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  L E   P A R C O U R S  
 

 LA 17° CAN  DE  L'ALGERIE

Après la défaite face au Nigéria, le coach Leekens a bien occupé son temps. Il a tenu de nombreuses réunions avec les membres des différents staffs. Il a voyagé pour superviser des joueurs dans plusieurs pays européens et en Tunisie. Il a aussi suivi des matches de Coupe et de championnat en Algérie. Puis il a organisé des stages d’évaluation pour 26 joueurs locaux, d’une part et pour 4 gardiens de but d’autre part.
Le 14 Décembre, la Fédération a annoncé le recrutement de l’entraîneur belge Patrick de Wilde, en qualité de premier adjoint de Leekens et futur responsable de la sélection olympique des U23.
Des listes de joueurs susceptibles d’être présents à la CAN  « fuitent » dans des médias locaux. Et  le 22 Décembre la Fédération a rendu publique une liste élargie de 32 joueurs.De nouvelles têtes, au nombre de 4, tous défenseurs, font leur apparition : Ayoub Azzi (MC Alger), Mokhtar Belkhiter (Club Africain Tunis), Ramy Bensebaïni (Rennes), Mohammed Benyahia ( USM Alger). En attaque, une seule nouveauté, l’avant centre,  Idriss Saadi  (Courtrai – Belgique).
On doit aussi mentionner deux rappels, celui du latéral droit de l’USM Alger, Mohammed Rabie Meftah qui compte 7 sélections, la première en 2006, la dernière remontant à l’année 2011 face à la Tunisie et celui du latéral gauche du club italien de Crotone (Série A), Djamal Mesbah, un habitué de la sélection avec 34 capes et qui n’avait plus joué en équipe nationale depuis Janvier 2015. Meftah (31 ans) et Mesbah (32 ans) seront les plus âgés du groupe.
A noter la présence dans cette liste de deux jeunes, très prometteurs, les milieux de terrain Ismaël Bennacer (Arsenal) (19 ans) et Adam Ounas (Bordeaux) (20 ans).
Quelques jours plus tard on apprend que l’ancien capitaine de l’EN, Madjid Bougherra allait faire son entrée dans le staff technique de la sélection. Il venait d’obtenir son diplôme d’entraîneur CAF/C et avait annoncé sa retraite en tant que joueur. S’agit-il d’un engagement ponctuel pour la CAN 2017, ou bien d’une période plus longue ? On l’ignore.

Leekens aura ainsi répondu largement aux deux interrogations que je me posais mi-Novembre : Faut-il apporter du sang neuf dans l’effectif ? Faut-il renforcer le staff technique ?

Des questions demeuraient. Quels sont les 9 joueurs que Leekens allait écarter afin de se conformer au nombre réglementaire de 23 ? Le suspense s’achévera le 31 Décembre avec la publication,  de la liste définitive et officielle des 23 qui iront représenter l’Algérie à la CAN/Gabon 2017. Une liste qui fera couler beaucoup d’encre, car le capitaine Carl Medjani et un vice capitaine, Sofiane Feghouli, n’y figuraient pas. Pour ce dernier, cela lui « pendait au nez », puisque depuis son  départ de Valence, au début de l’été, il faisait de la figuration sur le banc de West Ham ! Medjani qui paraissait avoir assuré une place de titulaire dans l’axe du Leganes (Liga espagnole), s’est subitement retrouvé pendant les 6 dernières semaines sur le banc des remplaçants avec quasiment pas de temps de jeu.

Les 7 autres joueurs retirés de la liste des 32 sont,  Azzi, Ferhani (JSK), Bennacer, Ounas, Belfodil (Standard de Liège), Benzia (Lille OSC) et enfin Saadi. Il est entendu que les 9 non retenus, sont considérés comme des réservistes, restant à la disposition du sélectionneur, jusqu’au 14 Janvier, prêts à  combler aussitôt le vide d’une éventuelle défection.

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Dans  l’effectif final, nous avons  les 3 gardiens de but,  Asselah (JSK), M’bolhi (sans club) et Rahmani (MO Bejaia). Pour les défenseurs  au nombre de 9, à savoir, Belkhiter, Meftah, Belkaroui, Bensebaïni, Mandi, Bentaïba-Cadamuro, Benyahia, Ghoulam, Mesbah, la polyvalence a été privilégiée.
Aucune surprise pour le milieu du terrain. Il y a là, Abeid, Bentaleb, Guedioura, Taïder, Brahimi, Rachid Ghezzal et Hanni.
En attaque, aux côtés de Mahrez, Slimani et Soudani, il faut faire ressortir le nom de l’avant centre Baghdad Bounedjah, auteur de 15 buts en 13 matches avec son club Al Sadd du Qatar. Une constatation s’impose, plus d’un tiers des joueurs choisis (9) ont été formés en Algérie. C’est une première lors de ces 4 dernières années. Et le grand absent de cette liste est bien évidemment Riyad Boudebouz, blessé en Décembre avec son club et opéré depuis lors, du ménisque.
Le stage précompétitif a débuté le 2 Janvier, lancé par un point de presse de Mr Leekens qui a eu à expliquer ses choix et répondre sur l’objectif à atteindre lors de cette CAN. « Nous allons jouer pour gagner, à commencer par le premier match du Zimbabwe » a-t-il répondu.
La Mauritanie a été invitée pour servir de sparring partner, le 7 Janvier à Blida et une seconde fois le 10 Janvier, dans un lieu qui reste à déterminer.
Le voyage, par avion spécial Alger- Franceville (Gabon), ayant été fixé au 12 Janvier, soit 3 jours seulement avant le premier match prévu le 15 Janvier.

Le premier match face à la Mauritanie a été gagné (3-1) par les nôtres. Mais ce fut plus laborieux que ne pourrait indiquer le score. En effet la sélection algérienne, présente sur le terrain cet après-midi, était privée de Brahimi, Mahrez, Slimani et Soudani laissés au repos.Le gardien Malik ASSELAH se voyant offrir une chance de débuter en match international, de même que le latéral droit Mokhtar BELKHITER , les autres postes de la défense et du milieu étaient eux occupés par les titulaires habituels.
Malgré tout, nos joueurs ont été largement dominés pendant 45 minutes par une équipe mauritanienne, alerte, volontaire et habile. Elle a pressé très haut dès le début du match et a mené des actions très dangereuses qui ont souvent perturbé nos défenseurs et en 3 occasions au moins, ce fut la panique dans nos rangs. En particulier sur deux grossières erreurs du défenseur central Belkaroui, dont une s’est achevée par un pénalty ayant permis aux visiteurs de mériter de mener au score (1-0). Sur la seconde c’est le gardien Asselah qui va détourner en corner. Les mauritaniens auraient même pu bénéficier d’un second pénalty, non sifflé par l’arbitre malien, commis par un Taïder, individualiste et maladroit.

L’offensive avait été confiée à Rachid Ghezzal, à droite, Hanni à gauche et Bounedjah sur le front de l’attaque. Le  4-3-3 étant complété par Abeid, placé en sentinelle devant les défenseurs. Alors que les mauritaniens caracolaient à leur aise, les algériens se montrèrent incapables de mener une seule action efficace ou menaçante pour la défense adverse.Et ce, à l’exception du but marqué de la tête par Bounedjah, injustement refusé, pour un hors jeu inexistant.
Après le repos, Belkaroui est remplacé dans l’axe par Ramy BENSEBAINI enregistrant là sa première sélection. La physionomie va aussi changer du tout au tout, parce que les algériens se sont avérés plus conséquents et que les l’adversaire laissait apparaître un déficit réel sur le plan physique. L’Algérie réussira à inscrire 3 buts par Hanni (53’) à la suite d’un corner ; ensuite par Bounedjah (73’), de la tête sur une balle arrêtée, servie par Taïder.D’autres occasions seront créées, mais elles seront gâchées par excès de précipitation ou maladresse avant que Bentaleb  n’ajoute un 3° but (92’) à la suite d’une belle action collective dans laquelle Ghoulam, Hanni et Bounedjah ont été impliqués. 
Quel que soit le résultat, un galop d’entraînement est toujours instructif. Les débutants Asselah, Bensebaini et Belkhiter peuvent être crédités d’une prestation satisfaisante,  avec un avantage pour ce dernier, invité surprise et révélation alors que tout le monde attendait la titularisation de M.Rabie Meftah, à droite. Belkaroui risque d’avoir « grillé ses jokers ». Le comportement du reste de l’effectif est à qualifier de mitigé ou discret.
Le coach Leekens « s’est déclaré satisfait de la réaction de ses joueurs en seconde période », mais « il nous reste encore beaucoup de travail » a-t-il ajouté, « le plus important étant le match contre le Zimbabwe » !

Mardi 11 Janvier, notre sélection a achevé sa préparation pour la CAN en battant 6-0 la Mauritanie sur un des terrains du CTN de Sidi Moussa. Ce fut là la seule communication officielle publiée par la Fédération sur son site web.Des informations éparses ont pu être recueillies grâce à différents médias. Elles indiquaient le nom des joueurs ayant débuté la partie à savoir :
Asselah – Meftah M.R. – Mandi – Bensebaini – Ghoulam – Guedioura – Bentaleb – Brahimi – Mahrez – Slimani – Soudani. Taïder et  Belkaroui ayant effectué leur entrée en cours de match.
Certaines sources ont affirmé qu’à la mi-temps le score était nul et vierge. Une autre source précise que la première période s’est achevée sur le score de 3-0, avec un doublé de Slimani et un but de Mahrez. Les trois autres buts étant mis à l’actif de Taïder, Brahimi et Soudani. Certains médias ne citent pas Taïder et parlent plutôt d’un doublé de Mahrez. Comment ces buts ont-ils été marqués ? Sur des actions de jeu ? Sur des balles arrêtées ? Sur pénalty ?
Il faut se contenter de ces bribes pour tirer 2 enseignements :
1. les joueurs qui avaient été laissés au repos, lors du premier match, ont tous fait parler la poudre.
2. les mauritaniens n’étaient pas préparés pour jouer 2 matches en 3 jours.

Pour en terminer avec ce sujet une précision s’impose : disputé dans des conditions particulières, à huis clos, sur un terrain d’entraînement, ce match sera-t-il reconnu et homologué par la FIFA en tant que match amical international ? On a su que le match avait été dirigé par un trio arbitral mauritanien. Ces derniers ont-ils rédigé une feuille de match réglementaire et officielle, dont des copies doivent être adressées à la CAF et à la FIFA ? Attendons le prochain classement FIFA  pour le savoir.
Le surlendemain, un début de réponse peut-être, avec la publication, le 12 Janvier du classement mensuel de la FIFA qui ne retient que le résultat du premier match (3-1 du 7 Janvier) contre la Mauritanie. L’instance internationale a en même temps bien homologué le résultat du match Congo-Sénégal 0-2, disputé aussi le 10 Janvier à Brazzaville. Mais elle n’a pas cité le match Côte d’Ivoire-Ouganda 3-0. S’agit-il d’omissions volontaires et délibérées ou bien d’un retard dans la communication ? Nous serons définitivement fixés lors du prochain classement de Février 2017.

Le même jour, le Zimbabwe, premier adversaire de l’Algérie le 15 Janvier au Gabon, est allé arracher un bon match nul 1-1 au Cameroun.

La veille du départ pour le Gabon, on a annoncé le forfait de Saphir Taïder, blocage du genou lors d’une simple séance de dévrassage. Leekens a décidé de le remplacer par le jeune Ismaël Bennacer (1 sélection) dont le nom figurait dans la liste élargie des 32. En même temps on apprenait que le gardien Rais M’bolhi, s’était engagé pour 18 mois avec le Stade Rennais, club de Ligue 1, dirigé par Christian Gourcuff. Une période similaire de 18 mois qui a vu Carl Medjani quitter l’Espagne pour retourner en Turquie y retrouver son ancien club de Trabzonspor.

Au classement FIFA du 12 Janvier 2017, la sélection algérienne perd 1 place et 5 points (39° et 687 pts). Elle conserve sa 5° place africaine.
Journée chargée ce 12 Janvier, puisque c’est la date choisie par la CAF pour procéder au tirage au sort des matches de qualification pour la CAN 2019 qui aura lieu au Cameroun. Douze groupes de 4 équipes chacun ont été constiutés. Seront qualifés pour la phase finale, les vainqueurs de groupe, plus les 3 meilleurs seconds, soit un total de 15. La sélection algérienne se retrouve dans le groupe D en compagnie du Togo, du Bénin et de la Gambie. Ce n’est pas le « groupe de la mort », mais il faudra tout de même que nos joueurs soient capables de s’extirper en tête du groupe. Les matches éliminatoires débuteront en Juin 2017 pour s’achever en Novembre 2018.

 

                                                                       LE  DEMARRAGE  DE  LA  CAN  GABON / 2017

La CAN/Gabon 2017 a démarré le 14 Janvier avec 2 matches nuls, sur le même score 1-1 entre Gabon et Guinée Bissau d’une part et Cameroun-Burkina Faso d’autre part. Le lendemain, la sélection algérienne avait affaire au Zimbabwe. Leekens a retenu un onze sans grandes surprises. M’bolhi retrouvait sa cage. A droite Belkhiter est préféré à Meftah. Mandi et Bensebaïni occupent l’axe  et Ghoulam à gauche complète le suatuor défensif. Le milieu de terrain est confié à Guedioura et Bentaleb. Devant, Mahrez, Brahimi, Slimani et Soudani sont chargés de l’offensive.
A Franceville, à 17 heures, la température et le taux d’humidité étaient encore élevés. Le Zimbabwe prend un meilleur départ, puisque dès la 10° minute, M’bolhi est obligé de détourner sur son poteau, une magnifique volée de la jeune star du pays Khama Billiat. L’adversaire paraît plus entreprenant, mais un ballon perdu dans leur propre camp, va atterrir dans les pieds de Slimani qui lance aussitôt Mahrez à droite. Celui-ci avance dans son style particulier, avant d’entrer dans la surface pour enchaîner crochet et tir soudain et enroulé. Le ballon heurte le poteau le plus éloigné puis retombe dans les filets (12’).

Le Zimbabwe ne désarme pas pour autant, car 5 minutes plus tard, Mahachi très actif, va des 16 mètres armer une frappe qui surprend défense et gardien algériens pour niveler la marque (17’). Bien qu’ayant perdu sur blessure, Musona, une de leurs pièces maîtresses, l’équipe du Zimbabwe continue d’avoir le dessus dans la possession du ballon. Notre milieu est totalement défaillant, l’animation offensive est inexistante et notre défense en subit les conséquences. Le Zimbabwe insiste vers le flanc droit de notre arrière-garde, où Billiat règne en maître. C’est pourtant Bhasera qui va déborder, entrer dans notre surface et est retenu de façon très primaire par Belkhiter. Le pénalty flagrant est accordé et transformé par Mushekwi (29’). Avantage 2-1 tout à fait mérité.

Le score n’évolue pas lors du dernier quart d’heure de la première période. Les nôtres sont toujours absents ou complétement inopérants. En face les adversaires jouaient à leur guise sans toutefois pouvoir de nouveau concrétiser leur supériorité manifeste.
Au retour des vestiaires, et après un tir de Brahimi dans les nuages, c’est M’bolhi qui va sauver son équipe, au prix d’une belle détente, seul face au remuant Billiat. Les algériens semblent être sortis de leur torpeur. Ils ont abandonné les longs ballons aériens pour avancer sur passes courtes. Du coup, la sélection du Zimbabwe s’est recroquevillée derrière. Des tentatives algériennes sont créées : 1 belle volée de Bentaleb passe de peu à côté (55’) ; les corners se multiplient, sur l’un d’entre eux, l’excellente reprise de la tête de Bensebaïni est renvoyée par la barre transversale (59’). La minute d’après, Mahrez, bien lancé en profondeur par Brahimi, est jeté à terre par le gardien dans la surface ; l’arbitre oublie de siggler le pénalty qui s’imposait.
La domination algérienne est totale, mais au lieu de passer par les ailes, les nôtres s’entêtent à s’enferrer dans  l’entonnoir central, bien gardé par les défenseurs du Zimbabwe. Un Zimbabwe qui va lancer une ultime incursion offensive dangereuse. Mais une fois de plus M’bolhi veille au grain et gagne son duel face à Malajila (81’). Sur la relance immédiate, le ballon arrive dans les pieds de Mahrez en position centrale. Il va sauver les siens au moyen d’une bonne frappe des 20 mètres qui ne laisse aucune chance au gardien Mkuruva (82’).

Grâce à l’action conjuguée de M’bolhi (ayant sauvé au moins 4 occasions) et Mahrez (2 buts), l’honneur de notre sélection était sauf avec ce partage des points. Il ne fallait pas faire la fine bouche, car pour un premier match en phase finale de CAN, on avait déjà vu pire. Théoriquement le plus difficile est encore à venir, avec les prochaines rencontres face à la Tunisie et au Sénégal. Une équipe du Sénégal qui, deux heures plus tard va dominer la Tunisie 2-0.


A la veille du match face à la Tunisie, nous sommes tellement échaudés que l’on se demande quel plat nos joueurs vont-ils nous servir ? Jouer une seule mi-temps comme ils semblent en avoir pris la mauvaise habitude, contre le Nigeria, la Mauritanie et le Zimbabwe ? Ou bien être présents et performants durant la majorité des 90 minutes ?
Le onze présenté a connu 2 changements, tous les deux forcés, pour cause de blessure M’bolhi remplacé par Asselah et Soudani par Rachid Ghezzal. Meftah, latéral droit, occupe la place de Belkhiter écarté. L’entame est encourageante. La sélection algérienne s’empare tout de suite des espaces et accapare le ballon. Le gardien tunisien doit s’employer à fond pour détourner un très bon coup franc de Brahimi (5’). Les nôtres enchaînent par un corner à la 9° minute. A l’aide d’une « aile de pigeon » Bensebaîni dévie habilement le ballon qui trouve la tête de Slimani, très bien placé à 2 mètres des buts. Mais le gardien Mathlouti arrête le ballon au prix d’un bon réflexe. Les tunisiens réagissent et obtiennent 2 coups francs dont Khazri ne tire aucun profit. Le ballon repart aussitôt vers le camp adverse et c‘est Guedioura, très bien placé dans l’axe, qui va adresser un vrai boulet que Mathlouti arrive à bloquer en s’y reprenant à deux fois (11’). A la 21° minute nouvelle occasion de faute pour Khazri qui ne donne rien.

Ce fut pratiquement là que s’acheva la bonne période algérienne. Les tunisiens, bien placés dominent au milieu du terrain en gagnant la partie sur leurs vis-à-vis, parmi lesquels un Nabil Bentaleb, fantomatique ! La mi-temps est sifflée alors qu’il n’y a plus d’occasion ni d’un côté,  ni de l’autre.
Cinq minutes après la reprise, une action anodine, sur le côté droit de la défense algérienne, se perd en touche.La remise permettra au tunisien Sliti de servir habilement M’sakni, grâce à une belle « louche », qui lobe deux de nos joueurs. M’sakni s’avance et centre du pied gauche ; un centre qui sera contré par Mandi venu à sa rencontre. Malheureusement pour notre équipe, coup du sort, contré le ballon va finir sa course dans les filets de Asselah (50’).
Tellement pressés de revenir au score, les nôtres chosissent la mauvaise méthode, celle des ballons aériens vers un Slimani complètement « ligoté » par Benyoussef et Abdennour, la paire de défenseurs centraux tunisiens, plus grands que lui et très complémentaires. En face, rassurés par leur avantage au tableau de marque nos adversaires, font preuve d’une sérénité et d’une assurance qui tranchent tellement avec l’absence d’organisation et la passivité des algériens. On avait par moments l’impression que des adultes jouaient contre une équipe de jeunes sans grande expérience. Ceci dit et à l’inverse de ce qui s’était passé face au Zimbabwe, notre gardien de but n’a guère eu à s’employer, puisqu’il n’a pas été mis à contribution.

En pleine période de domination algérienne, à  la sortie d’un corner, alors que 21 acteurs se trouvent tous dans le camp tunisien, M’sakni arrive à soulager son équipe par un long dégagement aérien. Ghoulam est le plus prompt à se replier. Alors qu’il est sur la ligne médiane, il essaye d’envoyer le ballon de la tête, en arrière, vers le gardien Asselah. Malheureusement il rate sa remise qui est en fait une chandelle dont va profiter Khazri enbusqué derrière lui. Ce dernier récupère le ballon et s’en va seul vers les buts, avec Ghoulam sur ses talons. Tellement sur ses talons qu’il va trébucher sur une des jambes de l’attaquant tunisien. On était déjà en pleine surface. Le pénalty était évident. Il sera transformé par Sliti (65’).
Les tunisiens qui n’avaient pas été en mesure de se créer des occasions de but, auront accepté de bonne grâce les 2 cadeaux algériens. 2 nouveaux cadeaux, après ceux offerts en Novembre dernier au Nigeria.

Il n’en reste pas moins qu’une fois encore, notre équipe s’est  montrée sans organisation, sans objectif et sans âme. C’était la phase finale de la CAN. Il s’agissait d’un derby régional. Cela aurait dû motiver les nôtres. Il n’en fut rien. Il n’y avait pas la volonté ; il n’y avait aucune envie ni de bien faire, ni simplement de faire. De justifier leur présence sur le terrain. D’avoir à cœur de défendre les couleurs. Généralement,dans de telles conditions,en réaction à un sort injuste et cruel, on se révolte. On part à l’assaut de l’adversaire, souvent de façon désordonnée et en commettant beaucoup de fautes. On s’agite, on se démène. Rien de tout cela. C’est à croire que ces joueurs n’ont ni fierté, ni amour propre !! Très peu de joueurs auront échappé aux critiques sévères qui leur auront été adressés de toutes parts.

Les joueurs ont-ils été déboussolés par les changements de sélectionneur ? Ce sont eux qui avaient exigé le départ de Rajevac. Ils n’ont pourtant nullement assumé ensuite leur rôle contre le Nigeria. Les contre performances s’avérent récurrentes. N’oublions pas en effet  les piètres exhibitions de Dar Essalam, (2-2) face à la Tanzanie et d’Addis Abeba (3-3) face à l’Ethiopie. Il n’y avait pas eu de changement d’entraîneur. Elles se sont produites sous la direction de Gourcuff, en fonction depuis plus d’une année ! Ce parcours qui n’est plus en dents de scie et semble conduire vers l’abîme, est le signe que quelque chose ne fonctionne pas dans notre sélection, sans leader, sans meneur d’hommes, ni sur le terrain, ni en dehors. Chaque joueur donne l'impression de s’en remettre à  l’autre pour résoudre l’équation et réussir les actions décisives et victorieuses.
Dans un tel contexte, la seule attaque algérienne, digne de ce nom, qui s’était achevée, à la 91° minute, par un très joli but de Hanni, entré à la place de Brahimi, revêt un caractère anecdotique.

 Un troisième match les attend contre le Sénégal, vainqueur, dans la soirée (2-0) du Zimbabwe et d’ores et déjà qualifié pour les quarts de finale. Le Sénégal n’a rien à perdre sauf à tenir son rang de première nation africaine. Il ne fera pas de cadeaux. Pour les nôtres, il s’agira d’un très gros défi. Sous quel visage vont-ils apparaître ? Nous aurons la réponse dans la soirée du lundi 23 Janvier !!  
Le visage ne fut pas mauvais. Ils se sont ressaisis. Tel est mon verdict. Même si au bout du compte il y a eu l’élimination qui était en fait déjà quasi consommée.Pour ce dernier match du groupe, Leekens n’a pas tellement innové mais a agi en fonction des indisponibilités forcées. Asselah a été reconduit dans les buts. Pour remplacer Bensebaïni, dans l’axe de la défense, il a donné sa chance à Bentaiba-Cadamuro. Et en attaque il a préféré Hanni à Rachid Ghezzal. L’équation était simple : pour se qualifier, l’Algérie avait besoin d’une victoire et le Zimbabwe devait battre la Tunisie, par un score moins bon que celui de l’Algérie.

Ce seront les Sénégalais, avec plusieurs remplaçants, qui vont menacer notre flanc gauche dès la 15° seconde, mais la défense algérienne va repousser facilement, en remontant intelligemment le ballon. Les adversaires veulent tellement bien faire qu’ils se précipitent et perdent des ballons faciles, car la pression algérienne est bien haute et bien présente. A la 10° minute, Ghoulam va profiter de l’une de ces erreurs pour lancer Hanni, en profondeur, tout seul sur la gauche. Hanni avance et sert Slimani sur un plateau et qui n’a plus qu’à pousser le ballon dans les filets. Belle action, beau but. Nous, devant nos écrans, savions qu’au même moment la Tunisie venait elle aussi d’ouvrir le score(10’).

Nos joueurs, eux, n’en savaient rien. Les espaces existent. Le jeu est agréable à suivre. Les longs ballons aériens et algériens  ont disparu pour laisser place à une succession de passes vers l’avant. Ils continuent de porter le danger chez l’adversaire et obtiennent 2 corners. Sur le deuxième, Mandi, bien placé, est malheureusement trop court pour réussir le break. Quelques minutes plus tard, Mahrez tire au dessus de la barre. Bien alerté sur la droite par Brahimi, Mahrez pousse trop loin son ballon et bute sur le gardien sénégalais (32’). Une belle occasion s’est envolée. Juste avant la pause, les sénégalais vont de nouveau attaquer du côté droit de notre défense. Le centre de la gauche va être renvoyé par la tête de Mandi. Malheureusement, c’est en plein dans l’axe là où se trouve P.K. Diop, à la limite de nos 16 mètres. Il reprend de volée et marque en coin (43’). Asselah, masqué, a réagi trop tard de façon bizarre d’ailleurs, avec le pied, à la manière d’un gardien de but de handball !


A la reprise, chacun sait que la Tunisie s’est mise à l’abri (4-1). Désormais les algériens allaient jouer pour leur réputation pour leur honneur, pour quitter la compétition sur un bon résultat, sur une bonne note. Ce sont toutefois à nouveau les sénégalais qui prennent le meilleur départ, se montrent menaçants, mais sans être décisifs. Et c’est pour une fois un long ballon, vers la droite, qui va profiter à Mahrez. Le contrôle est bon et le service haut en direction de Slimani l’est aussi. Slimani contrôle de la poitrine et reprend de volée. En fait, il manque un peu sa volée qui va dessiner une parabole et lober le gardien sénégalais avant de pénétrer dans les filets d’où un défenseur, accouru à la rescousse a cherché à la sortir. Le ballon avait bien franchi la ligne de but. L’arbitre n’a pas hésité à désigner immédiatement le centre du terrain (52’ et 2-1) pour l’Algérie. Joie de courte durée toutefois. En effet les sénégalais prendront avantage d’une erreur de la défensive algérienne pour égaliser dans la minute qui a suivi par Moussa Sow (53’).

Il n’y a plus de suspense, la partie se poursuit néanmoins avec de très bonnes intentions offensives de part et d’autre. Du côté algérien, les actions sont fluides, la volonté de bien faire indéniable. A l’exception de Brahimi qui durant tout le match s’est entêté à multilplier les dribbles, à perdre aussitôt le ballon et à faire faute pour essayer de le récupérer, ses coéquipiers sont beaucoup moins individualistes.Pour preuve, ce long service précis de Hanni qui démarque parfaitement Slimani qui s’en va seul vers les buts. Malheureusement il ne saisit pas sa chance et rate le triplé et le but, synonyme probablement de victoire (76’). Se plaignant d’une douleur à la cuisse, il sera justement remplacé par Bounedjah. Beaucoup moins évident, ni justifié, nous a semblé le remplacement dans la foulée de Hanni par Ghezzal. Les choses vont rester en l’état, même si le coach Aliou Cissé va faire participer 3 de ses titulaires restés jusqu’alors sur le banc. Il tenait sans doute à faire le plein de victoires dans cette phase de groupes. Il n’en fut rien.
Alors qu’on lui avait assigné d’autres  objectifs et un destin plus qu’ambitieux, notre sélection sort, une fois de plus, par la petite porte. Il ne pouvait en être autrement après les ratages contre le Zimbabwe d’abord, la Tunisie ensuite.


 Aliou Cissé a déclaré : « J’avais bien dit que ce serait compliqué contre l’Algérie ». Pour sa part Georges Leekens s’estimait « très satisfait de la prestation de ses poulains, de leur réaction positive et prédisait des moments meilleurs pour les rencontres à venir. »

Le Ministre chargé des Sports a parlé de "participation médiocre". Sollicité par les médias, le Premier Ministre a déclaré "une évaluation sera faite".


En Algérie la tempête qui avait éclaté à la suite des deux premiers matches enflait immédiatement, encore un peu plus, chacun réclamant des têtes. Qui le sélectionneur. Qui les joueurs expatriés. Qui le Président de la Fédération. Les milliers de spectateurs qui avaient bravé le froid glacial pour assister,  en plein air, sur écran géant, à une telle déroute, n’étaient pas les moins virulents et il est facile de les comprendre.

L’annonce, le lendemain matin, de la démission de Leekens n’a surpris personne. Et tout le monde est d’avis qu’il a été poussé vers la sortie. « Etant donné la pression qui s’exerce sur la Fédération et l’équipe nationale, je préfère me retirer pour le bien de tous " a-t-il annoncé dans un communiqué public.

Les médias ont laissé libre cours à leur réprobation et leur colère. La majorité l’a fait dans les règles de l’art. Une minorité n’hésita pas à franchir les limites de la décence, allant jusqu’à verser dans le mensonge, en attribuant au Président de la Fédération des déclarations inventées de toutes pièces ! Ce qui obligera ce dernier à publier un communiqué dans lequel il niera avoir donné une quelconque déclaration à qui que ce soit et réitérant sa volonté de rester en place jusqu’à la prochaine Assemblée générale élective, prévue au mois de Mars 2017. Un mois de Mars chargé pour Mr Raouraoua, candidat à sa propre réélection en tant que membre du Comité Exécutif de la CAF.

Pour ce qui est de la « suite du programme » qui ne s’arrête jamais ou presque, il faut savoir que le mois de Mars prochain sera réservé aux matches amicaux. Les échéances officielles reprendront en Juin avec le début des qualifications pour la CAN 2019, par un match contre le Togo, ici en Algérie. Si Mr Raouraoua  contracte un sélectionneur dans les semaines qui viennent, il est aisé de  penser qu’il a l’intention de solliciter un nouveau mandat. Dans le cas contraire, c’est l’inconnu ! S’il décide de rester, espérons qu’il aura la main plus heureuse que lors des deux derniers fiascos Rajevac/Leekens.

Que nous réservent les mois à venir ? Attendons pour savoir.

Pour les besoins de l'Histoire, retenons que c'est le Cameroun qui a remporté cette CAN 2017, en battant en finale (2-1) la sélection égyptienne, son 5° trophée CAN. Il sera en bonne position pour le défendre lors de la prochaine édition 2019, qui aura lieu sur ses terres.

Conséquence de sa piètre exhibition au Gabon, notre sélection a lourdement chuté dans le dernier classement FIFA, publié au lendemain de la CAN. Elle se retrouve ainsi à la 50° place mondiale et la 11° sur le plan africain avec un total de 644 points.

Comme d'habitude les anomalies ne manquent pas dans le classement FIFA. Parmi les pays non qualifiés pour la CAN 2017 et qui n'ont joué aucun match depuis Novembre 2016, il y en a qui stagnent ( la Guinée : 0 place et - 9 points ou l'Afrique du Sud - 2 places et - 9 points), ce qui peut paraître normal , mais il y en a d'autres qui progressent, gagnant places et points ( le Nigéria + 9 places et + 67 points ou le Cap Vert + 5 places et + 17 points), ce qui est moins logique. Cela ressemble à une rengaine, mais il me faut le relever, tant que je ne disposerai pas d'une explication convaincante à un tel phénomène !

La réunion du Bureau fédéral de la FAF devant examiner et analyser le parcours de l’équipe nationale lors de la CAN au Gabon, n’a apporté aucun élément nouveau susceptible de nous éclairer sur l’avenir.
Certes le BF déplore et regrette l’élimination prématurée de l’EN « …qui n’a pas atteint les objectifs assignés…dont la prestation a été loin des espérances et ne reflète nullement son potentiel et son niveau ». Mais aucune décision majeure ou importante n’est avancée sauf une vague annonce affirmant que « des mesures techniques devront être prises pour remettre à niveau l’équipe nationale, afin qu’elle puisse assurer une meilleure représentation, lors des prochaines échéances internationales ». Rien, au sujet du calendrier de la sélection, ou du choix du futur sélectionneur. « Abandon » aussi des dates FIFA du mois de Mars au profit de la sélection A’ (joueurs locaux).
Le BF a également annoncé officiellement les dates des deux prochaines Assemblées générales, ordinaire le 27 Février et élective le 20 Mars. Pour cette dernière, un calendrier a été établi qui fixe le 16 Mars comme date finale pour la publication officielle des candidatures à la présidence de la FAF. Le 16 Mars est justement la date prévue pour les élections au Comité Exécutif de la CAF,élections au cours desquelles Mr Raouraoua va solliciter la prorogation de son mandat, en tant que représentant de la zone Afrique du Nord. Son concurrent sera Mr Lekjaa, président de la fédération royale marocaine de football.
En revanche, il n’y a eu aucune indication, fusse-t-elle fugace, du désir ou de la volonté de Mr Raouraoua de quitter ou de se présenter pour un nouveau mandat à la tête de la Fédération algérienne. Mais on trouve dans le communiqué du BF suffisamment d’éléments pouvant permettre de se prononcer pour l’une ou l’autre des éventualités.

          Inutile de spéculer puisque dans moins d'un mois, nous aurons les bonnes réponses !

 

                                                                                       

                                                                                       

 


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