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  L E   P A R C O U R S  
 

 ... REMETTEZ  VOTRE  OUVRAGE

L’absence d’activité de la sélection algérienne m’amène à traiter abondamment du classement mondial FIFA en ce début d’année 2016. La raison ?  Le  recul, au mois de Février 2016, très sensible, par rapport au classement du mois de Janvier 2016, de la sélection algérienne (perte  de 8 places et  de 99 points). Un recul que je ne comprends pas. Ceci sans avoir joué de match depuis Novembre 2015. A partir de ce constat, j’ai décidé de regarder plus attentivement le classement et découvert  ainsi des variations et des écarts  importants dans le classement d’autres sélections, d’un mois à un autre et ceci  sans avoir joué de match. Un véritable casse-tête !

En voyant que la Côte d’Ivoire avait reculé de 9 places et perdu 122 points, j’ai d’abord appris, à ma grande surprise, que la FIFA avait pris en considération les résultats des matches de la Côte d’Ivoire et des autres 15 participants au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), alors en cours au Rwanda (de Janvier à Février 2016). A mon humble avis, ceci  n’est pas une bonne idée, puisque cette compétition est réservée aux seuls joueurs évoluant dans le championnat national, constituant ainsi des  équipes n’ayant aucune représentativité sur le plan mondial. Les  sélections africaines, véritablement représentatives étant pour la plupart constituées de joueurs expatriés. Il en est de même d’ailleurs de l’Argentine, du Brésil de la France et de tant d’autres nations africaines et non africaines…sans omettre la Belgique, actuellement en tête du classement mondial : elle compte 17 internationaux habituellement titulaires qui jouent tous à l’étranger : 13 en Angleterre, 2 en Italie et 2 en Russie. Que représenterait-elle sans eux ? Quasiment rien !!

La FIFA est certes  libre de ses choix, tant qu’il s’agit finalement de chiffrer des résultats de matches ayant bien eu lieu. Mais je trouve injuste que les africains, les seuls à disputer une telle compétition, soient ainsi pénalisés. Car, qu’on ne me dise surtout pas que nos sélections bénéficient d’une compétition suppléméntaire pour gagner des places et des points. En effet, sur les 16 participants, 8 sont éliminés dès le premier tour et leur bilan est  très proche de zéro. Même ceux qui accédent aux 1/4 de finale ne récolteront pas beaucoup d’avantages. Exemples : Cameroun , Tunisie et Zambie éliminés en ¼ de finale ont perdu places et points. Sorti à ce stade de la compétition, le Rwanda est le seul bénéficiaire ( + 6 places et + 27 pts). Des 4 demi-finalistes, la RD du Congo gagne 3 places et 10 points; les 3 autres chutent : la Côte d'Ivoire (- 9 places et – 122 points), la Guinée (-12 et - 65), le Mali (- 5 et - 42). Deux pays bénéficiaires sur 16 engagés, c'est plutôt maigre. Dans l'ensemble, loin donc d'avantager les africains, cette compétition du CHAN semble les pénaliser.

J’ai ensuite  poursuivi mon examen du classement pour me rendre compte, qu’à l’instar de l’Algérie, d’autres sélections de pays africains  qui n’ont pas joué depuis  le mois de Novembre 2015 (et n’étant pas présentes au CHAN en cours) ont, elles aussi, perdu places et points entre les mois de Janvier et Février 2016 : Ghana – 8 places et – 85 points ; Congo - 6 places et – 59 points ;  Sénégal 0 place et  - 40 points etc… De telles situations ont été envisagées par la FIFA. Voyons donc !
 En effet, dans la rubrique « Procédure classement mondial (Q&A) », figurant dans le site de la FIFA, celle-ci nous explique que des équipes peuvent perdre des points même si elles ne jouent pas. Car, et je cite le document de la FIFA :« les résultats des matches passés perdent de l’importance d’année en année et après 4 ans ils n’ont aucune incidence sur le calcul du classement. » Cette explication apparaît comme  nulle et non avenue dans le cas qui nous intéresse puisqu’il ne s’agit pas d’année(s) mais d’une dépréciation  importante d’un mois à un autre de la même année (entre Janvier et Février 2016).

Par ailleurs, dans cette même rubrique Q&A, la FIFA ne nous dit malheureusement pas comment et pourquoi  des sélections peuvent en revanche gagner des points et des places sans jouer ! Cela existe et je peux citer ici au moins 2 cas : Cap Vert + 6 places et + 45 points ; Guinée Equatoriale + 5 places et + 26 points, pour la période dont nous parlons, de Janvier à Février 2016.
Tout comme l’Algérie, le Ghana, le Congo et le Sénégal, ces deux sélections ( Cap Vert et Guinée Equatoriale ) ne participent pas au CHAN 2016 et n’ont plus joué de matches depuis le mois de Novembre 2015 !  En vertu de quoi ont-elles pu progresser d’un mois à un autre, alors que d’autres, placées dans la même situation, rétrogradaient ? Des anomalies évidentes…qui nécessitent des explications.

D’autant plus étonnantes qu’elles ne se limitent pas aux seules sélections africaines, mais existent aussi dans le classement des sélections  des autres continents, lesquelles,  sans jouer entre Janvier et Février 2016, ont conservé le même nombre de points tout en avançant d’une ou deux places. D’autres enfin, qui n’ont pas joué, durant cette même période, conservent leurs points et leur place. Il en  est  ainsi  des 18 premiers du classement mondial (de la Belgique jusqu’à la Croatie).  Même si ce cas répond  tout de même à une certaine logique et à l’idée que je me fais du classement FIFA à savoir, une équipe ne joue pas : si aucune autre équipe, après avoir joué, ne la dépasse, elle conserve sa place et ses points.
                                                                                   
Le mystère s’épaissit lorsqu’on examine un ultime cas, celui du Costa Rica. Ce pays a joué et gagné des matches en Novembre et Décembre 2015. Ces résultats ont dû être comptabilisés dans les classements de Décembre 2015  et  Janvier 2016. Le Costa Rica n’a pas joué en Janvier 2016  et  le 2 Février 2016,  a  joué et perdu (0-1) en match amical, face au Venezuéla, un pays beaucoup moins bien classé que le Costa Rica. Ce dernier résultat négatif est noté par la FIFA dans le bilan du pays. Et l’on constate ainsi que le fait de ne pas jouer en Janvier 2016 et de perdre le mois suivant n’empêche pas  le Costa Rica de gagner 50 points et  de progresser de 6 places, 1 mois plus tard. En vertu de quel calcul ? Je l’ignore ! Ceci, en passant d’ailleurs devant les Etats Unis qui, eux, ont joué et remporté 3 matches en Janvier 2016, sans avancer d’une seule place et en récoltant 9 « misérables » points !!
                                                     Beaucoup de questions qui demeurent sans réponse.

Le nouveau classement FIFA, rendu public le 3 Mars 2016, m’amène à me poser encore des questions plus qu’il ne m’aide à comprendre ses mécanismes. Je réexamine ici les cas cités plus haut, en Février :
Un : Sans jouer, le Cap Vert continue d’engranger des points et a ainsi pu prendre la tête du classement africain, en avançant de 2 places et en empochant  2 points.
Pendant ce temps, les autres équipes, énumérées plus haut, qui, tout comme le Cap Vert, n’ont pas joué depuis Novembre 2015, ont continué à perdre places et points : Algérie : -1 place et – 3 points ; Ghana :  0 et - 35 ; Sénégal :- 3 et -18 ; Congo : - 5 et – 14 ; déficits qui s’ajoutent à ceux de Février.
Deux  : Comme je le pressentais déjà, la participation au CHAN s’est avérée préjudiciable à la grande majorité des sélections présentes, jusques et y compris au vainqueur final, la RD du Congo , laquelle, en 15 jours d'une compétition très disputée et malgré ses 5 victoires en 6 matches,,n'avance que de 2 places en gagnant 5 maigres points.
Le Mali, battu en finale par la RD du Congo, perd  en 2 mois 10  places et 62 points. La Côte d’Ivoire, classée 3° de ce CHAN, aura, de son côté, subi les plus gros « dommages » : - 17 places et – 206 points. Enfin la Guinée  classée 4°  a rétrogradé de 14 places en perdant 84 points.Point n'est besoin d'élaborer davantage pour démontrer que le CHAN n'a rien à faire dans le classement mondial FIFA. Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
Autres  remarques : La Guinée Equatoriale qui, sans jouer depuis Novembre 2015  avait miraculeusement progressé en Février de 5 places et + 26 points, recule ce mois-ci  de 12 places  en perdant 51 points, toujours sans jouer de match. Explication ??
Signalons également que les Etats Unis qui ont gagné 1 match en Février, ont avancé d’1 place, perdu 1 point et sont passés devant le Costa Rica qui,lui,recule de 2 places et perd 15 points, sans avoir joué. Enfin, aucun des leaders du classement FIFA de 1 (Belgique) à 25 (République Tchèque ) n'a joué. Ils ont pourtant tous augmenté leur total de points, ( ex: la Suisse +20 ), tout en conservant leur place de Février.L'exception étant l'Italie qui passe devant les Pays Bas. .
                                                                Les  interrogations  demeurent  entières.

 

Refermons cette longue parenthèse, pour reparler de l’actualité de l’équipe nationale. En prévision des 2 rencontres contre l’Ethiopie en cette fin de mois de Mars 2016, le sélectionneur n’a pas beaucoup innové dans sa liste des joueurs appelés. Parmi ceux-ci, au nombre de 23, il y avait une nouvelle recrue Yassine BENZIA, attaquant, 21 ans, formé à l’Olympique lyonnais, club quitté cette année pour le Lille OSC. La blessure de Hilel Soudani a entraîné la venue d’un autre nouveau, Sofiane Hanni, 25 ans, milieu de terrain offensif du club de Malines ( L1 belge). L’incertitude concernant le défenseur Mandi a conduit  au retour de Rafik Halliche afin de parer à toute éventualité.  Bentaleb, opèrè du genou, a été remplacé par Adlène Guedioura. Adlène, auteur d’un but splendide  en Coupe d’Angleterre  qui a permis à son club de Watford d’éliminer Arsenal.  Le stage de préparation débutera finalement  avec 24 joueurs, tous reconnus valides, y compris Mandi.

L’equipe retenue pour cette septième rencontre face à  l’Ethiopie aura subi quelques aménagements, en raison de « la retraite de Lacen et de la blessure de Bentaleb » dixit Christian Gourcuff. La seule nouveauté pour moi résidait dans le placement de Feghouli au milieu, pour céder la place à Mahrez à  droite, une position qu’il occupe dans son club, où il effectue un superbe début d’année 2016.
Guère  de surprise en défense : le gardien M’bolhi est présent, Zeffane à droite et Belkaroui dans l’axe,  jouissent de la confiance du coach pour accompagner  Mandi et  Ghoulam. Le milieu est occupé par la sentinelle Medjani, transféré au club Levante de Valence, aux côtés de Saphir Taïder qui réalise une bonne saison à Bologne. Le quatuor offensif se compose de Mahrez, Feghouli, Brahimi et Slimani.
L’Ethiopie s’est présentée avec un groupe relativement rajeuni où ne figure pas Saïd Salaheddine, le meilleur buteur actuel de la sélection. Lors de leur arrivée, le coach éthiopien, s’était montré résolument optimiste malgré la valeur de l’opposition algérienne quand il a déclaré : « en 90 minutes, tout peut arriver et nous avons les joueurs capables de créer la surprise ». Bien entendu il n’a pas pressenti, ne fût-ce qu’un instant, ce qui allait arriver.
Et ce qui est arrivé ne fut pas très agréable pour nos visiteurs d’un jour , défaits 7 buts à 1 , au terme d’une partie  dominée de la tête et des épaules par des joueurs algériens très inspirés et terriblement efficaces, qui ont  joué «  selon les règles de l’art » et su profiter des carences d’une équipe éthiopienne dépassée par les événements.

Elle aura résisté 24 minutes. Jusqu’au moment où, de loin, Mandi trouve Slimani à la limite des 16 mètres  adverses. Celui-ci contrôle et  se retourne aussitôt pour servir Mahrez, lancé vers la surface. Toutefois, un défenseur éthiopien le devance pour dégager la balle qui échoue, à 20 mètres des buts, dans les pieds de Sofiane Feghouli. Un Feghouli qui ne se fait pas prier pour reprendre le ballon  du pied gauche et marquer le premier but. Un tir légérement dévié au passage par un autre défenseur.
Huit minutes plus tard, les éthiopiens atteignent enfin les 20 mètres algériens sans résultat, puisque Feghouli très replié va dégager au loin vers Mahrez esseulé sur la ligne médiane. Ce dernier contrôle et alerte aussitôt Slimani qui avance de quelques mètres avant de battre en coin le gardien Alimu. 2-0 après 32 minutes.
Deux minutes encore et voilà que Slimani, bien servi par Mahrez est  proprement ceinturé dans la surface. L’arbitre sud africain accorde le pénalty évident. Slimani et Ghoulam cherchent  à  s’en charger et c’est finalement Brahimi qui va tirer et rater le cadre. 3-0  aurait été un score plus conforme à la réalité du terrain et à la supériorité manifeste des  algériens. Une belle occasion gâchée. On apprendra après le match que c’est Ghoulam qui était prévu pour exécuter ce genre de pénalité.
Il faut noter ici  la seule action dangereuse des  éthiopiens à la 42° minute : un attaquant adverse, parti dans le dos de nos défenseurs centraux, s’apprête, seul face à M’bolhi,  à sans doute marquer, quand il en est empêché par Ghoulam, revenu en trombe, au moyen d’un élégant tacle glissé. La mi-temps sera sifflée, sans que les algériens sachent profiter de 3 belles occasions.

En seconde mi-temps, la domination se transformera en mainmise totale des algériens qui étrennaient là de nouveaux équipements plutôt seyants, tout en blanc avec des parements verts et rouges. Dès la 48° minute, au terme d’une attaque concertée, Mahrez  échappe à ses gardes et s’élance vers les buts. Il tarde à piquer la balle par-dessus le gardien, sorti de sa cage. Quand il se décide, son tir est contré, mais le ballon retombe à portée de Feghouli, qui, de la semelle, va le pousser dans les filets. Le joueur du FC Valence réussit ainsi son 11° but et son second doublé pour  l’EN. Il cédera sa place à Boudebouz alors que la sélection algérienne continue d’imprimer  à la partie une très grande intensité  et un rythme élevé, sans toutefois pouvoir faire évoluer le  tableau de marque.
Le jeu se dirige sans cesse vers l’avant en multipliant les  échanges, alternant les passes courtes  et les longues transversales, dans lesquelles Ghoulam excelle particulièrement. Au milieu, Taïder, au four et au moulin aux cotés du capitaine Medjani très rassurant, ratissent tous les ballons et sécurisent ainsi leurs camarades de l’arrière - garde. C’est bientôt une action individuelle, à l’initiative de Brahimi qui va refaire démarrer la machine. Sans doute vexé d’avoir échoué sur le pénalty, il s’empare du ballon et s’élance vers les buts, s’appuie sur Boudebouz et d’un tir puissant, depuis la ligne des 16 mètres,  inscrit le 4° but de la soirée ;  si puissant qu’il aura provoqué une faute de main du gardien éthiopien, pourtant bien placé.
Les offensives algériennes se poursuivent  au milieu et sur les flancs. Les éthiopiens offrent très peu d’opposition. Bien décalé sur la gauche, Ghoulam effectue un nouveau centre vers la surface adverse. Le ballon haut est dévié du bras, vers le corner de façon très flagrante par le latéral droit éthiopien. Le pénalty s’imposait, mais l’arbitre n’accorde que le coup de pied de coin. Qu’à cela ne tienne ! Mahrez le tire vers la partie la plus éloignée de la surface de réparation, 3 mètres environ en dehors de celle-ci, là où se trouvent à la fois Boudebouz et Taïder. Boudebouz se baisse pour laisser Taïder, mieux placé,  effectuer une volée sensationnelle qui enverra le ballon se loger près de la lucarne des buts éthiopiens. Le service de Mahrez, un bijou. La reprise de Taïder, une merveille, 5-0. Et c’était plus beau qu’un pénalty !! Il reste un quart d’heure à jouer.

A la 81° minute, sur une nouvelle offensive algérienne, à la suite d’un nombre vraiment important de passes vers l’avant, le ballon échoit  à Ghoulam sur la gauche. Sa transversale vers le second poteau est idéale. Bien démarqué dans la surface, Rachid Ghezzal qui venait de remplacer Brahimi, va lui aussi réussir une magnifique volée du plat du pied gauche pour envoyer la balle dans le petit filet opposé des buts éthiopiens. 6-0. Le nombre de passes fut réellement impressionnant, peut-être 20 ou plus ! Je n’ai malheureusement pas compté.
Deux minutes avant cela, Yassine BENZIA avait reçu  son « baptême du feu » lorsqu’il a remplacé Ryad Mahrez, qui n’a pas marqué mais a régalé le public et fourni 2 passes décisives.

Une balle perdue entre Taïder et Ghoulam, associée  à un raté de Belkaroui, vont permettre aux éthiopiens de sauver l’honneur, à la 85° minute par le n° 9  Kebede. Les choses n’en resteront pas là puisqu’ une  énième transversale de Ghoulam permet à Slimani de marquer un septième but du pied gauche à ras de terre et par là-même signer là son 22° but et son 5° doublé pour la sélection.

Christian Gourcuff s’est déclaré très content de la prestation de ses joueurs. On le serait à moins !
Entre autres choses, il a affirmé :
« Nous avons des joueurs de qualité qui ont su faire la différence…ils ont marqué de jolis buts et auraient pu en mettre davantage…De par mon vécu d’entraîneur, j’ai rarement connu un groupe aussi agréable à vivre ».
Pour sa part, Johannes SAHLE, le sélectionneur éthiopien demeurait optimiste pour l’avenir, lorsqu’il a estimé : 
« Malgré l’ampleur du score, nous n’avons perdu que 3 points sur l’Algérie et l’espoir d’une qualification reste permis… » Manifestement, il aspire à la première place et non à une simple meilleure seconde place tout aussi qualificative.

Quatre jours plus tard, soit le mardi 29 Mars, à Addis Abeba, il s’agira d’un autre match. A domicile et avec l’aide de l’altitude et du public, l’Ethiopie ne se laissera pas faire, bien que ce groupe éthiopien m’est apparu nettement moins doué et moins bien préparé que celui  déjà rencontré en Septembre et Novembre 2014.
Ne jamais vendre la peau de l’ours certes…Néanmoins, il appartiendra aux nôtres de savoir s’imposer à l’adversaire par leur style et leur présence et en montrant beaucoup  de solidarité.  Avec ses 3 victoires en 3 matches, notre sélection compte 9 points et peut mathématiquement assurer sa qualification, en cas de victoire lors de cette quatrième journée. Les joueurs ont fait preuve de maturité. Ils ont été à la hauteur de leurs responsablités. Avec les 7 buts contre la Tanzanie et les 7 autres contre l’Ethiopie, ils ont fait étalage d’une très grande maîtrise, d’une excellente cohésion  et dégagé une impression de force et de qualité. Il est à espérer qu’ils sauront se mettre à l’abri de toute mauvaise surprise en parachevant le travail.
Comme il est d’usage, la Fédération aura fait le nécessaire pour mettre le groupe dans les meilleures conditions : avion spécial et hôtel 5 étoiles. A notre onze de faire le reste.

Décevante, frustrante et peu rassurante…Telle nous est apparue notre équipe nationale en cet après midi du 29 Mars 2016 à Addis Abeba. Absente depuis le coup d’envoi, elle a abandonné les rênes du match à ses adversaires. Elle a refusé de jouer, incapable d’aligner 3 passes de suite. Personne ne savait à qui donner le ballon, car personne ne le sollicitait. Un jeu de cache-cache avec le football. Un simulacre. C’est à qui  savait se débarrasser du ballon, le plus vite possible et dans des conditions très hasardeuses pour le partenaire. Aucun d’entre eux n’échappe à ce verdict, à en croire qu’ils s’étaient donné le mot ! Particulièrement ceux chargés d’approvisionner leurs camarades.

On leur a tellement parlé de la mauvaise qualité de la pelouse qu’ils paraissent en avoir fait une fixation. Gourcuff le premier, avait  évoqué cette question au soir du match aller à Blida. « je crains le mauvais état de la pelouse » avait-il alors déclaré. La chose était entendue. On jouera au pousse ballon et le destin fera le reste, ont dû se dire les 10 joueurs présents sur le terrain qui avaient pris part au festival offensif de Blida. L’absence pour blessure du défenseur central, Belkaroui, ayant entraîné la participation du milieu Walid Mesloub, poussant Medjani vers l’axe central.

Pendant ce temps les éthiopiens, qui n’ont jamais été maladroits de leurs pieds, nous dominaient copieusement et ne souffraient nullement de la pelouse,  alors qu’ils pratiquaient un jeu  très technique, balles à terre, dans les pieds des partenaires ou bien dans les espaces. Tout était fluide et  coulait de source. Nos milieux censés contrôler la possession et priver l’adversaire de ballons, étaient des spectateurs quasiment médusés.
C’est pourtant sur un corner que l’Ethiopie va ouvrir le score, à la 29° minute, par l’avant-centre Kebede, absolument tout seul dans la zone des 6 mètres algériens. Une belle volée ! Il n’était question là, ni de qualité de la pelouse, ni de l’altitude, sinon de la faillite annoncée de notre défense.
La pression éthiopienne ne se dément pas, mais la maladresse est parfois présente, quand ce n’est pas M’bolhi qui  « sauve les meubles » en s’y reprenant à deux fois. Les  quelques actions algériennes restent à la fois timides et velleitaires. Juste avant la mi-temps, sur l’une d’entre elles, Mahrez sert Mesloub, tous deux jusque là aussi  transparents l’un que l’autre. Mesloub, presque sur la ligne du fond ,  contrôle  et jongle dos au but avant d’effectuer à l’aveuglette une talonnade vers l’arrière. Seul un « renard des surfaces » tel Slimani, pouvait savoir profiter d’une telle occasion. Mais pour cela,  il lui aura fallu plonger de tout son long pour arracher l’égalisation de la tête, surprenant ainsi tout son monde, adversaires, partenaires et spectateurs. Son 23° but avec l'équipe nationale.

Chacun pensait que, durant la pause, notre sélectionneur allait sermonner ses joueurs et leur demander de jouer en vue de défendre, leur rang, leur réputation. J’ignore ce qui s’est dit. Toujours est-il que ce sont les éthiopiens qui, 4 minutes après le retour des vestiaires, vont aggraver la marque par le même Kebede, à la suite d’une action clarissime, qui, a une fois de plus, mis en évidence le manque de rigueur et de métier de nos défenseurs. C’était là son 3° but en 4 jours.
L'aisance éthiopienne et la passivité algérienne se poursuivent. Avant l’heure de jeu, Boudebouz prend la place de Mesloub. Bien intentionné, il va dans son style particulier, immédiatement apporter du mouvement dans l’entrejeu, par sa mobilité et sa disponibilité. Une des actions conduit au corner. Bien exécuté par Mahrez, il permettra à Mandi d’inscrire, de la tête, le but de la nouvelle égalisation à 2-2 et par là-même signer son premier but en équipe nationale.

Ensuite, à l’issue de la plus belle action algérienne, le ballon qui a bien circulé entre les pieds de 4 de nos joueurs, dans les 20 mètres adverses,  échoit à Brahimi, démarqué sur la gauche. Sa très belle reprise de volée va hélàs directement dans les bras du gardien éthiopien qui renvoie.  Sur ce coup, nos internationaux avaient complètement oublié la mauvaise qualité de la pelouse !! Et la douche froide surviendra  3 minutes plus tard, quand Kebede, bien servi par son capitaine Bekele, va tirer en force. M’bolhi se couche bien sur le ballon mais le relâche  dans les pieds du remplaçant Fekadu qui va nous assommer. Au lieu d’un 2-3 en notre faveur, on se retrouve une fois de plus à la traîne : 3-2 pour l’Ethiopie !

Il faut donc prier pour que l’honneur reste sauf ! Les éthiopiens semblent satisfaits de la tournure des événements. Pressentant la victoire après avoir marqué 3 buts à ceux qui les avaient ridiculisé  4 jours plus tôt, n’est  pas rien. Ils se relâchent quelque peu.  Boudebouz est toujours actif et relance. Parfois il rate et  parfois ses partenaires  ne suivent pas. Douze minutes environ avant le sifflet final, il adresse, à droite vers Brahimi, un beau service aérien,  dans le dos d’un défenseur, en pleine surface. Brahimi réussit son contrôle et  se dirige vers les buts quand il est fauché par son vis-à-vis dépassé. Le pénalty flagrant est accordé par l’arbitre kenyan. Après quelques palabres inutiles, Ghoulam marque en force à la 85° minute. Son 5° but en match international et son second pénalty.
Le stade est réduit au silence et les joueurs éthiopiens accusent le coup. Les algériens essayent d’en profiter en tentant de redresser la barre, en vain. Les entrées de Ghezzal et de Guedioura à la place de Feghouli et Brahimi respectivement,  ne changèrent nullement le rendement de notre sélection qui allait repartir avec un point inespéré. La qualification mathématique et officielle, pour la CAN 2017, attendra des jours meilleurs et notamment le prochain match qui aura lieu au début du mois de Juin 2016, à Victoria, face aux Seychelles.

Je n’apprécie toujours pas la fâcheuse tendance de notre sélection à s’avérer, depuis quelque temps, incapable d’enchaîner les bonnes performances et pas toujours à cause du mauvais état des pelouses, des mauvaises conditions atmosphériques et que sais-je encore ? Parlons-en de cette pelouse d’Addis Abeba. En Septembre 2014, l’Algérie avait battu l’Ethiopie 2-1, sur ce même terrain  qui se trouvait alors dans un état lamentable, du fait des intempéries. L’Algérie avait continué par des victoires aussi au Malawi et au Rwanda, sur des pelouses synthétiques, à la limite du praticable nous avait-on dit. A contrario, les défaites en Mars 2015 face au Qatar et l’échec au stade du 5 Juillet à Alger, plus tard en Octobre, contre la Guinée, n’avaient rien à voir avec la qualité bonne ou mauvaise du terrain de jeu. Notre sélection avait perdu parce qu’elle était absente. Reédition hier à Addis Abeba de cette absence, avec un match nul quasiment inespéré et ainsi, répétition de ce qui s'était passé à Dar Essalam.
A l’issue du match, le sélectionneur a continué dans le même registre : «  ce n’est pas normal de jouer des matches internationaux sur de telles pelouses … » Bien qu’il ait eu l’honnêteté d’ajouter : « il fallait s’adapter, nous n’avons pas su le faire et nous ne sommes pas exempts de tout reproche…à  l’état du terrain s’est ajouté le manque de concentration…. l’occasion de Brahimi et le pénalty non sifflé en faveur de Mahrez auraient pu changer les choses. »

D’après dzfoot.com,  Mandi a fait son autocritique et a reconnu  : « le manque de solidité défensive….sur un tel  terrain on ne peut pas jouer, on fait ce qu’on peut en dégageant au loin… »
Ailleurs, certains n’ont pas été tendres : le buteur.com : « une bonne claque pour les Verts ». D’autres se montrés inquiets : El Watan : «  les Verts  se sont fait peur ». Il y aussi ceux qui ont préféré ne retenir que le positif : Liberté : «  Les Verts ont du  caractère ». Et enfin ceux qui quasiment crient victoire tel  El Moudjahid : « Les Verts toujours au sommet »

Je terminerai par là….Dans un commentaire général sur les résultats de  cette 4° journée, le site de la CAF souligne : «  les plus fins observateurs estimaient qu’au moins 4  équipes  seraient qualifiées pour la CAN 2017. Ils se sont trompés devant l’illisibilité du football continental….Comment, par exemple,  expliquer qu’à quatre jours d’intervalle, l’Algérie explose  la défense éthiopienne (7-1) puis qu’elle est toute heureuse de rapporter un point (3-3) de son déplacement  à Addis Abeba? Manque de constance, excès de confiance, fatigue du déplacement, conditions climatiques, état du terrain ? De tout cela un peu…. Etrange football qui voit deux équipes se séparer sur un score de parité, alors que 4 jours plus tôt, l’une d’entre elles, en l’occurrence l’Algérie, avait gagné par 6 buts d’écart…  Les cartes du football africain sont en train d’être rebattues. Tout le monde peut battre tout le monde….les résultats en dents de scie sont devenus la règle générale. Dominer c’est durer.»  

Dans l’après-midi du mercredi 30 Mars, soit exactement 24 heures après le match d’Addis, la radio nationale (Chaïne 3) annonce la démission de Gourcuff de son poste de sélectionneur. Immédiatement, sites web et autres médias parlés ou écrits, s’emparent de la nouvelle.
Les multiples chuchotements et les rumeurs qu’on entendait depuis le mois d’Octobre, venaient de se transformer en fracas. Même les médias français s’en étaient  mêlés, envoyant Gourcuff, tour à tour à Rennes, Lille, Toulouse, Lyon et enfin Bordeaux, soit là où un poste d’entraîneur de Ligue 1 se libérait.
Mais pour ce départ, chacun y va de sa version. C’est dans l’avion de retour que le sélectionneur aurait informé le président Raouraoua et les joueurs de ses intentions. Non, c’est après le retour à Alger de la délégation, au cours d’une réunion entre les 2 hommes.
Quand va-t-il quitter ? Là aussi les versions divergent. Pour quelques uns Addis Abeba fut son dernier match. « Gourcuff part pour ne plus revenir ». Pour d’autres c’est : « Ne comptez plus pour moi à partir du mois de Juin », c'est-à-dire après le match face aux Seychelles. Une sorte de préavis de 60 jours.
Le principal intéressé, le Président  de la Fédération n’a pas encore communiqué sur ce sujet qui apparaît brûlant. Et c’est à cela qu’il faut s’en tenir. Tant il est vrai qu’on ne saurait mettre fin à un contrat de cette nature, qui implique le versement de fortes sommes d’argent, en cas de rupture unilatérale, au moyen d’une discussion dans un avion, ni même au cours d’une réunion bipartite. C’est par un écrit en bonne et dûe forme, qu’il est mis fin à une telle relation de travail.
Une question se pose. Mr Raouraoua a-t-il été pris de court ? Ou bien comme à son habitude, il avait, en silence, pris ses dispostions en conséquence ?
Ceci dit, il n’y a pas de fumée sans feu et je doute fort que cette atmosphère désagréable puisse se prolonger, pendant encore  2 mois de plus.

Le mot de la fin nous a été fourni par Gourcuff lui-même, après son retour en France, dans une déclaration faite mercredi 31 Mars, au quotidien régional breton Le Télégramme. Déclaration reprise par une  dépêche de l’APS : « Je n’ai pas démissionné, mais je veux partir. Je l’ai déjà dit au Président de la Fédération en Novembre, mais il a refusé que je parte. »
L’intéressé serait attendu à Alger dimanche prochain pour mettre fin à la relation de travail qui le lie à la Fédération algérienne.
« Je ne vais pas aller au conflit. Maintenant  quel serait l’intérêt d’une Fédération de conserver un sélectionneur qui souhaite s’en aller ?...L’équipe est pratiquement qualifiée, c’est bientôt la trêve estivale, c’est le moment  » a aussi précisé Gourcuff.
Au cours de la matinée du dimanche 3 Avril, un communiqué laconique de la Fédération algérienne annoncera officiellement que « le contrat de Mr Gourcuff a été résilié à l’amiable, à sa demande. L'intérim sera assuré par Mr NEGHIZ Nabil, entraîneur national adjoint."

Christian Gourcuff s'en est allé sans dévoiler les raisons de son départ. Mais on peut estimer que la cause réside sans aucun doute dans les conséquences de sa réaction toute "épidermique" aux sifflets et quolibets du public du stade du 5 Juillet et aux critiques de certains médias, au soir de la défaite face à la Guinée en Octobre 2015. Une réaction qui lui avait valu d'être recadré par son employeur, le Président de la Fédération algérienne. Gourcuff n'avait pas du tout apprécié ce rappel à l'ordre, public. Il s'est mis dans la tête de quitter ses fonctions, sans aller au terme le plus important de sa mission, une qualification pour la Coupe du Monde 2018. Rien d'étonnant finalement de la part d'un gagne-petit provincial, sorti, par l'Algérie, de sa gangue bretonne, où il vivotait depuis un quart de siècle, sans avoir jamais rien gagné.Propulsé sur la scène internationale, au moyen d'un défi majeur, à savoir la direction de la sélection africaine numéro une, auteur d'un mondial 2014, assez honorable(dont il avait été témoin) il n'a pas été capable de saisir la chance qui lui était ainsi offerte et il s'est "défilé" au premier accroc. Ce n'est pas là la mentalité d'un gagneur qui sait faire face, en répondant sur le terrain à ses détracteurs. D'autant plus qu'il a lui-même reconnu avoir à sa disposition des conditions de travail idéales et un très bon groupe de joueurs. Il a fait perdre 20 mois, voire plus, à notre sélection et porté atteinte à la stabilité dont elle a besoin, obligeant ainsi la Fédération à aller aujourd'hui prospecter en vue de recourir aux services d'un nouveau sélectionneur. Un technicien à qui il faudra du temps pour s'adapter à sa nouvelle tâche, pour faire connaissance avec ses "troupes" et se lancer dans les qualifications pour Russie 2018, qualifications, qui, rappelons-le, débuteront au mois d'Octobre 2016.

Le lâchage de Gourcuff, un vrai coup de poignard dans le dos de notre équipe nationale. Il ne sera pas regretté !

Au classement FIFA du mois d'Avril 2016, l'Algérie avance de 4 places et gagne 28 points(771). Mais surtout, elle retrouve sa première place africaine, perdue en Novembre 2015. En effet, le Cap Vert, "miraculeux" et surprenant leader africain au mois de Mars, a été battu 2 fois par le Maroc. Il recule donc et perd des points. Logiquement, son bourreau, le Maroc gagne 131 points et avance de 17 places. Beaucoup moins d'anomalies constatées dans ce classement du mois d'Avril 2016 : les vainqueurs ont progressé, les vaincus ont reculé. La raison pour laquelle la Belgique n'est plus le leader mondial, cédant sa place à l'Argentine.

Fin de saison magnifique pour Riyad Mahrez. Dimanche 24 Avril 2016 il est élu, par ses pairs, meilleur joueur de la Premier League. Son style alerte et élégant, ses dribbles déroutants, ses 17 buts et ses 11 passes décisives avaient parlé pour lui et emporté l'adhésion de ses collègues électeurs. Une véritable "première" pour un joueur africain, dans l'un des meilleurs championnats du monde. Huit jours plus tard, cerise sur le gâteau, il est proclamé, avant terme, champion d'Angleterre avec son club de Leicester City FC. C'est bien évidemment la première consécration du genre pour un joueur algérien. Un titre inattendu, mais tout à fait mérité, remporté au nez et à la barbe des "Grands du Royaume", par un club quasiment inconnu. Fondé en 1884, bien avant Arsenal,Chelsea ou Liverpool,ses titres de gloire étaient jusque là, deux victoires en Coupe de la Ligue anglaise en 1964 et 2000, ainsi que 3 places de finaliste de la Coupe d'Angleterre en 1961,1963 et 1969.Sans oublier deux places d'honneur dans le championnat d'Angleterre 3° en 1928 et 2° l'année suivante en 1929.

Pour ne pas être en reste, Sofiane HANNI ( club de KV Malines), a lui aussi été élu par ses pairs meilleur joueur du championnat de Belgique, dont il avait été sacré meilleur buteur(17buts) quelques jours plus tôt. Convoqué en Mars dernier, il n’avait joué aucun des 2 matches face à l’Ethiopie.

 

                                                                                

 


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