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  L E   P A R C O U R S  
 

                                                                                        UN NOUVEAU DEPART

L’Assemblée générale ordinaire du 27 Février, la dernière du mandat qui s’achève, a approuvé les rapports moral et financier de l’exercice 2013-2016, mais n’a pas, elle non plus, fourni d’indications sur l’avenir, ni sur les intentions de Mr Raouraoua. Cette Assemblée a été l’occasion de constater la très bonne santé financière de la fédération algérienne, avec plus de 7 milliards 300 millions de dinars (plus de 62 millions d’euros) dans les caisses. Auxquels viendra s’ajouter la quote-part de la participation à la CAN 2017.

Finalement après 3 semaines aussi  confuses qu’agitées, l’Assemblée générale élective de la FAF s’est donnée un nouveau président. Le suspense Raouraoua s’était achevé le 12 Mars, date limite de dépôt des candidatures. Une date qui a vu la présentation d’un seul dossier, celui de Mr Kheireddine ZETCHI et son équipe. Le lendemain, après examen, la Commission électorale a rejeté le dossier qu’elle a jugé non conforme. Face au vide existant, elle a décidé d’ouvrir une nouvelle période de canditatures et a renvoyé au 27 Avril la réunion de l’Assemblée élective. Intervention immédiate de la tutelle qui a ordonné le retrait du communiqué de la Commission électorale. Tollé, palabres, dénonciations dans les colonnes de la presse, démission du président de la commission électorale. Un nouveau président se substitue aussitôt à lui, pour annoncer que les élections auront bien lieu le 20 Mars avec la candidature unique de Mr Zetchi.

Le 20 Mars, en dépit des rumeurs de boycottage et des menaces de vote blanc ou nul, Mr Zetchi va recueillir 64 voix, majorité simple, largement suffisante, pour être élu, avec 35 voix contre et 4 bulletins nuls pour 103 votants.
Le résultat du vote a démontré que le grand tapage ne visait pas Mr Zetchi, une personne au demeurant respectée et respectable. Dirigeant d’une entreprise familiale de céramique, il avait, en 1994, fondé le club du Paradou Athlétique (PAC), dans le quartier résidentiel où se trouvait son domicile. L’originalité réside dans le fait qu’il a été le premier dans l’histoire du football algérien à créer ensuite une Académie, avec la collaboration d’un spécialiste en la matière, le français Jean-Marc GUILLOU. En attendant que les benjamins de l’Académie grandissent, le PAC avait réussi à former un groupe suffisamment compétitif, pour gravir, avec succès, tous les échelons jusqu’à accéder, en 2005, en Division nationale Une, où il jouera 2 saisons, avant d’être rétrogradé deux échelons plus bas. Mais les jeunes pousses de l’Académie sont venues progressivement trouver une place de titulaires tant et si bien, qu’elles ont déjà, à ce jour, assuré le retour parmi l’élite de la Ligue Une professionnelle, lors de  la saison prochaine.
Souhaitons à Mr Zetchi, plein succès dans ses nouvelles tâches et les nouveaux défis qui l'attendent.

Une période, en revanche, beaucoup moins rose, a été vécue par son prédécesseur, Mr Raouraoua. Après une CAN 2017,  ratée par notre sélection, il avait été déclaré indésirable à la FAF par le Ministre. Il avait alors misé sur une réélection au sein du Comité Exécutif de la CAF. Hélas ! Le  candidat marocain, Fouzi Lekjaa, lui a très largement barré la route, en remportant cette élection par 41 voix contre 7. Mais il n’y a pas lieu de s’alarmer, car Mr Raouraoua peut être fier de ce qu’il a accompli à la tête de la Fédération algérienne de football, pendant 12 ans, lors de 3 mandats, dont 2 successifs. De même que pourront être inscrits à son avantage, le fait d’avoir passé 13 ans à représenter dignement l’Algérie à la CAF et être le premier algérien à avoir réussi à se faire élire au Comité exécutif de la FIFA.  Je pense que Mr Raouraoua pourrait rebondir ailleurs ; il est d’ailleurs toujours  Président de l’Union Arabe des associations de football, dont la Coupe Arabe avait  connu ses heures de gloire sous sa direction entre 2006 et 2009.

Dès le lendemain de l’élection, la passation des consignes entre président sortant et président entrant, s’est déroulée sans accroc et dans une très bonne atmosphère, preuve que les remous et passions qui peuvent secouer le football, n’entament pas les règles de la courtoisie et de la bonne conduite.

La première des tâches, la plus urgente, pour le nouveau président de la FAF, c’était la désignation du sélectionneur de l’équipe nationale. Mr Zetchi s’y est attelé immédiatement dans la discrétion la plus totale, sauf à laisser dire que le futur technicien serait de nationalité espagnole. Pendant plusieurs jours les médias ont cité des noms et il y eut de nombreuses supputations. Même le Ministre des Sports, non informé et donc piqué au vif, s’est lui aussi mis de la partie pour déclarer que la FAF devait consulter le Ministère !

Finalement, jeudi 13 Avril, un communiqué du site web de la FAF annonce officiellement le recrutement de l’entraîneur espagnol Lucas ALCARAZ, âgé de 60 ans. Un véritable contrepied réussi par Mr Zetchi, puisque le nom de  l’intéressé, n’avait été mentionné nulle part et aussi parce qu’il était, disons-le, peu ou pas connu du grand public. Quelques uns se sont souvenus qu’il avait eu Yacine Brahimi sous ses ordres à Grenade.
Un véritable contrepied ai-je dit, mais aussi une très grosse surprise, lorsque chacun a pu prendre connaissance de  son CV et de ses états de service. Si Gourcuff, avait surtout connu un seul club, et n’était quasiment jamais sorti de sa Bretagne pendant 25 ans, Lucas Alacaraz, de son côté, a à peine quitté l’Andalousie et  sa ville natale de Grenade, où il a joué et dont il a entraîné le club professionnel à 3 reprises. Il y était encore Lundi 10 Avril, le jour où il a été écarté et remplacé par l’anglais Tony Adams. Du Lundi au Jeudi, Alcaraz n’est pas resté longtemps au chômage. Quelle promotion! Et fulgurante ! D’entraîneur de Grenade avant-dernier de la Liga, il passe à sélectionneur de l’Algérie, mondialiste en 2010 et 2014 !
La question qui se pose est : Zetchi négociait-il avec lui pendant plusieurs jours alors qu’il était encore aux commandes de Grenade ? Ou bien la décision a été prise, en quelques heures, tout de suite après son lmogeage ?


Le CV de l’intéressé, rendu public par la FAF, indique le nom des clubs qu’il a dirigés et aussi sa qualité de professeur au Collège national des entraîneurs d’Espagne. Il n’a jamais été à la tête d’une quelconque sélection. Il ne connaît rien de l’Afrique et il ne parle pas français. Il viendra, accompagné d’un adjoint et d’un préparateur physique.
Lucas Alcaraz se fera connaître un peu plus, dans quelques jours, quand il viendra à Alger pour être présenté officiellement et pour tenir son premier point de presse.

Celui-ci s’est déroulé le 19 Avril. Mr Alcaraz a qualifié sa nouvelle mission de « défi passionnant, le plus important de ma carrière ». Il a indiqué que les objectifs qui lui ont été fixés sont, la qualification pour la CAN 2019 et le dernier carré de cette compétition. Pour les éliminatoires, en cours pour la Coupe du Monde 2018, il a estimé la situation  « dificile et compliquée… » en ajoutant «  mais nous jouerons pour gagner les 4 matches qui  restent. »

Lucas  Alcaraz a commencé son travail en visionnant un nombre très important d’enregistrements de matches de la sélection. Il i’a poursuivi sur le terrain, au mois de Mai, en allant rencontrer dans 5 pays européens, en tout 17 joueurs de la sélection. Ceci dans le but de prendre un contact physique direct et essayer d’expliquer sa vision de l’avenir face aux défis qui attendent l’équipe nationale. Entretemps la FAF avait invité la sélection de Guinée pour un match amical devant avoir lieu le 6 Juin à Blida,dans le but de préparer  la première rencontre officielle face au Togo, prévue 5 jours plus tard à Blida et comptant pour les éliminatoires de la CAN 2019.
Le stage précompétitif débuta le 2 Juin avec une liste de 23 joueurs plus 2 invités ! Une liste qui aura fait couler beaucoup de salive et noirci beaucoup de papier, et ce, en raison de la présence de quelques noms de joueurs quasiment inconnus et l’absence de certains autres.

Mais comme il est toujours préférable de juger sur pièces, attendons de voir le nouveau visage de notre sélection après les déconvenues de l’automne 2016 et celle de la CAN 2017 qui ont entraîné un recul spectaculaire dans le classement FIFA : 53° sur le plan mondial et 10° sur le plan africain (Juin 2017).      

La Guinée c’est un très bon choix, puisqu’il s’agit d’une sélection qui depuis 50 ans a sans cesse  posé des problèmes à nos différentes équipes nationales. Et sans aller si loin en arrière, une équipe que nous n’avons plus battue depuis 10 ans et qui a toujours su disposer de joueurs techniquement très habiles, collectifs et toujours présents dans les duels !
Et cette soirée de Ramadan, les guinéens seront restés fidèles à leur réputation. Pour leur faire face, Alcaraz avait innové en installant au poste de latéral droit le jeune Youcef ATTAL (Paradou AC), 21 ans, depuis quelques jours seulement. Le reste de la formation était sans surprise : dans les buts, M’bolhi, élu capitaine de l’équipe par ses camarades ; Mandi Bensebaïni et Ghoulam complétant la ligne défensive. Au milieu, le choix s’est porté sur Bentaleb et Guedioura. Devant on retrouvait Mahrez, Brahimi, Hanni qui encadrent Slimani.
Pour l’Algérie, la tonalité générale de ce match n’a pas échappé aux rigueurs de la fin de saison. Jeu brouillon, passes mal assurées, liens inexistants entre les lignes. Il fallait compter sur le talent et les exploits individuels d’une part, les erreurs défensives d’autre part pour espèrer trouver la clef du succés.

Jouant sans aucun complexe, les visiteurs guinéens ont posé beaucoup de problèmes et furent à deux doigts d’ouvrir le score à la 34° minute, n’était la barre transversale qui sauva M’bolhi. La réaction algérienne fut quasi immédiate, lorsqu’à la suite d’une action initiée au milieu du terrain par Mahrez, Yacine Brahimi, très présent jusqu’alors, pénétre dans la surface et sert intelligemment Sofiane Hanni qui tacle le ballon dans les filets. On jouait la 38° minute. 1-0.

Dès le retour des vestiaires, les guinéens montrent qu’ils ne renoncent pas. Ils vont être aidés par les approximations de Mandi, auteur d’une mauvaise relance qui va permettre à D. Camara d’égaliser à la 58° minute. Le long de la touche, Alcaraz apparaissait très énervé par ce but et par le manque de cohésion de ses joueurs. Après le remplacement par Taïder, de Bentaleb ,victime d’un méchant tacle et celui de Mandi (après sa bourde) par Medjani, il va à la 72° minute, faire entrer 3 joueurs d’un coup : Boudebouz à la place de Brahimi, Feghouli pour Mahrez et Soudani pour Hanni.
Ce sang nouveau va entraîner une très grosse activité de la part des entrants même si les actions ne sont pas limpides. Mais la pression sur la défense guinéenne est bien là. Au terme de plusieurs attaques, Soudani, toujours très opportuniste, va profiter d’un des renvois désordonnés de la défense guinéenne, pour reprendre victorieusement le ballon. 2-1 à la 79° minute. Les guinéens paraissent quelque peu fatigués et les nôtres satisfaits du résultat, il ne se passera donc rien du tout.
La sélection algérienne avait vaincu le signe guinéen et Alcaraz commençait son mandat par une victoire. Beaucoup d’améliorations sont cependant à apporter dans le jeu de notre équipe, afin d’être plus convaincante et plus efficace face au Togo. Ils ont 4 jours pour s’y préparer.

Ce sont exactement les mêmes onze joueurs, présents contre la Guinée, qui ont été reconduits par le sélectionneur Alcaraz  pour ce premier match officiel face au Togo. M’bolhi Attal, Mandi, Bensebaïni, Ghoulam, Guedioura, Bentaleb, Brahimi, Mahrez, Hanni, Slimani.Et ils vont démarrer en trombe, dès la 7° minute, grâce à la vivacité du jeune Attal qui s’élance vers l’avant et sert idéalement Slimani ; celui-ci va malheureusement buter sur le gardien. Les visiteurs vont réagir au quart d’heure de jeu avec une longue balle, sur laquelle M’bolhi va effectuer une sortie hasardeuse de sa surface. Pour comble, il rate le ballon qui échoit à l’attaquant Atakora ; celui-ci va réussir parfaitement son lob qui se dirigeait vers les buts algériens. Heureusement que Bensebaïni va sauver sur la ligne.

Deux minutes plus tard, Mahrez déborde sur la droite et centre sur  Slimani dont le coup de tête a failli surprendre le gardien togolais. Les algériens s’activent utilement et restent menaçants. En effet à la 24° minute Hanni, va, après un service de la tête de Slimani, et à l’aide d’un lob astucieux, concrétiser cette domination en ouvriant justement la marque en faveur de notre sélection. 1-0. Les choses se calment quelque peu, mais à la 42° minute, Slimani, encore une fois bien servi, va de nouveau trouver le gardien Bassa Djeri qui renvoie des deux poings le tir de notre avant-centre.
Au retour des vestiaires, Feghouli remplace, poste pour poste, le jeune Attal, touché à l’épaule. Dès le début les nôtres semblent vouloir se « reposer sur leurs lauriers ». Ils abandonnent l’initiative aux togolais bien en jambes et qui vont monopoliser la possession pendant les 2/3 de cette seconde période. Deux de leurs tentatives, dont une par Adebayor à la 53° minute auraient pu venir récompenser leurs actions très ordonnées. Il n’en fut rien. Face à la pression togolaise, on peut dire que Feghouli a effectué une très bonne entrée. Tellement volontaire et engagée qu’il va se blesser et être remplacé par Medjani.

La seule action digne de ce nom des algériens,en cette seconde mi-temps,sera gâchée par Soudani, vif et véloce mais trop brouillon. Il était entré à la 69° minute en remplacement de Brahimi, très décevant en cette soirée et qui s'entête à s’empêtrer dans des dribbles qui n’ont débouché sur rien de concret. Il est là pour créer, mais l’on se doit de dire que son rendement fut quasi nul. Nos deux milieux Guedioura et Bentaleb sont plus défensifs qu’autre chose. Leur contribution en tant qu’agents de liaison fut nulle. Bentaleb a joué quasiment toute la première période sur la même ligne que les défenseurs centraux, Mandi et Bensebaïni. Notre gardien n’a pas été très rassurant. Ghoulam n’a pas été aussi tranchant en contre-attaque.

La parenthèse CAN 2019 s’est ainsi refermée (avant de reprendre en Mars 2018, face à la Gambie)  avec ce match de Ramadan, match de fin de saison. Un succès court, en demi-teinte. Dans ces phases de poules, il ne faut surtout pas perdre de points à domicile et tâcher d’en gagner à l’extérieur. Ces 3 points étaient donc bons à prendre. De son côté le Bénin, chez lui, en a fait de même contre la Gambie.Le nouveau sélectionneur ne pouvait pas en 9 jours apporter les remèdes qu’il faut à ce groupe de joueurs, qui a besoin de repos et de sérénité afin de retrouver sa bonne santé, son jeu et un état d’esprit conquérant. Il en a un grand besoin puisque d’Août à Novembre 2017,  notre sélection reprendra le collier avec les éliminatoires de la Coupe du Monde. Et il n’est pas inutile de noter que 2 de nos futurs adversaires, dans cette autre compétition, Zambie et Nigéria ont eux tout deux chuté à domicile face au Mozambique et l’Afrique du Sud respectivement.

Ces deux victoires du mois de Juin auront permis d’améliorer la position de notre sélection dans le classement FIFA de Juillet et Août, laquelle se retrouve désormais à la 48° place mondiale et la 8° sur le plan africain avec un total de 677 points.
A noter tout de même que le  sélectionneur Lucas Alcaraz a eu à former et à diriger l’équipe A’, celle composée des seuls joueurs évoluant dans le championnat local. La double confrontation, avec le voisin libyen, qualificative pour le Cha mpionnat d’Afrique prévu en 2018, s’est achevée par une élimination sans gloire : défaite à domicile 1-2 et nul à l’extérieur 2-2.


Début Septembre les éliminatoires pour la Coupe du monde reprendront leur droit et le 28 Août, Mr Alcaraz a rendu publique une liste de 23 joueurs plus 2 invités, en vue des deux matches contre la  Zambie, programmés pour le 2 Septembre à Lusaka avec le match retour trois jours plus tard à Constantine.
La seule nouveauté est la présence de Sofiane DAHAM, 21 ans,  milieu offensif, qui s’est révélé au FC Sochaux, en ce début de saison. On peut aussi mentionner le retour d’Adam OUNAS, milieu offensif, également et qui joue désormais à Naples ; appelé certes en 2016, juste avant le match au Nigeria, il avait finalement déclaré forfait en raison d’une blessure. Finalement, encore malchanceux, une bronchite va empêcher Ounas de poursuivre le stage.
Des problèmes de connexion aérienne ont fait retarder l’arrivée de Brahimi et Bentaleb ; la naissance d’un enfant dans son foyer en a fait de même pour Rachid Ghezzal. Mais le plus rocambolesque restait à venir, avec l’autorisation d’absence accordée à Ryad Mahrez pour aller signer dans un nouveau club et ce, avant la fermeture du « mercato » le 31 Août. J’ai dit rocambolesque, mais j’aurais tout aussi bien pu parler de bricolage ou  de cafouillage, car le mercato a fermé ses portes jeudi en Europe et vendredi en  Espagne et Mahrez n’est pas allé à Lusaka et n’a signé nulle part. Le stage s’est déroulé par les températures caniculaires qui régnent en Algérie depuis fin Juin. En arrivant en Zambe les joueurs ont pu respirer, il y faisait beaucoup moins chaud qu’à Alger.


L’équipe présentée par Alcaraz ne comportait qu’une surprise, à savoir la titularisation en tant que défenseur central  d’Ilias HASSANI,  21 ans, joueur de Tcherno More (D 1 Bulgarie) ; Mandi retrouvant son ancienne position de latéral droit. Devant M’bolhi, il y aura ainsi Mandi, Hassani, Bensebaïni et Ghoulam. Au milieu, Taïder est présent, aux côtés de Bentaleb. Pour l’animation offensive on devra compter sur Hanni, Brahimi, Slimani et Soudani qui profite du vide laissé par Mahrez.
La formation zambienne, qui, ces derniers temps, avait allié le bon et le moins bon, est, elle, constituée d’une majorité de jeunes joueurs, issus des rangs de la sélection U-20, championne d’Afrique et qui s’était distinguée lors de la compétition mondiale de la catégorie.

Pas de round d’observation de leur part, puisque dès la 4° minute le poteau les prive d’un but certain. Qu’à cela ne tienne, car deux minutes plus tard un centre venu de la droite permet à Mwila d’ouvrir le score de la tête. Mis à part un tir de Taïder, facilement bloqué par le gardien Mwene, les algériens absents et amorphes sont dépassés. Lors d’une incursion extrêmement rapide sur la gauche, Sakala se joue de Mandi et centre devant le but. M’bolhi arrive à renvoyer…dans les pieds de Mwila qui inscrit un doublé, alors que Hassani, M’bolhi et Bensebaïni sont à terre ; 2-0 à la 32° minute.

Au retour des vestiaires, le jeune Attal entre en tant que latéral droit et pousse Mandi vers l’axe d’où Hassani a disparu. La reprise est beaucoup moins catastrophique pour nos joueurs qui occupent mieux le terrain et monopolisent le ballon. Ils dominent. A la 50° minute le jeune Attal est fauché dans la surface, mais l’arbitre angolais n’accorde point de pénalty et sanctionne Attal pour une simulation véritablement inexistante. Cinq minutes plus tard,  Yacine Brahimi, qui, jusque là avait perdu un nombre incalculable de ballons par excès d’individualisme, a enfin fait ce qu’il devait faire ; un conrôle, un demi tour sur lui-même et un tir des 16 mètres, très précis, qui ne laisse aucune chance au gardien adverse.

Juste après cela Sakala reçoit un second carton jaune, synonyme d’expulsion. La pression algérienne ne se dément pas, mais elle n’est pas ordonnée, ni efficiente, par précipitation et ou maldresse, témoin ce ratage monumental de Hanni, seul face aux buts. Sur uin des nombreux corners obtenus par notre sélection, un défenseur renvoie de la main un ballon aérien ; un nouveau pénalty évident non sifflé par l’arbitre. Slimani, Bentaleb et plus tard Saadi, qui a remplacé Bensebaïni auraient pu conclure victorieusement leur tentative. En revanche, c’est une réaction des derniers instants qui  va permettre aux Zambiens de prendre le large (3-1) grâce au beau tir croisé du remplaçant Mwepu.


Victoire méritée de la Zambie, face à une équipe algérienne très, très médioccre. C’était là la première victoire zambienne à domicile depuis 1977. Auparavant, en 4 matcches éliminatoires de coupe du monde, l’Algérie avait toujours battu la Zambie, en 1985 et en 2009. Le vent  a tourné pour notre sélection qui accumule les contre performances depuis 2014. Elle n’a plus le niveau dont nous avions rêvé après le mondial brésiien. Elle n’a plus aucune chance d’espérer d’aller en Russie, en 2018. Dans son groupe, elle va maintenant faire de la figuration tout en essayant de sauver ce qui reste à sauver, l’honneur, sa réputation et ce, dès mardi 5  Septembre à Constantine.   

A Constantine, ce mardi 5 Septembre, il n’y a eu ni miracle, ni même une réaction d’orgueil, tant il est vrai que ce groupe de joueurs est décidément bien malade. La défaite 0-1, face à la Zambie, la première, en match officiel à domicile depuis très longtemps, est venue confirmer une situation désormais criante. Et il faut reconnaître à M’bolhi son franc parler, son honnêteté, lorsqu’à l’issue du match il a déclaré : « …l’entraîneur n’a rien à voir dans cette défaite, ce sont  nous les joueurs qui avons failli, qui n’avons pas fait le travail… »

Il s’est avéré lors de ce match que nos joueurs sont incapables, non pas de se surpasser, mais de créer la moindre situation de jeu élémentaire. A même de lui permettre de s’imposer. Et lorsque la maladresse s’ajoute au déficit technique, tactique et physique, il est difficile d’espèrer quoi que ce soit. Je veux parler de ce pénalty obtenu à la 15° minute que Ryad Mahrez n’a pas été en mesure de transformer. Un pénalty fantomatique d’ailleurs, obtenu par le jeune Attal, un plongeon dans la surface, une vraie simulation qui a trompé l’arbitre malien.

L’équipe qui a joué dans un 4-3-3 inédit avec l’incorporation du joueur Abderraouf BENGUIT (USM Alger) au milieu, poussant théoriquement Bentaleb vers l’avant. Le poste d’avant centre assigné à Soudani fut tout à fait inopportun. Halilhodzic avait commis la même erreur en 2014 face à la Belgique.
Il y a eu dès la 20° minute, la sortie du gardien M’bolhi, remplacé par Abdelkader SALHI (CR Belouizdad) et aussi la sortie, à la suite d’un violent choc à la tête du jeune défenseur Attal, remplacé, lui, par Adam OUNAS (Naples) ; ces deux entrants signaient là leur première présence en sélection.

Mais ce ne sont là que des péripéties périphériques qui n’excusent pas le ratage de nos joueurs. En face il y avait une équipe zambienne, sur la défensive certes, mais toujours aux aguets, prête à saisir la moindre occasion pour lancer de très papides contre attaques. Aidée par une faillite défensive des nôtres, l’une d’entre elles, à la 67° minute permettra à la Zambie d’inscrire le but de la victoire.

Ce n’est bien entendu  pas la première fois que nous n’irons pas en Coupe du Monde. Mais après les qualifications consécutives de 2010 et 2014, nous pensions avoir une équipe capable  de nous éviter de sombrer dans les errements qui nous avaient empêché d’y participer pendant 24 ans,entre 1986 et 2010. Ce n’est pas le cas, il faut se rendre à l’évidence.
On va maintenant parler de l’avenir, la qualification pour la CAN 2019, qui devrait être une formalité puisqu’elle intéresse désormais 24 équipes ! Mais sait-on  jamais ? Et une fois qualifiés pour la CAN 2019, la question se pose de savoir quels résultats allons-nous y obtenir ?

Conséquence directe et logique des 2 défaites concédées face à la Zambie, ainsi que de l'élimination de la sélection A' (joueurs locaux) par la Libye pour le compte du CHAN 2018, nous avons enregistré le très sensible recul de notre sélection dans le classement FIFA du mois de Septembre 2017. Elle a perdu 14 places sur le plan mondial et occupe désormais le 62° rang.Son plus mauvais classement depuis 2009. Sur le plan africain elle rétrograde pour  passer de la 8° à la 11° place. Le tout avec 564 points, soit un déficit de 113 points.

Cette première visite de notre sélection au Cameroun s’est finalement traduite par un nouveau rendez-vous manqué. Synonyme d’une quatrième défaite consécutive lors de ces éliminatoires pour la Coupe du Monde Russie 2018.
La sélection alignée à Yaoundé en ce 7 Octobre avait été profondèment remaniée par Mr Alcaraz. Cinq cadres, titulaires habituels, et non des moindres, n’étaient pas là. Bentaleb, Mahrez et Slimani à la suite d’une décision du sélectionneur ou de ses « conseillers » ; Yacine Brahimi absent pour blessure et Fawzi Ghoulam grippé.

Sur le terrain nous retrouverons donc un mélange de titulaires, de rappelés et d’appelés. Les habitués : M’bolhi, Mandi, Bensebaïni,Taïder, Benguit, Hanni et Soudani. Les rappelés : Bentaiba-Cadamuro, Z.Ferhat, Bennacer, Feghouli, Belfodil, R. Ghezzal ; un appelé, le tout nouveau Mohammed Salim FARES ( latéral gauche du Hellas Vérone série A italienne).

Dans un match sans enjeu, les deux pays étant déjà éliminés, les locaux vont se montrer plus incisifs et plus menaçants (4°,10°,23° minutes) obtenant 5 corners quasiment consécutifs. Sur 2 d’entre eux les camerounais auraient pu concrétiser leur supériorité manifestte. Les algériens attendront, eux,  la demi-heure de jeu pour se manifester en attaque lorsque Soudani bien placé, rate son lob qui passe au dessus de la transversale. Un peu plus tard, il gâchera d’ailleurs la conclusion de la plus belle action algérienne en ratant le cadre.

Malheureusement entretemps, le Cameroun avait inscrit son premier but, résultat direct du cadeau présenté par Bensebaïni, sous la forme d’une passe latérale dans l’axe vers Vincent Aboubakar, lequel ne s’est pas gêné pour lancer N’Jie qui saura conclure victorieusement ((26° minute). Le quotidien Liberté n’hésitera pas à baptiser Bensebaïni en « Monsieur un cadeau par match » puisqu’il venait de rééditer là, une bévue semblable commise lors du précédent match à Constantine, face à la Zambie.

Au retour des vestiaires, les Algériens seront plus actifs, plutôt dominateurs, sans être capables de concrétiser cela au tableau de marque. La faute au manque de coordination, d’homogénéité, à la précipitation. Au lieu de procurer du sang neuf en attaque, pour suppléer noyamment l’absence totale de Feghouli, lui qui s’était distingué par ses déclarations avant le match, a, en fait raté tout ce qu’il a tenté ou essayer de faire (contrôles ratés, passes trop longues, corners mal exécutés, pertes de balles répétées), Alcaraz va , à l’heure de jeu surprendre son monde en remplaçant un milieu de terrain Taïder, par un autre milieu, le jeune et talenteux Ismael Bennacer! Alors que l’entrée de Ferhat s’imposait, elle n’aura lieu que 10 minutes plus tard. Trop tard ! La sortie de Feghouli interviendra quelques instants avant la fin du match, l’incorporation de Rachid Ghezzal ne pouvait rien changer à l’affaire.

Les camerounais seront eux plus chanceux avec les remplaçants, puisque Pangop entré à la 87° minute va inscrire, une minute plus tard, le second but camerounais en touchant son premier ballon, ballon dévié d’ailleurs dans ses propres buts par Mandi.
Les remaniements effectués n’ont pas eu le résultat escompté, même si l’on doit reconnaître que les nôtres ont été moins mauvais que lors de leurs dernières sorties face à la Zambie. Nos internationaux sont dans un tunnel très long et très sombre. Ils n’arrivent pas à gagner parce qu’ils s’avèrent incapables simplement de jouer.

Hugo BROOS, le sélectionneur du Cameroun, qui a travaillé en Algérie (entraînant la JSK et le NAHD) s’est permis de juger sévèrement notre sélection.« Il n’y a pas d’âme dans cette équipe algérienne" le problème de l’Algérie, ce n’est pas l’entraîneur mais plutôt les joueurs »
Mais comme souvent et partout, c’est l’entraîneur qui demeure la cible, le fusible qui doit sauter. Pour tout le monde, surtout les « conseilleurs qui ne sont pas les payeurs », Alcaraz doit partir. Facile à dire mais plus douloureux à faire. Car le contrat signé avec lui ne mentionne nullement une qualification pour le Mondial russe, mais stipule qu’il devait conduire la sélection jusqu’au dernier carré de la CAN de Juin 2019, dont les qualifications ont été à peine entamées (1 seul match joué à ce jour). Et un limogeage coûteraiit très cher à la Fédération si Alcaraz refuse une séparation à l’amiable et insiste pour recouvrer l’intégralité de son salaire.

Selon les médias locaux, le Bureau fédéral s’est réuni le 11 Octobre et aurait, selon des fuites organisées, décidé du départ d’Alcaraz. Mais, preuve que cela grince quelque part, 24 heures plus tard et contrairement aux habitudes, aucun communiqué officiel n’a été publié par le site de la Fédération venant à relater une telle réunion.

Le 15 Octobre, le Président de la fédération feinte tout son monde lorsqu’il annonce la nomination de Rabah Saadane en tant que Directeur technique national et celle de Boualem Charef au poste de Directeur des équipes nationales (des jeunes catégories cela s’entend).

Rien encore, à propos du nom du futur sélectionneur, alors que partout on tient pour acquis le départ d’Alcaraz et l’arrivée de Rabah Madjer. Finalement c’est le mercredi 18 Octobre que seront officialisés,  à la fois la fin de mission de Lucas Alcaraz et son remplacement par Rabah Madjer.

Le lendemain Rabah Madjer (58 ans) a tenu un point de presse en compagnie de ses 2 futurs assistants Djamal Menad (57 ans) et Ali Meziane Ighil (63 ans).

Que dire de ce nouveau développement ? Après 6 années, la page des sélectionneurs étrangers est tournée. Préjugé théoriquement favorable pour un trio formé d’anciens internationaux issus de la même génération et qui se connaissent depuis longtemps. Ighil et Madjer ont été formés et ont joué longtemps ensemble dans le même club de Hussein Dey et 1 fois en équipe nationale ; aussi parce que Madjer (86 sélections et 28 buts) et Menad (80 /24) se sont cotoyés 42 fois en équipe nationale et ont un vécu de footballeur important en Algérie et à l’étranger. Menad et Madjer détiennent d’ailleurs le record de longévité au sein de la sélection. Plus de 15 années pour le premier et plus de 13 pour le second !

Entre 1992 et 2005, Ighil (17 sélections/2 buts) avait dirigé la sélection nationale à 3 reprises, seul ou accompagné. Autant que Madjer. Leurs résultats en tant que sélectionneur ne furent pas convaincants. Après avoir quitté les stades, Menad,  a entraîné 5 clubs algériens et 1 saoudien, avec des fortunes diverses. Il n’a jamais figuré dans le staff de l’équipe nationale.

Leur CV d’entraîneur ne plaide pas en leur faveur. Une semaine durant, une campagne, tous azimuths, parfois féroce, a été menée contre la désignation de Madjer. Motifs ? Ses échecs précédents et son éloignement des terrains depuis plus de 10 ans. En ajoutant un zeste d’envie  non avouée pour son indiscutable aura internationale. Madjer en est conscient puisqu'il a répondu lors de la conférence de presse : " j'accepte les critiques...on ne peut jamais faire l'unanimité autour de soi..."

Ighil avait déjà joué le rôle de pompier en 2005, dans des circonstances tout à fait similaires, après le limogeage d’Ali Fergani. Il s’agissait pour lui de terminer les 2 matches de qualification pour la Coupe du Monde 2006, notre sélection étant déjà éliminée et le premier adversaire s’appelait déjà le Nigeria. Un Nigeria qui, le 4 Septembre 2005, était venu nous étriller à Oran : 2-5… En sera-t-il de même le 10 Novembre 2017 à Constantine, ou bien vont-ils redresser la tête ??

Continuons de rester positifs à leur égard, d'abord parce qu'il semble difficile de faire pire que le parcours des douze derniers mois, ensuite, parce qu’ils n’ont jamais travaillé ensemble jusque-là. Peut-être que leurs efforts conjugués et l'expérience active ou passive accumulée depuis lors, seront à même de sortir notre sélection de son marasme et de sa torpeur. Voeu pieux ?? Attendons pour juger.

Si l'on en croit Madjer, le trio pourra également compter sur les « conseils de Rabah Saadane ». Ils ne pensent pas bouleverser la  composition du groupe pour le match du Nigeria. Un match qu'il tient toutefois à gagner. Pour l’avenir, ils proclament que ce sont toujours les meilleurs (locaux ou expatriés) qui seront sur le terrain, sans intervention, ni pression extérieures d’aucune sorte.

Les objectifs fixés dans leur contrat sont une qualification pour la CAN de Juin 2019 (aisée) et une place dans le dernier carré de la compétition qui doit avoir lieu au Cameroun (moins évidente). A mon avis, 20 mois constituent un délai largement suffisant pour élaborer  un programme ambitieux de reconstruction et de redressement et essayer de le mener à bien.

Selon Madjer, le mal de notre sélection est « d’ordre psychologique ». Lui et ses 2 collègues promettent de former une grande équipe d’Algérie qui doit retrouver sa joie de jouer son football. Ils auront du pain sur la planche car la tâche ne sera pas facile après ces déconvenues successives qui font que notre sélection ne cesse de reculer dans le classement FIFA. 67° place dans la hiérarchie mondiale et 13° sur le plan africain avec un maigre total de 540 points, en  ce mois d’Octobre 2017.

Pour reprendre un commentaire de RFI : «  Il s’agira de remettre sur le droit chemin une sélection qui s’est bel et bien perdue en cours de route. »

 

Pour ses débuts à la tête de l’équipe nationale, en vue de terminer les qualifications pour le Mondial 2017 (face au Nigeria) et disputer ensuite un match amical contre la République Centrafricaine, Rabah Madjer avait choisi d’innover en dressant une liste de 23 joueurs assez surprenante, dans laquelle plus de 60 % sont nés en Algérie et y ont été formés. Il a aussi « rectifié le tir » en rappelant les «  bannis » Bentaleb, Mahrez et  Slimani.

Il faut aussi signaler la non convocation du gardien M’bolhi, le dernier capitaine en date et son remplacement par Fawzi Chaouchi, absent des rangs de l’équipe nationale depuis plus de 7 longues années. Pas de convocation non plus pour Sofiane Feghouli, qui a repris « du poil de la bête » dans le championnat turc. Présence tout à fait inattendue de Carl Medjani, l’avant dernier capitaine, qui avait pourtant annoncé tout récemment sa retraite internationale. Retour également du milieu de terrain Djabou dont le dernier match en sélection remontait à Juin 2014 contre l’Allemagne.

Il faut dire que Madjer n’aura pas été gâté par le sort, puisqu’il va enregistrer 3 forfaits pour blessure et un quatrième (Bentaleb) le jour du match contre le Nigeria. Aléas que subissent les sélectionneurs et qui vous obligent à modifier vos plans. En face, le Nigeria s’est lui aussi retrouvé privé de 5 titulaires.

A Constantine, lieu du match, et ailleurs dans le pays, chacun espérait un réveil, un sursaut d’orgueil de nos joueurs et un début prometteur pour le nouveau staff technique 100% algérien.

Hélas ! Il n’en fut rien. Si la volonté de bien faire était visible, la traduction sur le terrain fut loin de répondre à nos attentes. Chacun craignait pour la défense très remaniée, face à un Nigeria, venu surtout pour ne pas perdre, elle a bien joué son rôle sans erreurs, sans cadeau présenté à l’adversaire. Mais elle n’a non plus jamais constitué la base de départ des offensives algériennes. Nous avons au contraire eu à constater et à déplorer le retour des  longs ballons aériens, surtout de la part de Bentaiba-Cadamuro, inutilisables pour notre attaquant principal Slimani.

Surtout que l’on ne pouvait guère compter sur le milieu de terrain, formé de Zinedine Ferhat, qui n’était pas du tout à sa place, assisté du jeune Islam Bennacer très prometteur, lors de sa dernière apparition, mais qui a fait là, preuve d’une grande fébrilité qui l’a grandement handicapé. L’absence d’agent de liaison a laissé le  trio offensif ( Mahrez, Slimani, Brahimi) livré à lui-même et dans l’incapacité de mener des attaques dignes de ce nom.

Comme je l’ai dit plus haut, l’adversaire, déjà qualifié pour la Coupe du Monde de 2018, ne voulait pas perdre. Mais il évoluait selon les règles de l’art, sur la base de « fondamentaux » que ses joueurs exécutent quasiment les yeux fermés, capables d’enchaîner une vingtaine de passes redoublées, quand les nôtres restent incapables d’en réussir 3 consécutives.

A la demi-heure de jeu, Chemseddine NESSAKH (ES Sétif), le débutant latéral gauche a été remplacé par Ayoub ABDELLAOUI (USM Alger), un autre novice. Remplacement positif, je dois dire car Nessakh, très sollicité pendant son court temps de jeu, ne s’est jamais montré à la hauteur.

A l’heure de jeu et après une domination assez nette les Nigerians vont inscrire un but ; un tir splendide de près de 30 mètres qui a surpris le gardien Chaouchi, jusque-là irréprochable, mais trop avancé sur ce coup.

Ce but va fouetter l’amour-propre des nôtres qui se lancent à l’attaque de façon massive mais désordonnée. Ils sont toutefois très présents dans le camp nigerian. Obtenant plusieurs corners, ils sont à deux doigts de marquer de la tête par Mandi et Bounedjah, entré en cours de jeu. Slimani, qui aurait dû bénéficier d’un pénalty évident, rate ensuite une occasion unique, seul face au but. Si ces 3 opportunités avaient été concrétisées, notre sélection l'aurait emporté par un score flatteur, mais tout à fait injuste, compte tenu de la prestation fournie. Dix minutes plus tard, faisant jouer sans doute, la règle non écrite de la compensation, l'arbitre gabonais va « inventer » une faute sur Brahimi pour accorder à notre sélection un généreux pénalty, que ce dernier transformera à la 88° minute. L’égalisation salvatrice était là, mais peu de gens au stade ou devant leur télévision auront été satisfaits de ce qu'ils ont pu voir.
Quelques semaines plus tard, la FIFA va transformer ce résultat nul (1-1) en victoire (3-0) en faveur de l'Algérie. La raison, l'utilisation par le Nigeria d'un joueur qui n'avait pas encore purgé sa peine !

                                               Madjer et ses deux collègues ont un très gros chantier sur les bras !

Dans le point de presse ayant précédé le match, il avait notamment affirmé que celui-ci  débuterait immédiatement après la rencontre du mardi 14 Novembre contre la République Centrafricaine.

 

Match amical Algérie- République Centrafricaine : 3-0 ; et ce au stade du 5 Juillet à Alger, où la sélection n’avait pas joué depuis 2 longues années. Le score est très convenable et même au-delà des espérances. Car il ne reflète nullement ce qui s’est passé sur le terrain pendant 93 minutes. Notre équipe nationale est en effet toujours « convalescente ». Elle demeure  incapable de créer du jeu et d’en assurer la continuité. Non. Elle agit par à coups. Elle a mis près de 30 minutes avant d’entrer vraiment dans le match. Avant cela, le ballon restait entre les pieds de nos défenseurs, lesquels à court d’idées se contentaient de multiplier des passes entre eux sans avancer d’un pouce. Et le plus souvent cela se terminait par un long ballon vers l’avant…perdu !

Une attitude qui a fait sortir Madjer de son banc et de ses gonds. Par les gestes qu’il faisait et en lisant sur ses lèvres, on devinait facilement qu’il n’était pas content et qu’il criait : Pourquoi ? Pourquoi lancer des ballons dans le vide au lieu de progresser par passes successives ? Une chose qu’il avait très certainement recommandé de faire et qui n’était pas exécutée.

L’équipe présentée face à la RCA comptait Salhi Abdelkader comme gardien de but. Il en était à sa 2° sélection. Devant lui à droite, Islam AROUS (Paradou AC), un tout nouveau, aux côtés de la charnière centrale constituée de Mandi et de Bentaiba-Cadamuro. Abdellaoui étant reconduit en tant que latéral gauche.

Au milieu on a retrouvé Medjani et Ferhat, accompagnés de Djabou, de retour après 3 années d’absence et qui est théoriquement plus offensif que le jeune Bennacer, dont il a pris la place.Le trio d’attaque Mahrez, Slimani, Brahimi a été conservé

Il a fallu à cet ensemble, ai-je écrit plus haut, 28 minutes pour mener une action coordonnée entre Djabou, Brahimi et Abdellaoui. A la 33° minute Brahimi décale Arous sur la droite. Le tir du pied gauche de ce dernier est arrêté en 2 temps par le gardien centrafricain LEMBET. Cela a continué entre Mahrez qui a délaissé son aile droite, pour venir épauler Brahimi dans l’axe. Résultat : un une-deux parfait entre les 2 hommes qui permet à Brahimi de battre le gardien adverse d’une belle frappe en coin, à partir de la ligne des 16 mètres. 39 minutes : 1-0.


La mi-temps est sifflée peu après par l’arbitre tunisien. A la reprise, on remarque que le repos n’a pas fait disparaître la dynamique favorable de la fin de la première période, puisque deux minutes plus tard et à la suite d’une action personnelle de Djabou, sur la gauche, la barre transversale empêche Brahimi d’inscrire un second but. Pendant plus de 10 minutes les nôtres vont monopoliser le ballon et bouger vers l’avant. Malheureusement, l’intervention de Madjer pour remplacer, d'abord, le gardien Salhi par Chemseddine RAHMANI puis Djabou, en pleine verve, par Hanni et ensuite Abdellaoui par Houari FERHANI, va totalement briser le bon élan de notre sélection. Le flanc gauche était ainsi proprement décapité, alors qu’il avait plutôt bien fonctionné jusque-là. Petites causes grands effets, rien n’allait plus de notre côté. Imprécisions, manque de rythme, ce dont ont profité nos adversaires qui ne se sont pas privés de « balader » nos joueurs.

Et puis le coup du sort pour notre adversaire du jour. A la 39° minute, un coup franc exécuté très intelligemment et très rapidement par Ferhani sur la gauche, va donner l’occasion à Brahimi de filer seul vers les buts.Il va en profiter pour signer son doublé, en arrivant à glisser la balle sous le corps du gardien Lembet. 71 minutes : 2-0.


Deux minutes plus tard, Brahimi est remplacé par Bounedjah, qui comme à son habitude réussit toujours bien lors de ces bouts de matches qu’on lui accorde. Mais c’est également Hanni qui, échappé par deux fois à gauche, va créer 2 occasions de but immanquables…sans résultat concret.
La pression algérienne ne se dément pas ; les centrafricains paraissent désormais physiquement un peu courts. Bien lancé en profondeur, Bounedjah prend de vitesse toute la défense centrafricaine et au lieu d’essayer de conclure lui-même, il préfère adresser un centre au cordeau pour Slimani qui reprend du pied droit pour marquer son 26° but en sélection, son premier depuis 10 mois. Goleador retouvé ! 85 minutes et 3-0. Score final.


Victoire méritée mais score trompeur. Nos joueurs ont réussi ici ce qu’ils n’avaient pu réaliser, contre le Nigeria, à savoir, traduire en buts les 3 belles occasions qu'ils s'étaient alors procurés.


                                      Prochain rendez-vous officiel en Mars 2018….d’ici là, le gros chantier reste ouvert !

Changement de programme !! Finalement, il n’y aura pas de match officiciel en Mars 2018. En effet, et afin de permettre aux sélections africaines mondialistes de bien préparer Russie 2018, la CAF a décidé de revoir de fond en comble le reste du programme des matches qualificatifs pour la CAN 2019. Ceux-ci ne redémarreront qu’en Septembre 2018 et s’achèveront en Mars 2019. Il en résultera que d’ici la mi-Juin et le coup d’envoi de la Coupe du Monde, il n’y aura que des matches amicaux. Des contacts ont eu lieu et sont encore en cours avec différentes fédérations étrangères, qui permettent de penser que l’Algérie pourrait durant cette période, disputer 4 à 5 matches amicaux entre Mars et Juin 2018. De quoi bien lancer le gros chantier !!

Notre sélection termine l’année 2017 au 58° rang du classement mondial FIFA et à la 10° place africaine, avec un total de 588 points. Ce bond en avant est dû à la sanction infligée par la FIFA au Nigeria.

 

 

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Finalement , il n'y aura pas de match offoiciel en Mars 2018.