de l'Algérie et du Maroc, auxquels viennent s'ajouter, le Cap Vert et le Mozambique du groupe B puis l 'Afrique du Sud et la Namibie membres du groupe E ! Les autres 12 équipes disposent, elles, de 3 jours de repos. Parmi ces dernières, le pays organisateur, le tenant du titre, l'Egypte, le Nigeria,
le Cameroun, la Guinée etc...
En 2022, au Cameroun, toutes les équipes avaient profité de 4 jours de repos entre le second et le troisième match. Pourquoi ce faux-pas de la CAF, deux ans plus tard ?
Pour ce match ce la dernière chance, Belmadi a introduit 5 changements; 2 obligatoires, tels celui de Boudaoui pour remplacer un blessé (Bennacer) et celui de Tougai à la place de Bensebaïni, suspendu pour cumul de cartons. Et 3 volontaires à savoir, la titularisation de Ounas, Aouar, Amoura.
Mahrez, Belaïli, Bentaleb, Feghouli et Slimani sont sur le banc. L'Algérie peut se contenter du point du nul pour se qualifier. la Mauritanie a besoin d'une victoire.
Ce sont pourtant les algériens qui sont les premiers en action, face à des adversaires plus prudents et qui demeurent dans leurs bases.
C'est Ounas, tout de suite très entreprenant, qui s'infiltre mais son tir est détourné en corner par le gardien. Quelques minutes plus tard, c'est le tir de Aouar, qui frôle le bas du poteau avant de sortir, à la suite d'une belle action collective venant de la droite.
Dans les 10 minutes qui suivent, nous notons la même tonalité dans le jeu et un rythme assez lent. Les algériens n'arrivent pas à concrétiser leur domination dans la possession du ballon. Ils vont être punis par des mauritaniens qui savent sortir raopidement de l'arrière pour venir inquiéter notre défense.
Il en est ainsi à la 35° minute lorsqu'ils obligent Mandrea à renvoyer leur tentative en corner. Et à la sortie de ce corner et suite à deux mauvais renvois algériens, Dellahi réussit à ouvrir le score, d'un tir bien placé, à mi-hauteur. 37minutes, Mauritanie 1 Algérie 0.
Si l'on excepte un tir non cadré de Boudaoui, on peut dire que notre milieu ne fonctionne pas, en tout ca ne joue pas son rôle de relais entre défenseurs et attaquants.
En début de seconde période, Mahrez entre à la place de Houssem Aouar, plus que discret, alors qu'il étai censé prendre la direction du jeu de notre sélection.
Les approches algériennes sont le fait de Bounedjah, Ounas, Boudaoui. Elles s'avèrent vaines ou sont aisément captées par le gardien Niasse . La meilleure occasion fut celle de Mandi, qui, à 1 mètre des buts, voit sa reprise passer inexplicablement largement au-dessus de la barre.
L'incorparation de sang nouveau en la personne de Belaïli, Bentaleb, Slimani ou encore Guitoun ne changera rien à une situation qui, apparaît de plus en plus préoccupante.
Ce que nous avons vu, durant une bonne partie de cette seconde période, c'est une Mauritanie très entreprenante, privée de 2 buts par la barre transversale, face à une Algérie totalement en perdition.Durant ces instants, notre sélection est passée tout près d'une correction en bonne et due forme, n'étaient la maladresse et le manque de réussite des mauritaniens.
Onze minutes de temps additionnel, décomptés par le jeune arbitre somalien, ne changeront rien à la prestation poussive de notre sélection, face à une Mauritanie, qui n'a jamais douté et qui a, et de loin, montré qu'elle méritait sa victoire.
Quasiment jour pour jour, répétition funeste de la même issue . Avec 0 victoire, notre sélection est éliminée au premier tour de la CAN. Deux années plus tard, tous les qualificatifs, les plus péjoratifs, peuvent être, une fois de plus, appliqués pour décrire ce piètre résultat final. Un nouveau fiasco. Une nouvelle désillusion. Une nouvelle catastrophe. Une fin de cycle peu reluisante pour un certain nombre de nos joueurs trentenaires. Probablement, une fin de mandat pour un sélectionneur qui s'est à nouveau perdu en chemin.
Gagner les matches était devenu un leitmotiv dans le vocabulaire de Djamal Belmadi. Ils prétendaient vouloir rendre le peuple heureux...Ils n'ont pas été en mesure de tenir leurs promesses, en inscrivant, lors de ce dernier match, le petit but qui aurait pu, temporairement, sauver les apparences. C'est triste et douloureux, pour beaucoup de monde et particulièrement pour ces milliers de supporteurs, enthousiastes et qui n'hésitent pas à puiser dans leurs économies pour effectuer un long voyage, loin des leurs !!!
Réaction des sélectionneurs :
Amir Abdou : "On a souffert, mais on a mis en place un plan qui a réussi. On a été solides. on a marqujé sur une situation de jeu et après, il y a eu la grinta, l'état d'esprit, l'envie. On y a cru. On a répondu présents ; le foot est plein de surprises. Je suis très fier de ce que l'on est entrain de réaliser"
Djamal Belmadi : " Il a manqué les buts...Eux marquent sur corner. avant ça, il n'y a rien du tout. Chaque fois que l'on concède une situation ça va au fond des filets. il y a des choses que je ne peux m'expliquer. Cela n'a pas fonctionné comme je le souhaitais. J'assume complétement. Pour moi, traiter la Mauritanie de petit Poucet, est un manque de respect"
Réaction des médias :
Etrangers :
lequipe.fr: " Un nouveau fiasco"
rfi.fr: " L'Algérie s'effondre et sort par la petite porte"
onzemondial.fr; " Une déroute jamais vue et fatale pour Belmadi ? "
ouestfrance.fr :"Coup de tonnerre à la CAN, l'Algérie est éliminée dès la phase de poules"
lagazzettadellosport : (Traduction) "L'Algérie éliminée. Le Milan sourit, Bennacer revient"
lefigaro.fr: " Des algériens en panne d'inspiration "
theguardian.com : (Traduction) " L'Algérie out après que la Mauritanie eut servi l'onde de choc"
Algériens :
dzfoot.com : " Qu'ils dégagent tous" ; NB: Titre supprimé après quelques heures !!
aps.dz: " Le fiasco de trop " ; Le cauchemar continue pour les Verts" ; NB : Deux titres publiés 12 à 14heures, après la fin du match !!
El Moudjahid : " La désillusion"
lagazettedufennec.com : " Bouaké, là où tout s'est terminé "
lescore.dz: " L'Algérie prend encore la porte dès le premier tour"
footalgerien.com : " Terminus pour les Verts"
El Watan : " Une élimination sans gloire. L'échec de trop pour Djamel Belmadi "
Sans surprise, le lendemain , dans l'après-midi, Walid SADI, le Président de la Fédération algérienne de football , a annoncé que Djamal Belmadi n'était plus le sélectionneur de l'Algérie : " J'ai rencontré le sélectionneur national , Djamal Belmadi, pour discuter des conséquences de cette amère élimination et nous sommes parvenus à un accord à l'amiable pour rompre le contrat qui lie le sélectionneur à la Fédération algérienne..." a fait savoir Mr Sadi.
Ainsi et après 65 mois de présence et 63 matches, voici le 35° sélectionneur de l'équipe nationale qui se retire. Avec un titre de champion d'Afrique obtenu en 2019, il affiche un bilan de 41 victoires, 16 nuls et seulement 6 défaites, meilleur, et de loin, que celui de tous ses prédécesseurs, avec un goal-average imposant (127/44) et un taux de réussite de 77, 41 % .
La surprise, désagréable, allait surgir après le retour à Alger. Nous avons en effet appris, au travers des médias, que les membres du staff technique avaient accepté les termes, proposés par le Président de la Fédération, devant mettre fin à leur mission, mais aussi que Belmadi avait rejeté l’offre.
Silence total de part et d’autre et spéculatons multiples des médias, jusqu’au jour où l’on a annoncé que Belmadi avait quitté l’Algérie pour rejoindre son domicile, sans rien déclarer, ni rien signer, créant ainsi une situation scabreuse, sans précédent…
La Fédération a finalement rompu le silence, le mardi 30 Janvier, une semaine exactement après la déconfiture face à la Mauritanie et ce, pour annoncer le licenciement de Belmadi.
Le communiqué a évoqué avec regret et déception le parcours peu glorieux de l’équipe nationale lors de la CAN 2023. Il n’a pas manqué de souligner que tous les moyens avaient été mis à disposition par l’Etat et la Fédération et rappelé les éliminations consécutives au premier tour de la CAN 2021 et de la CAN 2023, les qualifiant ainsi : « un échec avéré, douloureux et difficilement acceptable, outre l’échec de la non qualification pour la Coupe du Monde 2022 »
La Fédération confirme être parvenue , à Bouaké même, à un accord mutuel sur la résiliation du contrat à l’amiable. Ajoutant que « les discussions entamées à Bouaké, devaient aboutir, dès le lendemain au retour de la délégation à Alger, à la formalisation de l’accord de résiliation à l’amiable, par le sélectionneur et son staff ».
Le communiqué poursuit : « tous les membres du staff technique avaient signé l’accord de résiliation à l’amiable, à l’exception de Djamel Belmadi qui s’est étonnamment rétracté, sollicitant un temps de réflexion supplémentaire, considérant l’accord convenu, dans son volet pécuniaire, en deça de ses attentes ».
Quatre jours plus tard, la Fédération, n’ayant rien reçu de l’intéresé, qui, entre temps avait quitté le territoire national, considère son silence et son départ comme un refus, elle se voit « contrainte de tourner définitivement la page et de se projeter désormais vers un nouveau challenge, avec un nouveau sélectionneur et un nouveau staff technique, qui seront désignés prochainement ».
En attendant de connaître, un jour, la version de Belmadi, ses objectifs, ses exigences, on peut néanmoins affirmer que ces désagréments et malentendus résultent du contrat signé à l'origine en 2018 et qui a été prorogé taciterment et automatiquement par les successeurs de Kheireddine Zetchi. Le dernier en date, depuis le mois de Juillet dernier, étant Walid Sadi, qui n'ont pas cherché à l'amender ou qui ne l'ont sans doute jamais
lu ou consulté. Un contrat qui ne fixait pas d'objectif sportif au sélectionneur.
Quels accomplissements attendait-on du sélectionneur ? Personne ne l'a jamais écrit sur un document. La victoire à la CAN 2019 est venue démultiplier la confiance entre les deux parties. Ce que l'on savait, c'est que le contrat courait jusque 2026. On a même, à un moment donné, entendu parler de "contrat moral". Une confiance telle, que le double échec de 2022 (en CAN et CdM) n'a pas réussi à l'entamer.
Il en a fallu un troisième pour que l'on songe à l'objectif non atteint, qui théoriquement disqualifie le coach, alors qu'il est juridiquement couvert !
Une telle attitude de la part des responsables de la Fédération cela peut se qualifier, au choix de chacun, de confiance aveugle, ou bien d'imprévoyance, d'insouciance, de légéreté, de négligence !!
Dans quel état psychique se trouvent nos joueurs après une telle désillusion ? Sont-ils profondément marqués ? Sont-ils capables de relever la tête ? Particulièrement, ceux d'entre eux qui ont vécu les deux déboires de 2022, suivis de celui de 2024, des cadres, guettés par ailleurs par la
limite d'âge !!
A coup sûr du pain sur la planche pour le futur sélectionneur. En vue de redresser ce qui peut l'être, afin d'affronter les défis qui se suivent et se renouvellent, sans grand répit. Car, en un an, il faudra avoir résolu les qualifications pour la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2026 !
Personne ne peut pour l'instant répondre à toutes ces questions. Seul l'avenir et la reprise des compétitions nous renseigneront. En
tout état de cause, l'essentiel est de lutter contre l'incertitude et de savoir faire face !
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